The Fort Worth Press - Sur les réseaux sociaux, le business de l'infertilité cartonne, sans preuve d'efficacité

USD -
AED 3.672497
AFN 65.497265
ALL 82.920242
AMD 381.660083
ANG 1.790055
AOA 917.000134
ARS 1439.993895
AUD 1.505355
AWG 1.80125
AZN 1.696702
BAM 1.68089
BBD 2.015444
BDT 122.287443
BGN 1.68221
BHD 0.376984
BIF 2966
BMD 1
BND 1.297547
BOB 6.929655
BRL 5.433305
BSD 1.000718
BTN 89.983241
BWP 13.337287
BYN 2.892968
BYR 19600
BZD 2.012634
CAD 1.38461
CDF 2230.000174
CHF 0.80613
CLF 0.023609
CLP 926.18017
CNY 7.063601
CNH 7.062065
COP 3858.38
CRC 489.278501
CUC 1
CUP 26.5
CVE 95.250153
CZK 20.858404
DJF 177.720392
DKK 6.42312
DOP 64.250138
DZD 130.110555
EGP 47.550204
ERN 15
ETB 155.249784
EUR 0.86005
FJD 2.271802
FKP 0.750797
GBP 0.751795
GEL 2.690246
GGP 0.750797
GHS 11.449967
GIP 0.750797
GMD 73.437077
GNF 8687.498173
GTQ 7.665203
GYD 209.324911
HKD 7.78265
HNL 26.250336
HRK 6.480697
HTG 131.052442
HUF 330.037499
IDR 16669
ILS 3.22409
IMP 0.750797
INR 89.91735
IQD 1310
IRR 42099.999779
ISK 127.980321
JEP 0.750797
JMD 160.119976
JOD 0.709027
JPY 156.855968
KES 129.249894
KGS 87.45035
KHR 4005.000045
KMF 423.999867
KPW 899.996574
KRW 1469.650203
KWD 0.30714
KYD 0.833892
KZT 516.067208
LAK 21685.000188
LBP 89706.558892
LKR 308.859802
LRD 177.00003
LSL 17.059717
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.434992
MAD 9.252987
MDL 16.991526
MGA 4490.000062
MKD 52.947122
MMK 2100.045771
MNT 3547.281977
MOP 8.020557
MRU 39.839722
MUR 46.14982
MVR 15.404623
MWK 1736.492558
MXN 18.197396
MYR 4.116497
MZN 63.909753
NAD 17.059659
NGN 1451.298835
NIO 36.760301
NOK 10.149875
NPR 143.969474
NZD 1.72979
OMR 0.384497
PAB 1.000731
PEN 3.362971
PGK 4.249503
PHP 59.449744
PKR 280.34985
PLN 3.635785
PYG 6997.370185
QAR 3.641101
RON 4.377202
RSD 101.015024
RUB 77.197974
RWF 1452
SAR 3.752532
SBD 8.230592
SCR 13.954768
SDG 601.493717
SEK 9.357585
SGD 1.29698
SHP 0.750259
SLE 24.101784
SLL 20969.498139
SOS 571.502744
SRD 38.620499
STD 20697.981008
STN 21.35
SVC 8.755812
SYP 11056.959062
SZL 17.059751
THB 31.829894
TJS 9.221434
TMT 3.51
TND 2.933749
TOP 2.40776
TRY 42.536598
TTD 6.777534
TWD 31.167898
TZS 2450.000006
UAH 42.243966
UGX 3545.139292
UYU 39.103793
UZS 12009.999926
VES 257.606285
VND 26372.5
VUV 121.644273
WST 2.785508
XAF 563.754888
XAG 0.016431
XAU 0.000238
XCD 2.70255
XCG 1.803532
XDR 0.700444
XOF 563.000322
XPF 102.999871
YER 238.525033
ZAR 17.058505
ZMK 9001.196721
ZMW 23.141249
ZWL 321.999592
  • AEX

    1.9800

    947.08

    +0.21%

  • BEL20

    -26.6500

    5001.61

    -0.53%

  • PX1

    -55.9500

    8052.51

    -0.69%

  • ISEQ

    -25.5400

    12745.32

    -0.2%

  • OSEBX

    -2.1300

    1638.15

    -0.13%

  • PSI20

    -109.0500

    8090.5

    -1.33%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -33.0700

    4318.51

    -0.76%

  • N150

    -6.6500

    3685.76

    -0.18%

Sur les réseaux sociaux, le business de l'infertilité cartonne, sans preuve d'efficacité
Sur les réseaux sociaux, le business de l'infertilité cartonne, sans preuve d'efficacité / Photo: © AFP/Archives

Sur les réseaux sociaux, le business de l'infertilité cartonne, sans preuve d'efficacité

Cures de pollen, compléments alimentaires: depuis quelques années, des entreprises et influenceurs vantent sur les réseaux sociaux les bienfaits de traitements "miracle" pour tomber enceinte, des solutions à l'efficacité douteuse qui profitent des failles de la médecine.

