The Fort Worth Press - Dans un incinérateur francilien, voyage au centre des déchets

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Dans un incinérateur francilien, voyage au centre des déchets
Dans un incinérateur francilien, voyage au centre des déchets / Photo: © AFP

Dans un incinérateur francilien, voyage au centre des déchets

Au bord de la Seine, dissimulé à 31 mètres de profondeur dans l'ouest parisien, un ballet insoupçonné: un grappin charrie des monceaux d'ordures ménagères et alimente en permanence les deux fours-chaudières d'Isséane, un des trois incinérateurs de la région parisienne.

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Quelque 250 camions viennent décharger chaque jour les ordures d'une vingtaine de communes d'Ile-de-France: l'un après l'autre, ils basculent le contenu de leur benne dans une fosse de béton d'une capacité de 23.000 mètres cubes, l'équivalent de sept piscines olympiques.

Dans cette fosse, deux grappins "peuvent prendre 4 à 5 tonnes de déchets par prise pour alimenter les fours", explique à l'AFP Olivier Nectoux, directeur d'exploitation du site, pour le compte du Syctom, service public de traitement et de valorisation des déchets ménagers de 82 communes de la région parisienne.

Dans la fosse, malgré les déchets abondants, l'odeur de poubelle est peu présente, beaucoup moins en tout cas que derrière un camion de ramassage en plein Paris.

"La fosse est en dépression, on aspire l'air pour alimenter le four en oxygène et ça évite au maximum la propagation des odeurs à l'extérieur", explique Sofien El Andaloussi, directeur général adjoint du Syctom.

- "Comme à la fête foraine" -

Surplombant le gouffre de déchets, dans la salle de commandes, un pontier, assis derrière une grande vitre empoussiérée, commande le grappin à l'aide d'un joystick et "homogénéise" les flux de déchets.

"C'est un peu comme à la fête foraine, il pioche dans la fosse et il mélange le déchet petit à petit", explique M. El Andaloussi, pour qui la finalité est d'avoir, dans les fours, "un pouvoir calorifique homogène et contrôlé".

Une fois que le four est lancé, "c'est uniquement le déchet qui permet d'alimenter" la combustion, précise le directeur général adjoint, ajoutant que les déchets sont brûlés "pendant une heure et demie à 1.100 degrés".

Derrière un tout petit hublot, des flammes dansent en permanence, sept jours sur sept, 24 heures sur 24. De visible, il ne reste plus dans les fours que de la ferraille et du mâchefer.

La chaleur produite par les trois usines d'incinération du Syctom (Isséane à Issy-les-Moulineaux, mais aussi celles d'Ivry-sur-Seine et de Saint-Ouen) alimentent "50% du réseau de la compagnie parisienne de chauffage urbain".

Celle-ci chauffe près d'un million de personnes dans la capitale et 16 communes voisines, dont la totalité des hôpitaux parisiens.

Ce service, ainsi que l'énergie produite par les usines, sont souvent mis en avant par les gestionnaires de déchets face aux contempteurs de l'incinération, lesquels soulignent le coût financier des usines, mais aussi sanitaire et environnemental des rejets de fumées.

- Un tiers des déchets français incinérés -

Celles-ci contiennent du CO2, mais aussi des oxydes d'azote (NOx), oxydes de soufre (SO2) et d'autres polluants tels que les particules fines et les dioxines, souligne dans un récent rapport l'ONG Zero Waste, qui s'alarme du "coût caché" de ces pollutions.

Le traitement des fumées "prend les deux tiers de notre usine", souligne M. El Andaloussi, qui assure que les résultats d'analyses, mis en ligne, sont "systématiquement extrêmement en deça des limites fixées par l'État".

D'une manière générale, certaines ONG déplorent la part trop importante que représente l'incinération dans la gestion des déchets, par rapport au recyclage globalement mieux disant sur le plan environnemental.

Quelque 29% des déchets étaient incinérés en France en 2022, selon un rapport de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe).

Une solution que le gouvernement envisageait de taxer davantage dans le prochain budget de l'Etat, tout comme la mise en décharge, au détriment des communes.

Or, "à peu près un tiers de ce qui rentre dans un incinérateur ou un centre de stockage est composé de produits qui ne sont pas recyclables", a déclaré à l'AFP Nicolas Garnier, délégué général du réseau de collectivités Amorce, à la manoeuvre pour faire taxer les industriels qui produisent du non-recyclable, plutôt que les contribuables.

Amorce souhaite également taxer les industriels à travers les éco-organismes qui n'atteignent pas les objectifs de recyclage des déchets fixés par Bruxelles.

En 2023, la production de déchets municipaux dans l'UE a atteint 511 kg par habitant, selon un rapport publié par la cour des comptes européenne, une moyenne qu'avoisine la France.

P.Navarro--TFWP