The Fort Worth Press - Öcalan, l'icône kurde, de la guerre à la paix

USD -
AED 3.672799
AFN 65.99969
ALL 82.362281
AMD 381.500496
ANG 1.790403
AOA 917.000285
ARS 1450.7253
AUD 1.51163
AWG 1.8
AZN 1.722327
BAM 1.669612
BBD 2.015307
BDT 122.367966
BGN 1.66789
BHD 0.376959
BIF 2965
BMD 1
BND 1.291862
BOB 6.914156
BRL 5.513598
BSD 1.00061
BTN 90.277748
BWP 13.222922
BYN 2.935756
BYR 19600
BZD 2.012438
CAD 1.377105
CDF 2264.000161
CHF 0.794301
CLF 0.023232
CLP 911.369945
CNY 7.04125
CNH 7.03238
COP 3863.71
CRC 498.555129
CUC 1
CUP 26.5
CVE 94.449697
CZK 20.77585
DJF 177.720092
DKK 6.37332
DOP 62.549438
DZD 129.445985
EGP 47.527102
ERN 15
ETB 155.616652
EUR 0.85301
FJD 2.28425
FKP 0.746872
GBP 0.74745
GEL 2.695036
GGP 0.746872
GHS 11.524982
GIP 0.746872
GMD 73.503701
GNF 8684.999741
GTQ 7.663578
GYD 209.345507
HKD 7.780465
HNL 26.355127
HRK 6.430904
HTG 131.049996
HUF 330.530955
IDR 16707
ILS 3.208805
IMP 0.746872
INR 90.21655
IQD 1310.756071
IRR 42125.000253
ISK 126.250151
JEP 0.746872
JMD 160.101077
JOD 0.708978
JPY 155.609007
KES 128.906863
KGS 87.449805
KHR 4007.136699
KMF 419.000082
KPW 899.993999
KRW 1476.120281
KWD 0.30691
KYD 0.833782
KZT 516.249648
LAK 21668.736901
LBP 89604.26511
LKR 309.584176
LRD 177.109611
LSL 16.776978
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.423494
MAD 9.171024
MDL 16.874536
MGA 4499.878347
MKD 52.520883
MMK 2100.057046
MNT 3547.602841
MOP 8.019874
MRU 39.943315
MUR 46.039881
MVR 15.449908
MWK 1735.069769
MXN 17.99364
MYR 4.085995
MZN 63.876996
NAD 16.776978
NGN 1456.670231
NIO 36.819662
NOK 10.15926
NPR 144.441314
NZD 1.731465
OMR 0.384531
PAB 1.000627
PEN 3.369003
PGK 4.312843
PHP 58.576013
PKR 280.359054
PLN 3.584605
PYG 6680.126517
QAR 3.648928
RON 4.343298
RSD 100.142012
RUB 79.946942
RWF 1456.791388
SAR 3.750853
SBD 8.130216
SCR 13.607181
SDG 601.502706
SEK 9.287036
SGD 1.289895
SHP 0.750259
SLE 24.107442
SLL 20969.503664
SOS 570.850513
SRD 38.677984
STD 20697.981008
STN 20.915412
SVC 8.755448
SYP 11058.365356
SZL 16.781486
THB 31.380237
TJS 9.240587
TMT 3.5
TND 2.924681
TOP 2.40776
TRY 42.733103
TTD 6.789428
TWD 31.546499
TZS 2489.999801
UAH 42.262365
UGX 3574.401243
UYU 39.209995
UZS 12066.912245
VES 276.231197
VND 26325
VUV 121.372904
WST 2.784715
XAF 559.97217
XAG 0.015301
XAU 0.000231
XCD 2.70255
XCG 1.803297
XDR 0.69494
XOF 559.984121
XPF 101.811104
YER 238.349816
ZAR 16.736795
ZMK 9001.205966
ZMW 22.76404
ZWL 321.999592
  • AEX

    10.5000

    940.05

    +1.13%

  • BEL20

    9.0800

    5054.96

    +0.18%

  • PX1

    64.6900

    8150.64

    +0.8%

  • ISEQ

    87.0300

    13076.59

    +0.67%

  • OSEBX

    0.1600

    1649.68

    +0.01%

  • PSI20

    57.3000

    8128

    +0.71%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -55.0900

    4118.34

    -1.32%

  • N150

    35.4200

    3724.73

    +0.96%

Öcalan, l'icône kurde, de la guerre à la paix
Öcalan, l'icône kurde, de la guerre à la paix / Photo: © AFP/Archives

Öcalan, l'icône kurde, de la guerre à la paix

"L'oncle qui incarne la cause": 26 ans après sa capture par les services secrets turcs, Abdullah Öcalan, chef historique du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui a annoncé lundi sa dissolution, reste depuis sa cellule l'icône de la cause kurde en Turquie.

