The Fort Worth Press - A Marioupol, des volontaires risquent leur vie pour livrer de l'aide

USD -
AED 3.673017
AFN 67.999928
ALL 90.497551
AMD 387.149789
ANG 1.80291
AOA 914.498241
ARS 974.745588
AUD 1.483745
AWG 1.80175
AZN 1.700081
BAM 1.788618
BBD 2.019845
BDT 119.542753
BGN 1.789875
BHD 0.376925
BIF 2892.5
BMD 1
BND 1.308539
BOB 6.912539
BRL 5.583296
BSD 1.000366
BTN 83.985478
BWP 13.303033
BYN 3.27377
BYR 19600
BZD 2.016424
CAD 1.37435
CDF 2874.999751
CHF 0.8562
CLF 0.033707
CLP 930.089817
CNY 7.079701
CNH 7.08568
COP 4213.5
CRC 516.593355
CUC 1
CUP 26.5
CVE 101.413532
CZK 23.171101
DJF 177.719766
DKK 6.8224
DOP 60.409914
DZD 133.072702
EGP 48.568698
ERN 15
ETB 121.18715
EUR 0.91453
FJD 2.22275
FKP 0.761559
GBP 0.765685
GEL 2.724979
GGP 0.761559
GHS 15.959811
GIP 0.761559
GMD 68.000188
GNF 8634.999724
GTQ 7.736555
GYD 209.287439
HKD 7.770375
HNL 24.829598
HRK 6.799011
HTG 131.796982
HUF 366.660021
IDR 15666.25
ILS 3.758995
IMP 0.761559
INR 84.101298
IQD 1310
IRR 42089.999605
ISK 135.990281
JEP 0.761559
JMD 158.074753
JOD 0.708697
JPY 148.560497
KES 129.000076
KGS 85.194993
KHR 4069.000014
KMF 451.44971
KPW 899.999433
KRW 1350.674952
KWD 0.30647
KYD 0.833646
KZT 496.177412
LAK 21870.000144
LBP 89790.305947
LKR 292.985825
LRD 192.898216
LSL 17.714947
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 4.797519
MAD 9.83375
MDL 17.686167
MGA 4579.9995
MKD 56.398427
MMK 3247.960992
MNT 3397.999955
MOP 8.007627
MRU 39.765008
MUR 46.110293
MVR 15.359575
MWK 1734.999986
MXN 19.46329
MYR 4.2915
MZN 63.874987
NAD 17.714973
NGN 1620.289824
NIO 36.829908
NOK 10.732993
NPR 134.378286
NZD 1.641053
OMR 0.384957
PAB 1.000348
PEN 3.75925
PGK 3.931032
PHP 57.377021
PKR 277.650418
PLN 3.936171
PYG 7801.697333
QAR 3.640958
RON 4.551897
RSD 107.015089
RUB 96.599726
RWF 1351.5
SAR 3.75493
SBD 8.265027
SCR 13.238946
SDG 601.499831
SEK 10.388675
SGD 1.30627
SHP 0.761559
SLE 22.847303
SLL 20969.494858
SOS 570.999767
SRD 32.114005
STD 20697.981008
SVC 8.753704
SYP 2512.529936
SZL 17.580247
THB 33.439781
TJS 10.653852
TMT 3.5
TND 3.075963
TOP 2.342097
TRY 34.26855
TTD 6.79189
TWD 32.242503
TZS 2725.000268
UAH 41.241621
UGX 3676.268861
UYU 41.573691
UZS 12790.000411
VEF 3622552.534434
VES 37.602964
VND 24845
VUV 118.722009
WST 2.797463
XAF 599.863742
XAG 0.03209
XAU 0.00038
XCD 2.70255
XDR 0.744209
XOF 599.483762
XPF 109.824964
YER 250.385341
ZAR 17.52375
ZMK 9001.202996
ZMW 26.559185
ZWL 321.999592
  • AEX

    -4.4000

    911.32

    -0.48%

  • BEL20

    -0.8500

    4246.83

    -0.02%

  • PX1

    -18.1400

    7541.59

    -0.24%

  • ISEQ

    -85.1500

    9702.36

    -0.87%

  • OSEBX

    12.0300

    1443.63

    +0.84%

  • PSI20

    -18.7800

    6686.6

    -0.28%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    28.1400

    2563.25

    +1.11%

  • N150

    6.0200

    3348

    +0.18%

A Marioupol, des volontaires risquent leur vie pour livrer de l'aide
A Marioupol, des volontaires risquent leur vie pour livrer de l'aide

A Marioupol, des volontaires risquent leur vie pour livrer de l'aide

Dans la ville assiégée de Marioupol, une poignée de résidents ont fait le choix de retourner sous les bombes pour fournir de l'aide et contribuer à l'évacuation de milliers de personnes, au péril de leur vie.

