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Pas le moindre doute pour le pilote mexicain Sergio Pérez (Red Bull): entre gagner le Grand Prix de Mexico ou finir deuxième du championnat de Formule 1 à la fin de la saison 2022, il choisit la victoire devant son public.
A l'approche du Grand Prix de Mexico dimanche (21h00), l'antépénultième de la saison, deux petits points séparent le Monégasque Charles Leclerc (267) de Pérez (265), le co-équipier de Max Verstappen déjà sacré champion du monde pour la deuxième année consécutive.
"Sans aucun doute, je préfère gagner à Mexico parce que c'est un rêve depuis que je suis enfant tandis que finir vice-champion de monde n'a jamais été mon rêve", a expliqué sans ambages "Checo", diminutif de Sergio au Mexique, lors d'une conférence de presse à Mexico mercredi.
"J'espère l'emporter. Je viens pour ça et j'ai l'opportunité de le faire. Nous espérons que tout va bien se passer", a ajouté le natif de Guadalajara (ouest).
Le pilote s'attend néanmoins à une course compliquée en raison de l'altitude, la capitale mexicaine culminant à 2.240 mètres.
"Le facteur de l'altitude va jouer un rôle très important: les freins, les moteurs, tout va être poussé à la limite et c'est un tracé très compliqué", a-t-il souligné à propos du circuit de l'Autodrome Hermanos Rodríguez (4,3 km).
- Se battre pour le titre en 2023 -
Son écurie Red Bull a fait coup double cette saison en remportant également le championnat du monde des constructeurs (le 5e de son histoire), mettant fin à une razzia de huit titres consécutifs pour le rival Mercedes.
Pérez voit là le début d'une lutte acharnée entre les mastodontes du paddock, Red Bull, Mercedes et Ferrari.
"Ce serait incroyable de pouvoir entamer une ère de domination de Red Bull. L'équipe est très solide, mais la compétition est toujours plus forte avec Mercedes et Ferrari qui sont également des équipes très costaudes et compétitives et ça ne va pas être facile, loin s'en faut", a-t-il relevé.
A titre personnel, il reste à "Checo" Pérez encore deux années de contrat avec Red Bull, qu'il a bien l'intention de mettre à profit pour aller chercher un titre de champion du monde des pilotes.
"Pour moi, c'est très important de finir (cette saison) très fort pour m'attaquer à la prochaine avec tous les atouts, et ce dès le début, et me battre pour le titre toute l'année", a prévenu le Mexicain, qui considère que les ajustements sur sa voiture en première partie de saison l'ont empêché de se mêler à la course au titre.
- "Ministre de l'attaque" -
Âgé de 32 ans, Pérez réalise la meilleure de ses douze saisons en Formule 1, et se dit très reconnaissant du soutien inconditionnel de ses fans dans son pays, soutien qui, nuance-t-il, lui fait défaut sur la scène internationale.
"Quand je fais une bonne course, on n'en parle pas autant que si j'étais un pilote européen, et quand je fais une mauvaise course, on en parle plus", a estimé le pilote, qui apparaît souvent mal classé dans les enquêtes d'opinion sur la discipline reine du sport automobile.
"Sincèrement, 99% de ces sondages me passent par-dessus la tête. Je suis en Formule 1 pour mes propres raisons et ce qu'en pensent les différentes écuries, les médias, ou n'importe qui, ça m'indiffère, je suis concentré pour donner 100% à mon équipe."
Quitte à tenter de bousculer dès 2023 la hiérarchie en place au sein de Red Bull.
Surnommé "le ministre de la défense", en référence à son rôle de protection de son leader Max Verstappen lors de la conquête du premier titre du Néerlandais en 2021, face au Britannique Lewis Hamilton (Mercedes), Pérez a rappelé à qui voulait bien l'entendre qu'il aimait "mieux attaquer que défendre".
"Je préfèrerais être le ministre de l'attaque", a-t-il martelé. Voilà Verstappen prévenu.
J.Barnes--TFWP