Taille du texte:

Arrêté le 15 février 1999 au Kenya au terme d'une traque acharnée et emprisonné depuis à l'isolement sur l'île-prison d'Imrali, au large d'Istanbul, le vieux leader de 76 ans a officiellement tourné la page de la lutte armée en lançant fin février un appel à la dissolution du parti.

C'est la troisième fois, après deux vaines tentatives au début des années 2000, puis en 2013, que le chef historique appelait à cesser le feu.

"Tous les groupes doivent déposer les armes et le PKK doit se dissoudre", ordonnait-il dans un long message lu par des députés prokurdes qui lui avait rendu visite, affirmant "assumer" cette décision historique.

Dès l'automne et l'ouverture du dialogue initié par Ankara, il s'était fait fort de pouvoir ramener la question kurde "du terrain de la violence au terrain de la politique", assurant être "prêt à prendre les mesures nécessaires".

Malgré l'enfermement et le silence, celui que ses fidèles appellent "Apo" ou "Serok" ("oncle" et "chef", en kurde) continue d'incarner la cause kurde en Turquie, où le conflit entre le PKK et l'Etat a fait plus de 40.000 morts depuis 1984.

Son aura perdure également en Europe où des réfugiés kurdes brandissent régulièrement des drapeaux et pancartes affichant son visage rond. Même si avec le temps, l'épaisse moustache noire barrant son visage a viré au gris.

- Perpétuité -

Né le 4 avril 1949 dans une famille paysanne, dans le village d'Ömerli à la frontière syrienne, Abdullah Öcalan s'engage à l'extrême gauche pendant ses études en sciences politiques à Ankara, ce qui lui vaut un premier séjour en prison en 1972.

En 1978, il fonde le PKK, d'obédience marxiste-léniniste. Deux ans plus tard, c'est l'exil, en Syrie opuis au Liban dans la plaine de la Bekaa alors sous contrôle syrien, où il installe son quartier général.

"Apo" opte en août 1984 pour la lutte armée afin au départ d'arracher la création d'un Etat kurde.

Aux attaques du PKK répond la répression féroce d'Ankara. Le sud-est du pays est progressivement plongé dans un état de quasi guerre civile, avec un groupe qualifié de "terroriste" par la Turquie, les Etats-Unis et l'Union européenne.

Contraint en 1998 de quitter la Syrie sous la pression turque, il erre dans toute l'Europe avant d'être capturé par les services secrets turcs à la porte de l'ambassade de Grèce à Nairobi, au Kenya.

Ramené en Turquie, il est condamné à mort, une peine commuée en emprisonnement à perpétuité lors de la suppression de la peine capitale en 2002.

- "Acteur de référence" -

Ankara pensait en l'arrêtant avoir décapité le PKK. Mais même à l'isolement, "Apo" a continué de diriger son mouvement en délivrant ses instructions à ses visiteurs, même si le commandement militaire, réfugié en Irak, lui a échappé.

C'est ainsi lui qui, par deux fois, au début des années 2000, puis en 2013, ordonne un cessez-le-feu unilatéral.

Lui, encore, qui commande au mouvement de renoncer à l'idée d'un Etat kurde indépendant et de militer pour une autonomie politique au sein de la Turquie, dont les Kurdes représentent selon les estimations un cinquième des 85 millions d'habitants.

En 2015, après deux ans d'apaisement et de négociation avec Ankara sur les droits culturels et la représentation politique des Kurdes, le conflit reprend dans le sud-est à majorité kurde de Turquie, dévastant notamment la vieille ville de Diyarbakir.

Abdullah Öcalan déplorera l'année suivante que "tant de gens (soient) morts", surtout des jeunes peu aguerris, dans "une guerre où aucun camp ne peut l'emporter", selon des propos rapportés par son frère Mehmet.

Depuis, "la société kurde s'est diversifiée et le mouvement kurde politique et légal s'est imposé comme un acteur", souligne Hamit Bozarslan, directeur d'études à l'EHESS, à Paris.

"Öcalan reste l'acteur de référence", estime le chercheur: "Pour une grande partie des Kurdes, (…) c'est l'oncle qui incarne non seulement la cause, mais qui incarne la nation kurde dans sa totalité".

Ses conditions de détention devraient être assouplies, mais il est peu probable qu'il recouvre une entière liberté: selon un responsable du parti AKP au pouvoir en Turquie, "Öcalan lui-même a déclaré ne pas vouloir quitter Imrali. Il sait qu'il aura un problème de sécurité lorsqu'il sortira", ajoutait-il.

L.Coleman--TFWP