Taille du texte:

Mardi, des volontaires empaquetaient choux, huile de cuisson, pâtes et autres fournitures dans des minivans en direction de cette ville en proie à la faim, l'horreur et la mort, afin d'y livrer des fournitures indispensables et évacuer des réfugiés vers Zaporijie - plaque tournante pour les personnes fuyant l'est de l'Ukraine, lourdement bombardée, en direction de l'ouest.

Mariia Tsymmerman, 38 ans, a fui Marioupol avec sa famille il y a deux semaines.

"Nous avons enterré nos voisins, nous avons vu la mort partout, même mes enfants l'ont vue", jure cette habitante devenue désormais volontaire et à la tête d'une dizaine de véhicules marqués du mot "volontaire" à la peinture rouge.

"Je connais une femme qui a tué son propre chien pour nourrir ses enfants", raconte-t-elle.

Sans armes ni vêtements de protection, les volontaires font des aller-retours vers le territoire occupé, sous le risque constant de bombardements et de mines, en passant par les postes de contrôles russes où les soldats ouvrent parfois le feu.

Le voyage dure généralement trois jours.

- "Effrayante" -

Certains volontaires sont à la recherche des membres disparus de leur famille - les communications étant toutes coupées à Marioupol depuis début mars - alors que d'autres estiment simplement qu'il est de leur devoir d'aider.

Au péril de leur vie: il y a deux jours, des volontaires ont appris qu'un de leurs minivans avait été touché par des tirs. Ils ignorent encore ce qu'il est advenu des personnes à l'intérieur.

L'un des chauffeurs du groupe, Yuri, est sourd d'une oreille après que les troupes russes l'ont obligé à se déshabiller, lui ont mis un pistolet sur l'épaule et ont tiré en l'air. Il continue toujours à venir en aide aux gens.

Depuis sa fuite le 16 mars, Mme Tsymmerman est revenue cinq fois, avec son mari conduisant l'un des fourgons, livrer des fournitures.

Sa famille a passé des semaines à se déplacer d'abri en abri sous les bombes russes avant de s'enfuir.

"Il y a des attaques aériennes et les gens se battent dans les rues", déclare Mme Tsymmerman à l'AFP. "La chose la plus effrayante, c'est que quand ils ont trouvé une cible, ils ne se soucient pas de savoir si c'est une femme ou un enfant, ils tirent".

Lors d'un retour, elle dit avoir vu le corps brûlé d'un enfant gisant dans la rue en train d'être dévoré par un chien.

Le désespoir de ceux qui restent est si grand qu'ils sautent sur les capots et les roues des voitures lorsque le convoi arrive.

Mariia Tsymmerman dit que les volontaires essaient de donner la priorité aux enfants et à leurs parents.

En plus de fuir les bombes, les habitants ont peur que les forces russes les obligent à aller en Russie, ajoute-t-elle.

- "Ils pleurent" -

La mairie de Marioupol a déclaré mardi que quelque 20.000 habitants ont été emmenés de force vers la Russie et placés dans des camps en vue d'une évacuation ultérieure vers des villes russes éloignées.

Le père de Mariia Tsymmerman est toujours à Marioupol, inaccessible actuellement à cause des combats trop violents, tandis que son frère et sa famille ont été transportés de force en territoire séparatiste.

"Ils pleurent, demandent de l'aide et demandent à être libérés", assure-t-elle, ajoutant qu'elle cherche une solution pour se rendre sur place et les évacuer.

Anna Yehurtova, 25 ans, médecin originaire de Marioupol vivant aujourd'hui à Kiev, a essayé de retourner dans sa ville natale pour aider les gens.

Mais lorsqu'elle a réalisé que c'était trop dangereux, elle a préféré se porter volontaire à Zaporijie. Elle aide à coordonner les voitures qui se rendent à Marioupol.

Les volontaires "risquent leur vie et ont une peur bleue des postes de contrôle russes - ils disent qu'ils y mourront ou qu'ils ne pourront plus revenir", s'alarme-t-elle. "Certains conducteurs ont reçu des convocations pour rejoindre l'armée russe lors de leur passage".

Mme Yehurtova affirme que son frère a également été contraint de se rendre en territoire séparatiste, où il a reçu l'ordre de combattre pour l'armée russe.

Il leur a dit: "Je suis ukrainien, je ne vais pas me battre contre l'Ukraine", relate-t-elle.

Les parents de Mme Yehurtova vivent dans un village près de Marioupol, à proximité de ce qui était la ligne de front avec les séparatistes soutenus par la Russie, désormais contrôlé par l'occupant.

Ils lui ont dit qu'il n'y avait pas d'électricité, sauf dans une école où les Russes ont installé un générateur, et ne montrent que les informations de la télévision d'Etat russe.

"Une semaine après leur arrivée, ils leur ont donné (...) une pension de 7.000 roubles (80 dollars) pour les convaincre que c'est bien en Russie".

Nikolaï, qui n'a pas souhaité donner son nom de famille, était en voyage d'affaires quand la guerre a commencé.

Maintenant, il retourne à Marioupol avec le convoi et prévoit d'y rester.

"C'est chez moi. Il n'y a rien d'autre à dire".

D.Ford--TFWP