The Fort Worth Press - A Beyrouth, le design renaît malgré la crise économique

USD -
AED 3.672502
AFN 66.322099
ALL 83.055636
AMD 382.085086
ANG 1.790055
AOA 917.000006
ARS 1440.012501
AUD 1.505118
AWG 1.80125
AZN 1.702851
BAM 1.681931
BBD 2.016709
BDT 122.365264
BGN 1.682104
BHD 0.376972
BIF 2958.68266
BMD 1
BND 1.29825
BOB 6.933946
BRL 5.434299
BSD 1.001346
BTN 90.03857
BWP 13.345832
BYN 2.894822
BYR 19600
BZD 2.013871
CAD 1.385065
CDF 2230.00007
CHF 0.80601
CLF 0.023603
CLP 925.92976
CNY 7.063598
CNH 7.058185
COP 3827.042646
CRC 489.589873
CUC 1
CUP 26.5
CVE 94.824695
CZK 20.856503
DJF 178.305607
DKK 6.42144
DOP 64.48173
DZD 130.189766
EGP 47.599763
ERN 15
ETB 155.516475
EUR 0.85984
FJD 2.271798
FKP 0.750797
GBP 0.751425
GEL 2.690438
GGP 0.750797
GHS 11.445353
GIP 0.750797
GMD 73.495737
GNF 8704.738071
GTQ 7.670081
GYD 209.45452
HKD 7.78232
HNL 26.372615
HRK 6.478297
HTG 131.123436
HUF 329.914972
IDR 16691
ILS 3.23135
IMP 0.750797
INR 89.9033
IQD 1311.713664
IRR 42099.999777
ISK 127.929574
JEP 0.750797
JMD 160.220496
JOD 0.70902
JPY 156.722995
KES 129.330261
KGS 87.450239
KHR 4009.630681
KMF 424.000527
KPW 899.996574
KRW 1470.485038
KWD 0.30711
KYD 0.834426
KZT 516.384526
LAK 21715.892624
LBP 89667.665662
LKR 309.055025
LRD 176.731867
LSL 17.07293
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.446173
MAD 9.266789
MDL 17.002412
MGA 4467.529787
MKD 52.927318
MMK 2100.045771
MNT 3547.281977
MOP 8.025765
MRU 39.7623
MUR 46.25028
MVR 15.394475
MWK 1736.273848
MXN 18.20045
MYR 4.120982
MZN 63.910406
NAD 17.07293
NGN 1452.159759
NIO 36.845952
NOK 10.153695
NPR 144.061711
NZD 1.730865
OMR 0.384502
PAB 1.00135
PEN 3.366958
PGK 4.249189
PHP 59.210499
PKR 280.69322
PLN 3.63487
PYG 7001.853229
QAR 3.649631
RON 4.376499
RSD 100.986034
RUB 77.202036
RWF 1457.386474
SAR 3.752225
SBD 8.230592
SCR 14.131304
SDG 601.498647
SEK 9.367499
SGD 1.295991
SHP 0.750259
SLE 24.105683
SLL 20969.498139
SOS 571.276234
SRD 38.620499
STD 20697.981008
STN 21.06965
SVC 8.761384
SYP 11056.959062
SZL 17.07035
THB 31.814503
TJS 9.227144
TMT 3.51
TND 2.943251
TOP 2.40776
TRY 42.594401
TTD 6.781702
TWD 31.216003
TZS 2446.614018
UAH 42.270485
UGX 3547.380099
UYU 39.128677
UZS 12018.953759
VES 257.606285
VND 26364
VUV 121.644273
WST 2.785508
XAF 564.101528
XAG 0.016309
XAU 0.000238
XCD 2.70255
XCG 1.804649
XDR 0.701561
XOF 564.101528
XPF 102.560133
YER 238.524955
ZAR 17.03815
ZMK 9001.201055
ZMW 23.155478
ZWL 321.999592
  • AEX

    -0.8500

    946.2

    -0.09%

  • BEL20

    -17.0100

    4984.65

    -0.34%

  • PX1

    -31.4100

    8021.2

    -0.39%

  • ISEQ

    -40.7800

    12704.08

    -0.32%

  • OSEBX

    0.1600

    1638.37

    +0.01%

  • PSI20

    -45.3000

    8044.71

    -0.56%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -33.0700

    4318.51

    -0.76%

  • N150

    -11.7900

    3673.92

    -0.32%

A Beyrouth, le design renaît malgré la crise économique
A Beyrouth, le design renaît malgré la crise économique / Photo: © AFP

A Beyrouth, le design renaît malgré la crise économique

Dans une villa patricienne de Beyrouth, des lampadaires futuristes en forme de champignons côtoient des miroirs sculptés inspirés de la tradition: malgré l'effondrement économique au Liban, le design renaît comme l'a montré une foire qui s'est achevée dimanche.

