The Fort Worth Press - Scepticisme autour d'une force d'intervention internationale en Haïti

USD -
AED 3.673033
AFN 68.870837
ALL 93.296344
AMD 394.869714
ANG 1.80324
AOA 912.3831
ARS 1016.234497
AUD 1.568902
AWG 1.801
AZN 1.697176
BAM 1.858189
BBD 2.020275
BDT 119.569038
BGN 1.860645
BHD 0.377299
BIF 2896.5
BMD 1
BND 1.341681
BOB 6.91339
BRL 6.065397
BSD 1.000542
BTN 84.902523
BWP 13.575972
BYN 3.274398
BYR 19600
BZD 2.016816
CAD 1.41685
CDF 2870.000218
CHF 0.88314
CLF 0.035367
CLP 975.870188
CNY 7.250799
CNH 7.259125
COP 4374.5
CRC 505.163748
CUC 1
CUP 26.5
CVE 104.674989
CZK 23.860097
DJF 177.72027
DKK 7.094785
DOP 60.549773
DZD 133.605951
EGP 50.453806
ERN 15
ETB 126.993383
EUR 0.951355
FJD 2.30265
FKP 0.789317
GBP 0.784455
GEL 2.809972
GGP 0.789317
GHS 14.750079
GIP 0.789317
GMD 71.999804
GNF 8624.99994
GTQ 7.711748
GYD 209.320774
HKD 7.77505
HNL 25.356515
HRK 7.133259
HTG 131.062657
HUF 389.969778
IDR 15885.25
ILS 3.589501
IMP 0.789317
INR 84.86445
IQD 1310
IRR 42087.497609
ISK 138.807612
JEP 0.789317
JMD 156.70011
JOD 0.709398
JPY 152.058499
KES 129.504639
KGS 86.799799
KHR 4029.999638
KMF 466.12505
KPW 899.999621
KRW 1435.250191
KWD 0.30761
KYD 0.833749
KZT 511.524284
LAK 21889.9997
LBP 89599.999789
LKR 290.414525
LRD 179.496617
LSL 17.770135
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 4.879626
MAD 10.007504
MDL 18.319487
MGA 4714.265356
MKD 58.535077
MMK 3247.960992
MNT 3397.999946
MOP 8.014193
MRU 39.81985
MUR 46.529846
MVR 15.397801
MWK 1733.497754
MXN 20.18884
MYR 4.428015
MZN 63.899721
NAD 17.770222
NGN 1577.310167
NIO 36.825554
NOK 11.165799
NPR 135.844037
NZD 1.725375
OMR 0.384985
PAB 1.000494
PEN 3.718009
PGK 4.046479
PHP 58.078498
PKR 277.824963
PLN 4.053657
PYG 7805.80495
QAR 3.640497
RON 4.728601
RSD 111.254996
RUB 103.040666
RWF 1387
SAR 3.75762
SBD 8.36952
SCR 15.06074
SDG 601.496575
SEK 10.991175
SGD 1.342675
SHP 0.789317
SLE 22.797463
SLL 20969.504736
SOS 571.497068
SRD 35.203987
STD 20697.981008
SVC 8.755012
SYP 2512.529858
SZL 17.769729
THB 33.769498
TJS 10.905619
TMT 3.51
TND 3.136027
TOP 2.342102
TRY 34.849675
TTD 6.790176
TWD 32.565497
TZS 2490.000427
UAH 41.709706
UGX 3663.553533
UYU 43.58112
UZS 12881.587823
VES 48.808655
VND 25365
VUV 118.722009
WST 2.791591
XAF 623.180806
XAG 0.031173
XAU 0.000371
XCD 2.70255
XDR 0.759292
XOF 623.225212
XPF 113.307934
YER 250.375001
ZAR 17.845403
ZMK 9001.184777
ZMW 27.539949
ZWL 321.999592
  • AEX

    -1.3400

    893.42

    -0.15%

  • BEL20

    15.6500

    4246.24

    +0.37%

  • PX1

    -84.5200

    7394.78

    -1.13%

  • ISEQ

    63.9400

    9752.37

    +0.66%

  • OSEBX

    -7.7100

    1447.17

    -0.53%

  • PSI20

    -12.0700

    6342.97

    -0.19%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -24.2300

    2967.46

    -0.81%

  • N150

    -3.3400

    3334.79

    -0.1%

Scepticisme autour d'une force d'intervention internationale en Haïti
Scepticisme autour d'une force d'intervention internationale en Haïti / Photo: © AFP

Scepticisme autour d'une force d'intervention internationale en Haïti

Envoyer une force internationale en Haïti pourrait soulager momentanément la population étranglée par les gangs, mais une nouvelle mission étrangère n'a que peu de chances de sortir durablement le pays du chaos sans solution politique, estiment des experts.

