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Le Kazakhstan, pays allié de la Russie, a autorisé ce week-end une manifestation contre la guerre en Ukraine, alors que le gouvernement cherche à se distancier juste assez de Moscou pour ne pas être inclus dans les sanctions occidentales.
Le régime de cette ex-république d'Asie centrale interdit généralement les manifestations, mais a permis samedi un rassemblement d'environ 2.000 personnes, selon un journaliste de l'AFP, dans le centre d'Almaty, la capitale économique du pays.
Le ministère kazakh des Affaires étrangères a souligné ces derniers jours la neutralité du pays dans ce conflit.
Il a notamment reçu l'ambassadeur britannique à ce sujet, après qu'une députée britannique eut appelé lundi à Londres à mettre également en place des sanctions pour les alliés de Moscou.
Margaret Hodge, députée travailliste, avait interpellé au Parlement la cheffe de la diplomatie britannique Liz Truss pour savoir si des sanctions avaient été envisagées à l'encontre d'individus de "juridictions comme le Kazakhstan et l'Azerbaidjan", "complices et soutiens" du président russe Vladimir Poutine.
Mme Truss avait répondu que le gouvernement "examinerait la question du Kazakhstan et d'autres pays".
En janvier, Moscou a joué un rôle important, avec notamment l'envoi de troupes, aux côtés du gouvernement kazakh pour mettre fin à une série de manifestations tournant parfois à l'émeute. La violence des affrontements entre manifestants et armée ont fait plus de 200 morts.
W.Matthews--TFWP