The Fort Worth Press - Inflation et dévaluation, ennemis réels de l'économie vénézuélienne

USD -
AED 3.672503
AFN 66.104423
ALL 82.817583
AMD 381.549967
ANG 1.790055
AOA 916.999861
ARS 1434.407699
AUD 1.509331
AWG 1.8025
AZN 1.697604
BAM 1.678834
BBD 2.014206
BDT 122.25155
BGN 1.680745
BHD 0.376968
BIF 2965
BMD 1
BND 1.296857
BOB 6.934943
BRL 5.431797
BSD 1.000021
BTN 90.017769
BWP 13.304205
BYN 2.892177
BYR 19600
BZD 2.011296
CAD 1.38488
CDF 2231.999803
CHF 0.806765
CLF 0.023533
CLP 923.190561
CNY 7.071697
CNH 7.069715
COP 3842.61
CRC 488.33666
CUC 1
CUP 26.5
CVE 95.149773
CZK 20.85725
DJF 177.719625
DKK 6.415898
DOP 64.249567
DZD 130.034967
EGP 47.468018
ERN 15
ETB 155.459626
EUR 0.85904
FJD 2.2718
FKP 0.75003
GBP 0.750425
GEL 2.695022
GGP 0.75003
GHS 11.459944
GIP 0.75003
GMD 73.498271
GNF 8688.503286
GTQ 7.66025
GYD 209.224272
HKD 7.78055
HNL 26.338763
HRK 6.473026
HTG 130.938432
HUF 330.324502
IDR 16693.25
ILS 3.22415
IMP 0.75003
INR 90.13015
IQD 1310.071032
IRR 42125.000063
ISK 127.970108
JEP 0.75003
JMD 160.321037
JOD 0.708964
JPY 155.843503
KES 129.249989
KGS 87.450257
KHR 4005.999945
KMF 421.999989
KPW 899.999869
KRW 1469.279885
KWD 0.30709
KYD 0.833412
KZT 511.015258
LAK 21688.11214
LBP 89554.237448
LKR 308.590313
LRD 176.510983
LSL 16.981051
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.434451
MAD 9.238224
MDL 16.955801
MGA 4459.342301
MKD 52.964909
MMK 2100.029022
MNT 3547.974589
MOP 8.014335
MRU 39.881543
MUR 46.120193
MVR 15.400548
MWK 1734.121909
MXN 18.26385
MYR 4.1145
MZN 63.909816
NAD 16.981051
NGN 1451.120275
NIO 36.799073
NOK 10.12416
NPR 144.028602
NZD 1.731855
OMR 0.384502
PAB 1.000026
PEN 3.363849
PGK 4.243868
PHP 59.117
PKR 282.637138
PLN 3.63965
PYG 6877.400803
QAR 3.645143
RON 4.3731
RSD 100.856974
RUB 76.551695
RWF 1455.052684
SAR 3.75312
SBD 8.230592
SCR 13.405498
SDG 601.503248
SEK 9.39672
SGD 1.297615
SHP 0.750259
SLE 23.697762
SLL 20969.498139
SOS 570.486794
SRD 38.658974
STD 20697.981008
STN 21.030494
SVC 8.750402
SYP 11056.830999
SZL 16.97633
THB 31.899938
TJS 9.17539
TMT 3.51
TND 2.937488
TOP 2.40776
TRY 42.523295
TTD 6.775282
TWD 31.179303
TZS 2449.999729
UAH 42.159274
UGX 3538.273354
UYU 39.065216
UZS 11990.815254
VES 257.606201
VND 26360
VUV 121.84308
WST 2.78861
XAF 563.067718
XAG 0.017212
XAU 0.000238
XCD 2.70255
XCG 1.802356
XDR 0.700158
XOF 563.065302
XPF 102.371296
YER 238.549925
ZAR 17.036165
ZMK 9001.19594
ZMW 23.125917
ZWL 321.999592
  • AEX

    -2.3700

    945.12

    -0.25%

  • BEL20

    -1.5100

    5028.12

    -0.03%

  • PX1

    -6.4900

    8108.43

    -0.08%

  • ISEQ

    28.0300

    12770.34

    +0.22%

  • OSEBX

    7.8400

    1640.22

    +0.48%

  • PSI20

    1.6400

    8199.9

    +0.02%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    88.2500

    4351.43

    +2.07%

  • N150

    7.0000

    3692.37

    +0.19%

Inflation et dévaluation, ennemis réels de l'économie vénézuélienne
Inflation et dévaluation, ennemis réels de l'économie vénézuélienne / Photo: © AFP/Archives

Inflation et dévaluation, ennemis réels de l'économie vénézuélienne

Le Bolivar, la monnaie vénézuélienne, a perdu 71% de sa valeur par rapport au dollar depuis le 2 janvier, affectant la vie de millions de familles qui tentent de survivre à l'inflation la plus élevée du monde en 2025, selon le FMI, alors que le pays traverse une forte crise diplomatique avec les Etats-Unis.