Taille du texte:

Pendant quatre jours, des lieux emblématiques de la capitale libanaise, dont certains encore meurtris par l'explosion du port en 2020, ont accueilli plus de 150 créateurs.

We Design Beirut a voulu "montrer la diversité dans la création du design au Liban malgré les circonstances difficiles que traverse le pays", dit à l'AFP Mariana Wehbé, une communicante qui a lancé l'initiative avec Samer Amine, un designer industriel.

La foire, un rendez-vous annuel depuis 2010, s'est interrompue en 2019 avec le début de l'effondrement économique dans le pays, où un Libanais sur trois vit désormais dans la pauvreté selon la Banque mondiale.

La manifestation était prévue en octobre dernier, mais a dû être repoussée en raison de la guerre dans la bande de Gaza qui s'est étendue au Liban, où des violences quotidiennes opposent le mouvement islamiste libanais Hezbollah à l'armée israélienne dans le sud.

Une villa du XIXe siècle, qui abrite un musée privé de mosaïques anciennes, expose les créations mobilières, des tables en marbre ou en ciment côtoient des chaises aux formes audacieuses.

"Nous tentons de refaire de Beyrouth un centre pour le design et la création", souligne William Wehbé, l'un des commissaires de l'exposition.

"Une partie des créateurs a quitté le Liban (...) d'autres villes arabes les ayant attirés en leur offrant plus de débouchés", déplore-t-il.

- Bâtiment détruit -

Il souligne que beaucoup d'entre eux sont partis après la destruction de leurs ateliers ou parce qu'ils ne trouvent plus de matières premières.

Zein Daouk, qui expose des lampadaires en forme de champignons oniriques multicolores, explique avoir décidé de se consacrer à la céramique "après la destruction de mon cabinet d'architecture dans l'explosion au port".

Le 4 août 2020, l'une des plus grandes explosions non nucléaires de l'histoire a dévasté des quartiers entiers de la capitale, tuant plus de 220 personnes et en blessant plus de 6.500.

La foire a attiré des architectes, collectionneurs et des représentants de foires internationales, un public qui n'était plus revenu à Beyrouth au cours des dernières années.

Un ancien atelier de production de luminaires face au port, détruit lui aussi par l'explosion et resté tel quel, abrite des sculptures modernes et le travail des artisans.

Beaucoup d'entre eux "ont perdu leur travail au cours des dernières années, car nombre de designers qui travaillaient avec eux ont quitté le pays", dit Mariana Wehbé.

"Certains de ses métiers risquent l'extinction, en raison de l'âge des artisans", ajoute-t-elle.

Fatima Tartousi, 47 ans, qui martèle une phrase en calligraphie arabe sur un vase en cuivre, explique qu'elle a appris le métier de son père. Cette femme venue de Tripoli, la grande ville du nord du pays connue pour ses artisans, dit avoir quitté l'école à neuf ans pour se consacrer au métier.

"Aucun de mes enfants ne veut reprendre le flambeau", déplore-t-elle.

Dima Stephan, 34 ans, une décoratrice d'intérieur, affirme avoir appris d'un artisan le tissage du rotin, un métier traditionnellement réservé aux hommes. Mais elle ajoute une touche moderne à ces chaises qu'on trouvait dans chaque maison libanaise.

La foire accorde une grande place à l'environnement, beaucoup d'oeuvres ayant été produites à partir de matériaux recyclés.

Dans une usine textile désaffectée du quartier arménien, des étudiants d'universités ont notamment exposé une installation géante faite de plastique recyclé en forme d'éruption volcanique, "Magma plastique".

"Nous avons voulu encourager les étudiants pour qu'ils ne quittent pas le pays", qui connaît une émigration massive, notamment des jeunes, dit Mariana Wehbé.

A.Williams--TFWP