The Fort Worth Press - Entre mines et pièges, retour risqué à la maison pour des déplacés ukrainiens

USD -
AED 3.672995
AFN 69.589165
ALL 89.778781
AMD 387.539503
ANG 1.804786
AOA 926.336006
ARS 959.250249
AUD 1.489915
AWG 1.8025
AZN 1.698512
BAM 1.765959
BBD 2.021941
BDT 119.674944
BGN 1.766205
BHD 0.376885
BIF 2901.760722
BMD 1
BND 1.300767
BOB 6.92009
BRL 5.634944
BSD 1.001354
BTN 84.013544
BWP 13.325508
BYN 3.277201
BYR 19600
BZD 2.01851
CAD 1.35795
CDF 2887.498357
CHF 0.84781
CLF 0.033679
CLP 929.319695
CNY 7.093698
CNH 7.09775
COP 4200.44
CRC 518.374718
CUC 1
CUP 26.5
CVE 99.562077
CZK 22.6723
DJF 178.320542
DKK 6.729203
DOP 60.036117
DZD 132.340406
EGP 48.345969
ERN 15
ETB 117.32921
EUR 0.90185
FJD 2.215902
FKP 0.761559
GBP 0.76115
GEL 2.701218
GGP 0.761559
GHS 15.692099
GIP 0.761559
GMD 70.50184
GNF 8655.530474
GTQ 7.746275
GYD 209.507901
HKD 7.798165
HNL 24.82167
HRK 6.799011
HTG 132.081264
HUF 356.509933
IDR 15400
ILS 3.708895
IMP 0.761559
INR 83.88505
IQD 1311.873589
IRR 42092.491204
ISK 137.349633
JEP 0.761559
JMD 157.327314
JOD 0.708699
JPY 140.707502
KES 129.179957
KGS 84.549796
KHR 4062.302483
KMF 445.224953
KPW 899.999433
KRW 1330.520164
KWD 0.30526
KYD 0.834492
KZT 480.55079
LAK 22144.469526
LBP 89675.30474
LKR 301.697517
LRD 200.27991
LSL 17.809481
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 4.779233
MAD 9.766321
MDL 17.484424
MGA 4544.469526
MKD 55.638826
MMK 3247.960992
MNT 3397.999955
MOP 8.043612
MRU 39.607223
MUR 45.949793
MVR 15.350094
MWK 1736.433409
MXN 19.16433
MYR 4.301496
MZN 63.87501
NAD 17.809481
NGN 1648.310343
NIO 36.848758
NOK 10.6241
NPR 134.42167
NZD 1.622705
OMR 0.384903
PAB 1.001445
PEN 3.776253
PGK 3.971106
PHP 56.00973
PKR 278.564334
PLN 3.86085
PYG 7775.1693
QAR 3.650835
RON 4.486805
RSD 105.695029
RUB 90.624225
RWF 1359.367946
SAR 3.753199
SBD 8.36952
SCR 13.49526
SDG 601.499526
SEK 10.214045
SGD 1.297335
SHP 0.761559
SLE 22.847303
SLL 20969.494858
SOS 572.27991
SRD 29.479773
STD 20697.981008
SVC 8.762077
SYP 2512.529936
SZL 17.81219
THB 33.211096
TJS 10.654898
TMT 3.51
TND 3.040451
TOP 2.354799
TRY 33.99166
TTD 6.790068
TWD 31.952977
TZS 2733.904999
UAH 41.422393
UGX 3720.090293
UYU 41.10158
UZS 12759.367946
VEF 3622552.534434
VES 35.826824
VND 24545
VUV 118.722009
WST 2.797463
XAF 592.28623
XAG 0.03236
XAU 0.000387
XCD 2.70255
XDR 0.742212
XOF 592.28623
XPF 107.683973
YER 250.300226
ZAR 17.733703
ZMK 9001.19594
ZMW 26.311512
ZWL 321.999592
  • AEX

    6.3400

    899.6

    +0.71%

  • BEL20

    28.2500

    4245.21

    +0.67%

  • PX1

    30.4800

    7465.25

    +0.41%

  • ISEQ

    54.8100

    9670.51

    +0.57%

  • OSEBX

    12.5500

    1407.41

    +0.9%

  • PSI20

    46.1900

    6838.52

    +0.68%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    16.5900

    2609.21

    +0.64%

  • N150

    34.4100

    3311.98

    +1.05%

Entre mines et pièges, retour risqué à la maison pour des déplacés ukrainiens
Entre mines et pièges, retour risqué à la maison pour des déplacés ukrainiens / Photo: © AFP

Entre mines et pièges, retour risqué à la maison pour des déplacés ukrainiens

Au nord de Kiev, les habitants du village de Mochtchoun, dévasté par les combats, peuvent désormais rentrer chez eux, mais la mort rôde encore. Car si les troupes russes ont battu en retraite, leurs missiles, mines et autres engins explosifs sont encore présents.

