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"Il n'y a aucun avenir pour le Hamas dans la bande de Gaza, ils seront désarmés", a stipulé jeudi une porte-parole du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, au lendemain de la proposition du mouvement islamiste palestinien d'un simple "gel" ou "stockage" de son arsenal.
"Le Hamas et les autres factions terroristes n'auront aucun rôle dans la gouvernance de Gaza, ni directement, ni indirectement, ni sous aucune forme", a insisté devant la presse la porte-parole Shosh Bedrosian.
Un peu plus tôt, un responsable du gouvernement, sous couvert d'anonymat, avait déjà prévenu que "le groupe terroriste sera désarmé et Gaza sera démilitarisée".
Il était interrogé par l'AFP sur les déclarations de l'ancien numéro un du Hamas, Khaled Mechaal, faites mercredi à la chaîne qatarie Al-Jazeera.
"L'idée d'un désarmement total est inacceptable pour la résistance (le Hamas, NDLR). Ce qui est proposé, c'est un gel, ou un stockage" des armes "afin de fournir des garanties contre toute escalade militaire depuis Gaza avec l'occupation israélienne", a lancé Khaled Mechaal.
"C'est l'idée dont nous discutons avec les médiateurs, et je pense qu'avec une approche américaine pragmatique (...) une telle vision pourrait être acceptée par l'administration américaine", a-t-il commenté.
Le responsable du Hamas n'a "aucune objection" au déploiement de troupes "le long de la frontière" pour "séparer" Gaza d'Israël.
Mais il refuse qu'elles opèrent à l'intérieur du territoire palestinien, comme prévu par l'accord de cessez-le-feu, car selon lui, cela "s'apparenterait à une occupation".
Les médiateurs ainsi que les pays arabes et islamiques, peuvent agir comme des "garants" pour éviter une escalade, a-t-il encore suggéré.
- Tentes détrempées -
Sur le terrain dans la bande de Gaza, des journalistes de l'AFP ont constaté que de nombreuses tentes de personnes déplacées par les combats et les bombardements ont été emportées par le vent ou totalement détrempées par la pluie.
"Donnez-nous une tente digne, des couvertures pour nos enfants, et des vêtements pour qu'ils puissent s'habiller", a imploré Souad Mouslim dans le camp d'al-Zawaida (centre de la bande de Gaza).
"Jusqu'à quand allons-nous rester dans cette situation? C'est injuste".
Après de fortes pressions américaines, une trêve est entrée en vigueur le 10 octobre, soit un peu plus de deux ans après le début de la guerre déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas, le 7 octobre 2023, contre Israël.
La première phase prévoyait la restitution des otages vivants et morts retenus à Gaza, en échange de centaines de prisonniers palestiniens détenus en Israël. Il ne reste désormais plus qu'un seul corps d'otage à Gaza.
Les modalités de la deuxième phase du plan de cessez-le-feu sont actuellement en discussion. Elle prévoit le désarmement du Hamas, le retrait de l'armée israélienne de la bande de Gaza ainsi que le déploiement d'une force internationale dans le territoire palestinien.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dit espérer passer "très bientôt" à cette deuxième étape, et annoncé une nouvelle rencontre avec Donald Trump le 29 décembre.
S.Jordan--TFWP