Taille du texte:

"Ne pas suivre un régime fertilité, un facteur d'infertilité dans 46% des cas", assure une influenceuse sur Instagram, "l'ananas, un aliment +magique+ pour tomber enceinte", vante le compte Facebook d'un naturopathe, tandis que d'autres font sur TikTok la publicité pour une "cure de pollen" à 132 euros pour "booster la fertilité".

Avec une personne sur six touchée par l'infertilité dans le monde, selon l'Organisation mondiale de la santé, le phénomène est tellement porteur qu'il s'adapte à un public très large: du "fertility yoga" pour les citadines stressées à la méthode "NaPro" pour les croyants, présenté comme une alternative naturelle à la Procréation médicalement assistée (PMA) basée sur une observation du cycle féminin.

Comment expliquer un tel engouement pour des méthodes coûteuses, non prises en charge par la Sécurité sociale, et surtout qui n'ont pas prouvé leur efficacité?

C'est que l'infertilité - définie par une absence de grossesse après un an de rapports réguliers et non protégés - "touche à l'intime, à ce qu'il y a de plus sacré", observe le Pr Samir Hamamah, président de la Fédération française d'étude de la reproduction, "donc quand vous n'y arrivez pas, c'est le ciel qui vous tombe sur la tête".

- "Aucun aliment magique" -

Face à l'échec, remarque-t-il, "on est réceptifs à tout et son contraire". En consultation, ce gynécologue remarque ainsi des couples qui viennent "avec toujours la même liste de questions, car ils n'écoutent pas les réponses, ils passent leur temps sur les réseaux sociaux plutôt que d'appliquer les conseils des médecins".

Pourtant, le Pr Hamamah, comme les autres spécialistes interrogés par l'AFP, l'assure : "il n'y a aucune recette miracle, aucun aliment magique" permettant de tomber enceinte, même si un régime alimentaire équilibré est recommandé.

Pourtant, comme le note l'obstétricien Jean-Luc Pouly, "une étude de la FDA (l'agence sanitaire américaine, ndlr) montre que le marché des compléments alimentaires spécifiques à la fertilité atteint les 4 milliards de dollars aux Etats-Unis alors qu'il n'y a aucune preuve de leur efficacité".

Et les comptes Instagram, TikTok, ou les applications dédiées à la fertilité s'adressent dans leur immense majorité uniquement aux femmes, alors que l'infertilité d'un couple vient dans un tiers des cas de la femme, un autre tiers de l'homme et un dernier tiers des deux, rappelle Micheline Misrahi-Abadou, référente nationale pour les infertilités génétiques et pour l'insuffisance ovarienne primitive du Plan "France Médecine Génomique".

- "Marché parallèle" -

Cet intérêt des femmes pour ces solutions "miracles", relève la spécialiste, vient aussi de la "sous-médicalisation" dont elles souffrent: les problèmes de santé féminins ne sont pas toujours justement considérés par la médecine, ce qui les conduit à "prendre en charge leur santé elles-mêmes" et explique "qu'il y a un marché parallèle qui se développe".

"Le risque", remarque-t-elle, "c'est que les femmes s'auto-traitent", sans compter que ces techniques peuvent "retarder leur prise en charge" dans un domaine où "le temps est un ennemi". En effet, le risque d'infertilité est multiplié par deux entre 30 et 40 ans et la PMA, longtemps considérée comme une "baguette magique", a toujours un taux d'échec très important, de 40%.

Selon Micheline Misrahi-Abadou, pour améliorer le taux de réussite des PMA, "il faut à tout prix rechercher davantage les causes de l'infertilité, et notamment les facteurs prédictifs de l'échec d'un traitement".

Samir Hamamah insiste aussi sur la prévention: "il faut informer dès le plus jeune âge sur les perturbateurs endocriniens, mais aussi le mode de vie qui impacte la fertilité: l'obésité, le manque de sommeil, et, bien sûr, l'alcool, le tabac et les drogues".

L.Davila--TFWP