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Le Paris SG s'est appuyé sur une équipe remaniée et ses "titis" pour dominer avec peine Metz à Saint-Symphorien samedi (3-2), reprenant provisoirement la tête de la Ligue 1 à Lens tout en reposant plusieurs cadres avant la Coupe intercontinentale mercredi.
Avec une deuxième victoire consécutive en réaction au revers à Monaco il y a deux semaines (1-0), le PSG émarge à 36 points, deux devant Lens qui reçoit dimanche un Nice en crise (17h15). Metz reste lanterne rouge avec 11 unités, mais peut s'enorgueillir d'avoir fait trembler le géant hexagonal.
Ce déplacement lorrain était sans aucun doute le match le moins important de la semaine pour le PSG, trois jours après la Ligue des champions à Bilbao (0-0) et quatre avant la finale de la Coupe intercontinentale.
Le PSG a pour la première fois l'occasion de remporter ce trophée et c'est donc tout naturellement que l'entraîneur Luis Enrique avait fait tourner son équipe samedi, en faisant notamment confiance en attaque aux jeunes du centre de formation Quentin Ndjantou et Ibrahim Mbaye.
La titularisation de Matvey Safonov dans les buts répondait peut-être aussi à cette logique, mais une récompense ou même une promotion pour son intérim réussi avec la blessure de Lucas Chevalier, de retour dans le groupe, ne sont pas à exclure.
Après deux "clean sheets", Safonov a encaissé deux buts. Le premier était évitable dans la mesure où il a été dupé par les tentatives messines lors d'un centre mal dégagé et n'a pu se relever à temps pour sortir la belle frappe lointaine de Jessy Deminguet (42e).
- Doué "golden boy" -
Il a revanche réalisé un arrêt important sur une frappe déviée, quand le public poussait fort pour l'égalisation (62e). Et c'est sur l'action d'après que Désiré Doué, lancé seul en profondeur, a semblé tuer le suspense (63e) - avant le joli but de Giorgi Tistaishvili (81e). Une belle manière pour le "golden boy" de la finale de la Ligue des champions de se relancer après deux blessures consécutives en début de saison.
Le PSG pensait avoir fait le break dès la première mi-temps. Le trio d'attaque formé des jeunes Mbaye et Ndjantou et de Gonçalo Ramos a bien tenu son rôle. Ramos a parfaitement repris un centre de Lee qui venait de combiner avec Mbaye sur corner (31). Et le même Mbaye a réussi un joli raid sur le flanc gauche avant d'adresser une passe au cordeau pour Ndjantou, qui s'est bien jeté pour conclure (39e).
Globalement les deux "titis" ont livré une performance prometteuse, eux qui statistiquement sont encore discrets mais s'insèrent dans la rotation sans démériter. Ibrahim Mbaye s'est trompé plusieurs fois au moment d'aborder la surface de réparation, comme lorsqu'il a choisi la passe plutôt que le tir plus logique (49e), ce qui a rendu fou Luis Enrique dans sa zone technique, mais ses 17 ans sont un bon alibi... Et Mbaye a aussi trouvé la barre dans un angle fermé (71e), une semaine après son premier but de la saison à Rennes.
Néanmoins Paris s'est fait peur dans un stade en fusion lors du but de Tsitaischvili, et c'est avec soulagement qu'il a vu l'arbitre Romain Lissorgue siffler la fin de la rencontre, et des vagues messines sur son but. Signe d'une certaine nervosité, Luis Enrique avait fait sortir Mbaye pour un défenseur, Lucas Beraldo...
T.Gilbert--TFWP