Taille du texte:

Pour être autorisés à rentrer dans leur village, brûlé et bombardé après l'invasion des forces russes, les habitants doivent accepter par écrit de prendre le risque d'être tués ou blessés, en signant une dérogation de l'armée ukrainienne, qui garde l'entrée de Mochtchoun.

"Ils ont assuré avoir en partie déminé. Nous avons trouvé un objet piégé dans notre jardin. Il paraissait être désamorcé, nous ne savons pas", a dit à l'AFP Olena Klymenko, dont la maison a été détruite. "Mais nous devons tout de même chercher nos affaires".

Parmi les millions d'Ukrainiens ayant fui leur pays après le début de l'invasion le 24 février, certains sont désormais rentrés chez eux, notamment dans la région au nord de Kiev, d'où les troupes russes se sont retirées après une résistance acharnée des Ukrainiens.

A leur retour, un paysage de désolation les attendait, comme à Mochtchoun, petite bourgade entourée de pins où vivaient moins d'un millier de personnes avant la guerre.

- "Tout détruit" -

La quasi totalité des maisons ont été pillées, les fenêtres brisées et les murs sont parsemés d'éclats d'obus. Certaines, une minorité, ont été entièrement calcinées.

Des cadres en acier rouillé, des cylindres de machines à laver et des fils enchevêtrés sont les seules traces du mobilier présent avant l'arrivée des troupes russes, dès les premiers jours de l'invasion.

"Ils ont tout détruit, tout ce que nous avions mis des années à construire", se lamente Vadym Jerdetsky, boulanger de 51 ans.

Bien qu'endommagé, son magasin tient encore debout et a été forcé par les soldats russes pour voler de l'alcool.

Selon lui, les maraudeurs n'ont pas pu récupérer grand chose, la plupart des réserves de nourriture ayant déjà été envoyées aux civils et aux troupes ukrainiennes.

Mais avant de tout remettre en ordre, M. Jerdetsky doit attentivement vérifier la présence de munitions non explosées, car les équipes officielles de déminage n'ont pas pu examiner tous les bâtiments du village.

"J'utilise une corde avec un crochet. Il faut le jeter et le faire traîner par terre. Si rien n'explose, tu peux avancer de cinq mètres. Pareil avec la porte, il faut utiliser le crochet pour l'ouvrir", détaille-t-il.

D'un haussement d'épaules, il relativise le risque, notamment après le déluge d'artillerie qui s'est abattu dans la zone pendant l'invasion. "C'est la vie", soupire-t-il, précisant qu'il n'a encore rien trouvé.

- "Bien pire" -

Le risque de trouver des engins explosifs ou des pièges est pour autant bien réel.

Olena Klymenko a trouvé une roquette non explosée dans son jardin, ainsi qu'un long fil de fer tendu entre sa maison celle de son voisin. Un piège, selon elle.

Après en avoir informé les soldats, sa famille est restée habiter à Kiev.

Les forces ukrainiennes gardant le village ont assuré que le risque de trouver des pièges laissés par les troupes russes était particulièrement élevé.

"Ils creusent un trou sous un bijou posé par terre et y placent un explosif. Pareil avec un jouet pour enfants et le corps de leurs propres soldats", raconte un soldat de 39 ans répondant au nom de guerre de "Chavlik".

L'AFP n'était pas en mesure de vérifier si des habitants ont été victimes de pièges.

Dans leur fuite, certains des habitants du village ont seulement pu sauver leurs papiers et les vêtements qu'ils portaient. Le reste a été brûlé par les explosions et les incendies.

S'ils s'estiment heureux d'avoir survécu, ils portent en eux le traumatisme d'avoir assisté à l'assaut contre leur village.

Pour échapper aux bombardements, Nadia Odientsova, 62 ans, a passé des jours à se terrer dans des caves de trois maisons différentes, les deux premières ayant été réduites en cendres.

"Après notre arrivée à Kiev, nous avons été installés dans un hôpital. Quand le son des sirènes d'alerte à l'attaque aérienne retentissait, les gens avaient peur, mais ce n'était plus notre cas", raconte-t-elle à l'AFP.

"Après tous ces (missiles) tirés au-dessus de nos têtes, tous ces bombardements et incendies, nous n'avions plus peur des sirènes. C'était bien pire là-bas".

M.Delgado--TFWP