The Fort Worth Press - Les mères australopithèques vivaient déjà des accouchements difficiles

USD -
AED 3.67295
AFN 70.056692
ALL 90.534942
AMD 388.670589
ANG 1.809047
AOA 927.999968
ARS 957.736978
AUD 1.494255
AWG 1.8025
AZN 1.702114
BAM 1.776902
BBD 2.026618
BDT 119.95312
BGN 1.77569
BHD 0.376896
BIF 2907.903224
BMD 1
BND 1.306817
BOB 6.936589
BRL 5.668973
BSD 1.003834
BTN 84.2672
BWP 13.392508
BYN 3.284851
BYR 19600
BZD 2.023257
CAD 1.356799
CDF 2870.000422
CHF 0.8525
CLF 0.034144
CLP 942.150384
CNY 7.119301
CNH 7.123115
COP 4270.37
CRC 520.133009
CUC 1
CUP 26.5
CVE 100.178525
CZK 22.774031
DJF 178.741767
DKK 6.77219
DOP 60.008358
DZD 132.545496
EGP 48.371201
ERN 15
ETB 114.283261
EUR 0.907495
FJD 2.219298
FKP 0.778521
GBP 0.766265
GEL 2.69498
GGP 0.778521
GHS 15.744741
GIP 0.778521
GMD 70.99977
GNF 8671.911909
GTQ 7.759784
GYD 210.005587
HKD 7.79855
HNL 24.878257
HRK 6.868089
HTG 132.298831
HUF 359.374989
IDR 15413.55
ILS 3.76585
IMP 0.778521
INR 83.978797
IQD 1315.005269
IRR 42105.000092
ISK 138.210046
JEP 0.778521
JMD 157.301329
JOD 0.708703
JPY 142.650965
KES 129.000211
KGS 84.191317
KHR 4079.259374
KMF 446.950219
KPW 899.99992
KRW 1338.974967
KWD 0.30556
KYD 0.836475
KZT 479.571905
LAK 22211.521864
LBP 89884.533273
LKR 301.765256
LRD 195.742632
LSL 17.930843
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 4.788553
MAD 9.788541
MDL 17.505337
MGA 4555.324387
MKD 55.914008
MMK 3247.960992
MNT 3397.999407
MOP 8.062561
MRU 39.74543
MUR 46.159776
MVR 15.359893
MWK 1740.544567
MXN 19.79584
MYR 4.332498
MZN 63.850329
NAD 17.930843
NGN 1658.120235
NIO 36.94955
NOK 10.829795
NPR 134.826653
NZD 1.624685
OMR 0.38489
PAB 1.003829
PEN 3.822728
PGK 3.977541
PHP 55.966008
PKR 279.558273
PLN 3.891068
PYG 7755.621167
QAR 3.660101
RON 4.514201
RSD 106.196039
RUB 91.574615
RWF 1362.690676
SAR 3.752803
SBD 8.334636
SCR 13.316003
SDG 601.503937
SEK 10.372335
SGD 1.303725
SHP 0.778521
SLE 22.847303
SLL 20969.4682
SOS 573.640171
SRD 29.265982
STD 20697.981008
SVC 8.783581
SYP 2512.530194
SZL 17.924374
THB 33.694502
TJS 10.698023
TMT 3.5
TND 3.06312
TOP 2.354799
TRY 34.003501
TTD 6.802097
TWD 32.135495
TZS 2718.506495
UAH 41.436008
UGX 3734.038349
UYU 40.556931
UZS 12734.854817
VEF 3622552.534434
VES 36.740786
VND 24530
VUV 118.721978
WST 2.800923
XAF 595.950722
XAG 0.034699
XAU 0.000397
XCD 2.70255
XDR 0.743988
XOF 595.918238
XPF 108.351201
YER 250.350105
ZAR 17.88405
ZMK 9001.202583
ZMW 26.523734
ZWL 321.999592
  • AEX

    12.5600

    897.08

    +1.42%

  • BEL20

    15.1100

    4211.03

    +0.36%

  • PX1

    66.5700

    7463.76

    +0.9%

  • ISEQ

    30.7400

    9638.39

    +0.32%

  • OSEBX

    17.2700

    1398.68

    +1.25%

  • PSI20

    37.9700

    6817.76

    +0.56%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    14.6000

    2620.93

    +0.56%

  • N150

    41.2100

    3286.22

    +1.27%

Les mères australopithèques vivaient déjà des accouchements difficiles
Les mères australopithèques vivaient déjà des accouchements difficiles / Photo: © GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP/Archives

Les mères australopithèques vivaient déjà des accouchements difficiles

Il y a trois millions d'années, Lucy et ses congénères australopithèques vivaient des accouchements aussi complexes que les humains modernes, en mettant au monde des nouveau-nés particulièrement vulnérables, selon les résultats d'une simulation numérique.