Taille du texte:

Les Etats-Unis ont déployé des navires de guerre dans les Caraïbes, officiellement pour une opération antidrogue, accusant le président vénézuélien Nicolas Maduro de diriger un cartel. Celui-ci nie les accusations et estime que son homologue américain Donald Trump cherche un "changement de régime" pour mettre la main sur les plus grandes réserves de pétrole de la planète.

Selon le Fonds monétaire international (FMI), l'inflation vénézuélienne, qui avait été contenue jusqu'en 2024, pourrait atteindre 254% à la fin 2025. Cette brutale dévalorisation du bolivar, tant sur le marché officiel que sur le parallèle, asphyxie une économie dollarisée qui dépend des exportations de pétrole et des importations.

Loin des problèmes macroéconomiques et du bras de fer diplomatique entre Washington et Caracas, Yubiris Reyes Velasquez, ex-professeure, dont la pension de retraite équivaut à 120 dollars mensuels, payés en bolivars, souffre.

"Nous avons officiellement le bolivar, mais les prix sont en dollars... et ils augmentent quotidiennement. Il est impossible de couvrir les besoins fondamentaux", explique à l'AFP cette retraitée qui vend des pâtisseries pour joindre les deux bouts.

- "Papier de Monopoly" -

Malgré les données des indicateurs économiques internationaux, Nicolas Maduro affirme qu'"il y a un grand pouvoir d'achat" dans son pays et que "l'économie réelle croît à un rythme de 9% cette année". Selon un discours rodé, il attribue les difficultés économiques à la "guerre multiforme: économique, commerciale, monétaire, financière", menée par les États-Unis.

"Le dollar continue de grimper. Il est à 170 (bolivars)... Vous allez à l'hôpital et vous devez apporter jusqu'aux gants aux médecins", déplore Freddy Molina, ouvrier de 47 ans.

Actuellement, la pression de Donald Trump ne vient pas que de la mer, mais aussi des sanctions économiques imposées pour tenter d'évincer Nicolas Maduro du pouvoir, après des accusations de fraude électorale et de violations des droits humains.

Avec l'embargo pétrolier décrété, les entreprises étrangères ont besoin de licences accordées par Washington pour travailler dans le secteur. Une seule a été accordée, au groupe américain Chevron.

Le Venezuela voudrait augmenter ses exportations et obtenir davantage de devises. Mais l'embargo l'empêche d'en récolter sur le marché légal, alors que le manque de recettes et l'impossibilité de capter des investissements aggravent la situation.

"Il y a moins de dollars dans le système", selon les opérateurs. Pourtant, le pétrole maintient encore l'économie à flot. "Les revenus pétroliers nationaux provenant des exportations ont augmenté en août. Le volume de production et des exportations se maintient à des niveaux qui n'ont pas été vus depuis 2019", a déclaré à l'AFP l'économiste Daniel Barraez, coordinateur d'un rapport du PNUD de l'ONU, qui prévoit une "robuste" croissance économique de 5,3% au Venezuela en 2025.

Selon l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), le Venezuela a produit 936.000 barils par jour (b/j) de brut en août, contre 867.000 b/j en décembre 2024, malgré les sanctions.

Le dollar parallèle ou au noir régule presque toutes les transactions. La devise américaine est désormais évaluée à environ 300 bolivars, soit 73% de plus que les 176 bolivars du taux officiel fin septembre.

Cet écart de change est le deuxième problème majeur des entreprises, derrière les taxes élevées, selon l'association industrielle Conindustria.

Dans les magasins, les prix finaux en bolivars sont calculés au dollar parallèle, puis affichés au taux officiel, nourrissant encore plus l'inflation.

"Les gens essaient de se protéger avec des dollars parce qu'ils savent que les bolivars ne sont que du papier de Monopoly et que demain ils n'auront aucune valeur", résume l'économiste José Manuel Puente, professeur de l'université IE en Espagne. Ce qui fait encore monter le dollar au noir.

Le gouvernement vénézuélien nie l'existence de ce marché parallèle. Il a même emprisonné des personnes pour avoir diffusé ou appliqué "le taux criminel".

Cependant, dans des applications autorisées par le gouvernement, comme Kontigo et Crixto, qui fonctionnent avec des "monnaies stables" et des cryptomonnaies, le taux au noir est affiché et avoisine les 300 bolivars, ont constaté des journalistes de l'AFP.

José Manuel Puente prédit que l'écart des taux de change "se maintiendra dans les prochains mois", appauvrissant davantage les Vénézuéliens.

C.M.Harper--TFWP