The Fort Worth Press - Russie: 20 ans après, d'ex-captifs revivent la prise d'otage de la Doubrovka

USD -
AED 3.672953
AFN 69.243509
ALL 93.496283
AMD 392.423738
ANG 1.801759
AOA 914.500902
ARS 1016.8984
AUD 1.560379
AWG 1.8
AZN 1.700507
BAM 1.861532
BBD 2.018579
BDT 119.470037
BGN 1.861467
BHD 0.377125
BIF 2954.865606
BMD 1
BND 1.343467
BOB 6.90817
BRL 5.9547
BSD 0.999762
BTN 84.769428
BWP 13.565323
BYN 3.27172
BYR 19600
BZD 2.015133
CAD 1.41498
CDF 2870.000149
CHF 0.884135
CLF 0.035342
CLP 975.200161
CNY 7.266989
CNH 7.27079
COP 4338
CRC 501.694205
CUC 1
CUP 26.5
CVE 104.949817
CZK 23.8843
DJF 178.024823
DKK 7.100305
DOP 60.467905
DZD 133.921653
EGP 50.6403
ERN 15
ETB 127.215412
EUR 0.952155
FJD 2.3165
FKP 0.789317
GBP 0.783485
GEL 2.809847
GGP 0.789317
GHS 14.695735
GIP 0.789317
GMD 72.000004
GNF 8624.267113
GTQ 7.702851
GYD 209.091601
HKD 7.775035
HNL 25.348359
HRK 7.133259
HTG 130.947509
HUF 390.190029
IDR 15959.35
ILS 3.58133
IMP 0.789317
INR 84.84595
IQD 1309.690376
IRR 42087.500947
ISK 138.9201
JEP 0.789317
JMD 156.666413
JOD 0.7091
JPY 152.298008
KES 129.229608
KGS 86.798224
KHR 4019.416552
KMF 466.124958
KPW 899.999621
KRW 1433.575017
KWD 0.30757
KYD 0.833119
KZT 522.134338
LAK 21895.434168
LBP 89525.241757
LKR 290.121165
LRD 179.450816
LSL 17.823592
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 4.877979
MAD 9.966877
MDL 18.28046
MGA 4688.570776
MKD 58.587186
MMK 3247.960992
MNT 3397.999946
MOP 8.003769
MRU 39.638696
MUR 46.650317
MVR 15.403315
MWK 1733.51481
MXN 20.131099
MYR 4.432499
MZN 63.903933
NAD 17.823592
NGN 1548.179751
NIO 36.786926
NOK 11.138499
NPR 135.632567
NZD 1.722785
OMR 0.384921
PAB 0.999676
PEN 3.709453
PGK 4.044202
PHP 58.313979
PKR 278.075916
PLN 4.064455
PYG 7820.947232
QAR 3.644886
RON 4.729801
RSD 111.351997
RUB 105.4985
RWF 1393.150841
SAR 3.758043
SBD 8.383555
SCR 14.090152
SDG 601.49681
SEK 10.959503
SGD 1.343155
SHP 0.789317
SLE 22.79564
SLL 20969.504736
SOS 571.366025
SRD 35.204967
STD 20697.981008
SVC 8.748084
SYP 2512.529858
SZL 17.814073
THB 33.842499
TJS 10.926959
TMT 3.51
TND 3.16309
TOP 2.342099
TRY 34.873799
TTD 6.785453
TWD 32.506497
TZS 2375.000204
UAH 41.746745
UGX 3657.770502
UYU 43.735247
UZS 12861.806725
VES 49.413523
VND 25385
VUV 118.722009
WST 2.791591
XAF 624.340402
XAG 0.031248
XAU 0.00037
XCD 2.70255
XDR 0.758695
XOF 624.340402
XPF 113.511764
YER 250.374989
ZAR 17.69125
ZMK 9001.193041
ZMW 27.517251
ZWL 321.999592
  • AEX

    2.6800

    896.14

    +0.3%

  • BEL20

    -7.2200

    4239.01

    -0.17%

  • PX1

    28.8400

    7423.4

    +0.39%

  • ISEQ

    28.2800

    9780.7

    +0.29%

  • OSEBX

    0.5800

    1447.7

    +0.04%

  • PSI20

    9.5100

    6352.01

    +0.15%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -7.7200

    2959.88

    -0.26%

  • N150

    3.3300

    3338.25

    +0.1%

Russie: 20 ans après, d'ex-captifs revivent la prise d'otage de la Doubrovka
Russie: 20 ans après, d'ex-captifs revivent la prise d'otage de la Doubrovka / Photo: © AFP

Russie: 20 ans après, d'ex-captifs revivent la prise d'otage de la Doubrovka

"Pour moi, tout était fini": vingt ans après la prise d'otage du théâtre de la Doubrovka à Moscou par un commando tchétchène, d'ex-captifs racontent à l'AFP les 57 heures de la tragédie, qui a fait 130 morts, et s'interrogent sur ses "erreurs oubliées".