Taille du texte:

Depuis mi-septembre, les gangs bloquent l'accès du plus important terminal pétrolier, paralysant le pays qui manque de carburant pour la distribution d'eau potable, l'alimentation des hôpitaux ou d'autres activités quotidiennes essentielles.

Face à ce chaos, nouvel épisode d'une crise sécuritaire, politique et humanitaire chronique à laquelle s'ajoute une reprise du choléra, le Premier ministre Ariel Henry a lancé un SOS à la communauté internationale. Un appel relayé par le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres qui a demandé au Conseil de sécurité d'envisager l'envoi d'une force armée internationale pour mettre fin à ce "cauchemar".

Mais l'idée d'envoyer une nouvelle force étrangère ne fait pas l'unanimité, ni au sein de la population haïtienne ni au sein du Conseil de sécurité.

"Alors que le gouvernement manque de légitimité et est incapable de gouverner, l'envoi d'une telle force d'action rapide aura-t-il le soutien des différentes parties en Haïti ou fera-t-il face à de la résistance voire provoquera-t-il des confrontations violentes avec la population?", a lancé récemment l'ambassadeur chinois adjoint à l'ONU, Geng Shuang.

Les Haïtiens ont déjà vu passer pour stabiliser leur pays des troupes américaines, françaises ou canadiennes, et des missions onusiennes --dont l'une a apporté le choléra, provoquant une épidémie qui a fait plus de 10.000 morts.

"Ca fait 25 ans que la communauté internationale fait la même chose et ça n'a donné aucun résultat", commente Gilles Rivard, ancien ambassadeur du Canada en Haïti, estimant que les Haïtiens ont "raison d'être amers".

Certains espèrent malgré tout que l'envoi de troupes permettrait d'éviter le pire, au moins à court terme.

"Une force internationale apporterait un soulagement immédiat aux Haïtiens", estime Renata Segura, spécialiste des Caraïbes pour l'International Crisis Group.

Elle pourrait "reprendre le contrôle des dépôts pétroliers", rétablir l'accès à l'eau potable cruciale contre le choléra, et rouvrir les routes bloquées par les gangs qui empêchent "le passage de l'aide humanitaire et des biens de première nécessité", poursuit-elle.

- "Ca va être compliqué" -

Mais alors que des milliers d'Haïtiens sont descendus dans la rue pour s'opposer à une intervention étrangère et au gouvernement, une force pourrait "devenir source de plus de division", tempère l'analyste, craignant qu'un tel déploiement ne soit perçu comme un soutien au Premier ministre controversé.

Nommé deux jours avant l'assassinat du président Jovenel Moïse en juillet 2021 -- et alors pas encore en fonction--, Ariel Henry s'accroche depuis au pouvoir malgré la mise en cause de sa légitimité par une partie de la société civile et de l'opposition politique.

"Le pays est ingouvernable" et "les Haïtiens sont incapables de livrer une feuille de route pour conduire à des élections", regrette Gilles Rivard, qui voit cette feuille de route comme un préalable à l'envoi d'une force internationale efficace.

"Il faut pousser le gouvernement haïtien à faire un compromis avec les autres partis politiques et la société civile", renchérit Robert Fatton, de l'université de Virginie.

Une force étrangère pourrait certes "donner un souffle" à une population qui a besoin de "manger, de vaquer à ses occupations sans la crainte continue d'être tuée par des gangs ou par la police", note-t-il.

Mais "sans accord politique, sans compromis, après un ou deux ans, ce sera la même catastrophe", craint le chercheur, suggérant plutôt une force internationale qui accompagnerait un "gouvernement de transition" vers des élections.

Dans un contexte géopolitique international accaparé par la guerre en Ukraine, "qui pourrait mener une telle mission?", lance de son côté Gilles Rivard, doutant qu'elle ait lieu.

Tous les yeux sont tournés vers les Etats-Unis, qui rédigent avec le Mexique la résolution sur cette force "non onusienne".

Une "priorité urgente", a d'ailleurs commenté lundi le porte-parole du Département d'Etat Ned Price, jugeant le "statu quo" sécuritaire et sanitaire "intenable".

Mais difficile pour Joe Biden d'envoyer des troupes en Haïti avant les élections de mi-mandat le 8 novembre, estime Robert Fatton. Et aucun autre pays ne semble enthousiaste. "Ca va être compliqué".

W.Lane--TFWP