The Fort Worth Press - A New York, depuis sept décennies, la clim de l'ONU pompe l'eau de l'East River

USD -
AED 3.672799
AFN 65.99969
ALL 82.362281
AMD 381.500496
ANG 1.790403
AOA 917.000285
ARS 1450.7253
AUD 1.51163
AWG 1.8
AZN 1.722327
BAM 1.669612
BBD 2.015307
BDT 122.367966
BGN 1.66789
BHD 0.376959
BIF 2965
BMD 1
BND 1.291862
BOB 6.914156
BRL 5.513598
BSD 1.00061
BTN 90.277748
BWP 13.222922
BYN 2.935756
BYR 19600
BZD 2.012438
CAD 1.377105
CDF 2264.000161
CHF 0.794301
CLF 0.023232
CLP 911.369945
CNY 7.04125
CNH 7.03238
COP 3863.71
CRC 498.555129
CUC 1
CUP 26.5
CVE 94.449697
CZK 20.77585
DJF 177.720092
DKK 6.37332
DOP 62.549438
DZD 129.445985
EGP 47.527102
ERN 15
ETB 155.616652
EUR 0.85301
FJD 2.28425
FKP 0.746872
GBP 0.74745
GEL 2.695036
GGP 0.746872
GHS 11.524982
GIP 0.746872
GMD 73.503701
GNF 8684.999741
GTQ 7.663578
GYD 209.345507
HKD 7.780465
HNL 26.355127
HRK 6.430904
HTG 131.049996
HUF 330.530955
IDR 16707
ILS 3.208805
IMP 0.746872
INR 90.21655
IQD 1310.756071
IRR 42125.000253
ISK 126.250151
JEP 0.746872
JMD 160.101077
JOD 0.708978
JPY 155.609007
KES 128.906863
KGS 87.449805
KHR 4007.136699
KMF 419.000082
KPW 899.993999
KRW 1476.120281
KWD 0.30691
KYD 0.833782
KZT 516.249648
LAK 21668.736901
LBP 89604.26511
LKR 309.584176
LRD 177.109611
LSL 16.776978
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.423494
MAD 9.171024
MDL 16.874536
MGA 4499.878347
MKD 52.520883
MMK 2100.057046
MNT 3547.602841
MOP 8.019874
MRU 39.943315
MUR 46.039881
MVR 15.449908
MWK 1735.069769
MXN 17.99364
MYR 4.085995
MZN 63.876996
NAD 16.776978
NGN 1456.670231
NIO 36.819662
NOK 10.15926
NPR 144.441314
NZD 1.731465
OMR 0.384531
PAB 1.000627
PEN 3.369003
PGK 4.312843
PHP 58.576013
PKR 280.359054
PLN 3.584605
PYG 6680.126517
QAR 3.648928
RON 4.343298
RSD 100.142012
RUB 79.946942
RWF 1456.791388
SAR 3.750853
SBD 8.130216
SCR 13.607181
SDG 601.502706
SEK 9.287036
SGD 1.289895
SHP 0.750259
SLE 24.107442
SLL 20969.503664
SOS 570.850513
SRD 38.677984
STD 20697.981008
STN 20.915412
SVC 8.755448
SYP 11058.365356
SZL 16.781486
THB 31.380237
TJS 9.240587
TMT 3.5
TND 2.924681
TOP 2.40776
TRY 42.733103
TTD 6.789428
TWD 31.546499
TZS 2489.999801
UAH 42.262365
UGX 3574.401243
UYU 39.209995
UZS 12066.912245
VES 276.231197
VND 26325
VUV 121.372904
WST 2.784715
XAF 559.97217
XAG 0.015301
XAU 0.000231
XCD 2.70255
XCG 1.803297
XDR 0.69494
XOF 559.984121
XPF 101.811104
YER 238.349816
ZAR 16.736795
ZMK 9001.205966
ZMW 22.76404
ZWL 321.999592
  • AEX

    10.5000

    940.05

    +1.13%

  • BEL20

    9.0800

    5054.96

    +0.18%

  • PX1

    64.6900

    8150.64

    +0.8%

  • ISEQ

    87.0300

    13076.59

    +0.67%

  • OSEBX

    0.1600

    1649.68

    +0.01%

  • PSI20

    57.3000

    8128

    +0.71%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -55.0900

    4118.34

    -1.32%

  • N150

    35.4200

    3724.73

    +0.96%

A New York, depuis sept décennies, la clim de l'ONU pompe l'eau de l'East River
A New York, depuis sept décennies, la clim de l'ONU pompe l'eau de l'East River / Photo: © AFP

A New York, depuis sept décennies, la clim de l'ONU pompe l'eau de l'East River

Dans les entrailles du siège de l'ONU à New York, une pompe aspire des milliers de litres d'eau de l'East River chaque minute: un système de climatisation ancien et peu gourmand en énergie, mais qui peine à se déployer alors que le monde cherche de plus en plus de fraîcheur.