Taille du texte:

Le 23 octobre 2002, en pleine deuxième guerre de Tchétchénie entre forces fédérales russes et indépendantistes, 912 personnes venues voir le spectacle "Nord-Ost" se retrouvent aux mains d'un commando kamikaze.

Mais le gaz utilisé par les forces russes lors de l'opération, à la composition toujours inconnue, entraîne la mort de 125 personnes, dont dix enfants. Cinq autres otages sont exécutés par les terroristes.

Depuis 20 ans, Svetlana Goubareva, 65 ans, ne peut arrêter de penser à cette soirée, où elle a emmené au théâtre sa fille Sacha de 13 ans et son fiancé américain Sandy.

Ce jour-là, Svetlana et Sandy Alan Booker, un ingénieur de l'Oklahoma de 49 ans dont elle a fait la connaissance sur un site de rencontres, veulent célébrer le dépôt de sa demande du visa à l'ambassade américaine à Moscou.

Ils achètent les trois dernières places pour ce spectacle musical.

- 57 heures de siège -

Au début du deuxième acte, le public s'attend à la scène de "l'atterrissage" d'un avion, dont tout Moscou parlait alors, mais à la place, des hommes masqués en tenue de camouflage sortent sur l'avant-scène et tirent en l'air.

Trois ans après le lancement par Vladimir Poutine de la deuxième guerre de Tchétchénie, la menace d'actes terroristes est bien présente en Russie, mais Svetlana croit alors encore qu'il s'agit d'une "décision artistique".

"C'est Sandy qui comprend mieux que moi ce qui se passe et nous force à nous mettre par terre entre les rangs", raconte-t-elle à l'AFP.

Finalement, le commando tchétchène - une vingtaine d'hommes et autant de femmes - annonce sa revendication: le retrait des troupes russes de la république indépendantiste.

Suivent 57 heures d'un siège que Svetlana vit et revit en permanence: un millier d'otages figés dans leurs fauteuils, les femmes kamikazes portant des ceintures d’explosifs qui jalonnent les passages, une fosse d'orchestre transformée en toilettes puantes...

Citoyennes du Kazakhstan, Svetlana et sa fille, font partie avec Sandy du groupe de ressortissants étrangers que le commando promet de libérer après l'intervention de leurs ambassades.

Le dernière nuit du siège ils s'endorment tous les trois pensant à leur libération promise à 08H00. Mais au petit matin, une substance insufflée par le système d'aération neutralise tous sans distinction, ouvrant la voie à l'intervention des forces spéciales russes.

- "Corriger ses erreurs" -

Quelques heures plus tard, réveillée dans une chambre d'hôpital, Svetlana apprend à la radio que sa fille et son fiancé font partie des tués. "Pour moi, tout était fini", résume-t-elle, d'une voix blanche.

Vingt ans après la tragédie, les familles des otages s'interrogent toujours: Pourquoi tant de victimes? Pourquoi les médecins manquaient-ils d'antidotes? Pourquoi les ambulances étaient-elles bloquées dans les bouchons? Comment les terroristes ont pu déposer tant d'explosifs au sein du théâtre?

Autant de questions à propos desquelles l'Etat russe n'a jamais eu à rendre de comptes. Et les plaintes déposées par les familles des otages ont toujours été rejetées par la justice russe, tandis que la Cour européenne des droits de l'Homme a condamné en 2011 la Russie pour ne pas avoir établi les responsables du manque de coordination de l'opération.

"On ne peut pas éviter les attaques futures sans enquêter sur celles qui ont déjà eu lieu", plaide auprès de l'AFP Dmitri Milovidov, 59 ans, chef de l'association "Nord-Ost" réunissant les proches des victimes, et qui a perdu sa fille de 14 ans, asphyxiée par le gaz.

Deux ans après la Doubrovka, une nouvelle attaque d'un commando tchétchène survient à Beslan, en Ossétie du Nord, avec la prise d'otage d'un millier de personnes dans une école. La tragédie fait 330 morts, dont 186 enfants, et les forces russes sont critiquées pour leur assaut désordonné du bâtiment.

"En oubliant nos erreurs, on les refait", déplore auprès de l'AFP Irina Khramtsova, entrepreneuse de 39 ans, qui a perdu son père, trompettiste, au théâtre de la Doubrovka.

"Tant que l'Etat n'apprend pas à corriger ses erreurs, ces attaques se reproduiront, et c'est mon plus grand cauchemar", avoue-t-elle.

"Nous connaissons la douleur de la perte et on en a beaucoup appris", a assuré lundi le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.

K.Ibarra--TFWP