Taille du texte:

Les naissances chez l'humain sont réputées difficiles, comparées à celles des autres primates. Chez les femelles chimpanzés, un accouchement est "presque un non-événement", souligne Pierre Frémondière, auteur principal de l'étude parue mercredi dans la revue Communications Biology.

En cause, la forme du bassin féminin, qui rend périlleuse la sortie du foetus humain. Seule solution pour franchir l'obstacle sans encombre: posséder un petit crâne, et donc naître un peu prématurément.

La taille de son crâne, très faible au regard de sa future taille adulte, en fait un nouveau-né particulièrement "immature", incapable de survivre sans assistance. Une singularité chez les mammifères qui semble liée à l'acquisition de la bipédie: en se mettant à marcher sur deux jambes, les premiers humains auraient vu l'architecture de leur bassin se modifier et, chez les femmes, le canal d'accouchement se rétrécir.

Pour tester cette hypothèse, les scientifiques sont remontés jusqu'aux australopithèques, une espèce éteinte d'hominines ayant vécu en Afrique entre 3,2 millions d'années et 1,8 million d'années.

Ce groupe très ancien de la lignée humaine, rendu célèbre par la découverte du fossile de Lucy en 1974, était majoritairement bipède, mais possédait encore un petit cerveau à l'âge adulte. "Il est presque comparable à celui d'un chimpanzé, donc on imagine des êtres primitifs, vivant des accouchements très simples", explique à l'AFP Pierre Frémondière, anthropologue et sage-femme enseignant à Aix-Marseille Université.

Afin de reconstituer le scénario, lui et son équipe ont eu recours à des simulations numériques, via un logiciel habituellement utilisé pour les crash tests automobiles, mais adapté à la "bio-mécanique" des accouchements.

- "Investissement parental" -

Le but était de calculer le ratio entre la taille crânienne néonatale et la taille crânienne de l'adulte chez les australopithèques: un paramètre jusqu'ici inconnu, les paléontologues ne disposant que de fossiles de crânes adultes, issus de trois espèces d'australopithèques.

Ils ont donc suggéré différentes tailles néonatales, correspondant à des masses de cerveau de 110 grammes, 145 grammes (proche du chimpanzé) et 180 grammes (proche de l'homme moderne). A chaque simulation, le logiciel devait calculer la taille permettant de trouver la bonne voie chez les parturientes virtuelles.

Résultat: seuls les cerveaux compris entre 110 et 145 grammes franchissaient le canal sans encombre - ce qu'on appelle un accouchement eutocique, c'est-à-dire normal. Les plus gros, eux, restaient coincés.

"Avec cette option la plus petite, on a calculé un ratio de 28% à 30%, ce qui est très proche de la configuration d'Homo sapiens", détaille le chercheur en anthropologie bio-culturelle. Cette proportion quasi-identique à la nôtre laisse supposer que le bébé australopithèque possédait aussi un petit crâne par rapport à celui de l'âge adulte, seul moyen pour sortir du bassin rétréci de sa mère.

Les auteurs de l'étude en concluent que l'immaturité à la naissance était déjà présente chez les australopithèques, et qu'elle provient bien de la bipédie.

De cette vulnérabilité, ils déduisent une nécessité de prise en charge du nourrisson pour le protéger du froid puisqu'il ne peut régler seul sa température, et des prédateurs puisqu'il est encore loin de pouvoir marcher... "Plus la naissance est précoce, plus le bébé est démuni et plus l'investissement parental post-partum est important, de la part de la mère mais aussi du groupe", analyse Pierre Frémondière.

C'est cette pratique "d'assistance à l'accouchement qui a permis de socialiser les humains à un stade précoce". Et mobilisé des fonctions cognitives supérieures, menant à l'augmentation de la taille du cerveau au fil de la l'évolution humaine.

M.Cunningham--TFWP