Taille du texte:

Ce système de refroidissement est là "depuis le début, intégré dès la conception" du quartier général inauguré au début des années 1950, explique l'ingénieur en chef Michael Martini, en faisant visiter les installations à l'AFP.

Modernisé lors de la rénovation majeure des bâtiments réalisée entre 2008 et 2014, il permet de rafraîchir le complexe onusien -- avec une limite fixée à 24-25°C--, en consommant moins d'énergie qu'un système d'air conditionné classique, en plein boom face au changement climatique.

Même en plein été à New York, "la rivière atteint 76°F (24,5°C) et pas 100°F (38°C)" comme l'air ambiant, note David Lindsay, responsable de l'installation de refroidissement. Alors il faut "moins d'énergie" pour créer du froid.

Jusqu'à 26.000 litres d'eau salée pompés chaque minute dans l'East River remontent par de gros tuyaux en fibre de verre vers la station de refroidissement, où un gaz réfrigérant intervient alors dans le processus de climatisation.

Avec "deux circuits indépendants" pour empêcher toute contamination de l'eau de mer qui retourne ensuite, plus chaude, dans cet estuaire qui borde Manhattan, explique David Lindsay.

Une particularité impossible à deviner dans les étages de la tour de verre ou sous le dôme de l'Assemblée générale, où beaucoup sont surpris d'apprendre que l'East River ne fait pas seulement partie du paysage.

Le siège new-yorkais n'est pas la seule installation de l'ONU tournée vers l'eau.

Le Palais des Nations à Genève est raccordé à un réseau de froid utilisant le lac Léman, et UN City qui abrite 10 agences de l'ONU à Copenhague pompe de l'eau de mer, ce qui a permis de "quasiment éliminer" le besoin d'électricité dans la production de froid.

Un avantage certain face aux 2 milliards de climatiseurs individuels installés dans le monde.

- Pourquoi si rare? -

Alors que ce nombre va exploser pour aider des populations de plus en plus exposées à des températures dangereuses, la consommation énergétique pour la climatisation a déjà triplé depuis 1990, selon l'Agence internationale de l'Energie, qui plaide pour des systèmes plus efficaces.

Par exemple les réseaux de froid centralisés, utilisant l'électricité, la géothermie ou l'hydrothermie comme au siège de l'ONU.

Mais si cette méthode a fait ses preuves, "ce n'est pas déployé autant que cela devrait l'être pour répondre aux problèmes auxquels nous faisons face", explique à l'AFP Lily Riahi, coordinatrice de la Cool Coalition qui rassemble Etats, villes, entreprises sous l'égide de l'ONU-Environnement.

En dehors de complexes suffisamment grands pour se lancer seuls, comme l'ONU ou l'université américaine de Cornell qui puise dans les profondeurs du lac Cayuga, de telles infrastructures requièrent une véritable planification urbaine impliquant de multiples acteurs.

"Nous savons que c'est techniquement possible, et nous avons de nombreux cas qui prouvent la rentabilité", commente Rob Thornton, président de l'Association internationale des réseaux énergétiques, qui accompagne le développement des réseaux de froid et de chaud urbains.

"Mais cela nécessite quelqu'un, un agent, un champion, une ville ou un fournisseur" pour "rassembler assez de clients pour que le risque soit gérable", poursuit-il. Comme à Paris où le plus grand réseau de froid d'Europe, qui utilise la Seine, rafraîchit notamment le Louvre.

De tels réseaux permettent aussi de réduire l'utilisation et les fuites de réfrigérants nocifs, et de ne pas rejeter plus de chaleur dans l'air de villes déjà étouffantes lors des canicules.

Mais réchauffer l'eau fait craindre à certains défenseurs de l'environnement l'impact sur les écosystèmes aquatiques.

Inquiétudes "légitimes", juge Lily Riahi. Mais bien moins problématiques que les rejets issus du refroidissement des centrales nucléaires et évitable en "fixant des limites de température" de l'eau, note-t-elle.

L'experte de l'ONU-Environnement recommande aussi l'installation de "filtres à l'entrée pour empêcher les organismes aquatiques d'être aspirés".

Au siège de l'ONU, certaines créatures marines passent parfois à travers les mailles du filet. Et à plusieurs mètres sous terre, le réservoir d'eau de l'East River est connu parmi certains employés pour héberger quelques fruits de mer...

C.Dean--TFWP