The Fort Worth Press - Le boom de l'açai, une chance et une menace pour l'Amazonie brésilienne

USD -
AED 3.672499
AFN 65.824602
ALL 82.484355
AMD 378.710862
ANG 1.790055
AOA 916.999817
ARS 1437.743904
AUD 1.50158
AWG 1.8
AZN 1.702862
BAM 1.670838
BBD 2.002076
BDT 121.464269
BGN 1.669901
BHD 0.376967
BIF 2939.266828
BMD 1
BND 1.288562
BOB 6.868566
BRL 5.468201
BSD 0.993998
BTN 89.365119
BWP 13.240954
BYN 2.887519
BYR 19600
BZD 1.99918
CAD 1.37953
CDF 2230.999665
CHF 0.79647
CLF 0.023412
CLP 918.429915
CNY 7.064603
CNH 7.055215
COP 3839.87
CRC 489.4385
CUC 1
CUP 26.5
CVE 94.199308
CZK 20.698497
DJF 177.006044
DKK 6.37574
DOP 64.022554
DZD 129.93195
EGP 47.507198
ERN 15
ETB 154.834882
EUR 0.85361
FJD 2.271803
FKP 0.749723
GBP 0.74702
GEL 2.68991
GGP 0.749723
GHS 11.410875
GIP 0.749723
GMD 73.498241
GNF 8646.510555
GTQ 7.609244
GYD 207.962069
HKD 7.782355
HNL 26.181414
HRK 6.431999
HTG 130.163259
HUF 328.411496
IDR 16671.75
ILS 3.208125
IMP 0.749723
INR 90.31585
IQD 1302.134058
IRR 42125.000072
ISK 126.859784
JEP 0.749723
JMD 159.397199
JOD 0.708985
JPY 155.72097
KES 128.950151
KGS 87.449756
KHR 3982.811205
KMF 422.000182
KPW 900.029165
KRW 1472.089729
KWD 0.30675
KYD 0.828325
KZT 515.336742
LAK 21556.441175
LBP 89012.220699
LKR 306.948413
LRD 175.441144
LSL 16.895746
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.409538
MAD 9.187134
MDL 16.922742
MGA 4438.141534
MKD 52.547784
MMK 2099.91721
MNT 3546.714389
MOP 7.967178
MRU 39.641187
MUR 46.070163
MVR 15.396955
MWK 1723.656277
MXN 18.180025
MYR 4.109901
MZN 63.909995
NAD 16.895746
NGN 1448.709826
NIO 36.581719
NOK 10.101497
NPR 142.985413
NZD 1.71994
OMR 0.384508
PAB 0.993977
PEN 3.341848
PGK 4.217748
PHP 59.018054
PKR 280.984515
PLN 3.60926
PYG 6773.029196
QAR 3.623425
RON 4.345299
RSD 100.250997
RUB 79.248625
RWF 1446.774338
SAR 3.752551
SBD 8.230592
SCR 13.733099
SDG 601.498647
SEK 9.24711
SGD 1.293395
SHP 0.750259
SLE 24.12571
SLL 20969.498139
SOS 567.091116
SRD 38.617053
STD 20697.981008
STN 20.93069
SVC 8.697584
SYP 11056.853244
SZL 16.889857
THB 31.7495
TJS 9.19456
TMT 3.51
TND 2.921703
TOP 2.40776
TRY 42.6185
TTD 6.740392
TWD 31.2133
TZS 2459.987968
UAH 42.081441
UGX 3548.75913
UYU 38.956046
UZS 11931.092516
VES 257.606285
VND 26327.5
VUV 122.493131
WST 2.780098
XAF 560.390761
XAG 0.016112
XAU 0.000237
XCD 2.70255
XCG 1.791481
XDR 0.696946
XOF 560.395549
XPF 101.882859
YER 238.524999
ZAR 16.92715
ZMK 9001.192858
ZMW 23.115926
ZWL 321.999592
  • AEX

    2.3600

    946.11

    +0.25%

  • BEL20

    -19.4600

    4969.47

    -0.39%

  • PX1

    44.9200

    8067.14

    +0.56%

  • ISEQ

    19.1100

    12756.77

    +0.15%

  • OSEBX

    11.0700

    1639.38

    +0.68%

  • PSI20

    -36.8900

    7982.08

    -0.46%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    76.8700

    4395.43

    +1.78%

  • N150

    7.7100

    3678.72

    +0.21%

Le boom de l'açai, une chance et une menace pour l'Amazonie brésilienne
Le boom de l'açai, une chance et une menace pour l'Amazonie brésilienne / Photo: © AFP/Archives

Le boom de l'açai, une chance et une menace pour l'Amazonie brésilienne

Par une chaleur étouffante, José Diogo grimpe sur un palmier pour cueillir une grappe de baies noires qui ressemblent à de grosses myrtilles: c'est le début de la récolte de l'açai, fruit emblématique de l'Amazonie brésilienne.

Taille du texte:

Le boom de ce fruit à la mode, prisé par des stars d'Hollywood pour ses vertus énergétiques et anti-oxydantes, permet de faire vivre des dizaines de petits producteurs.

Mais le succès est tel que la tendance à la monoculture dans certaines zones menace la biodiversité de la plus grande forêt tropicale de la planète.

José Diogo, 41 ans, vit dans une communauté afro-brésilienne quilombola, nom donné aux descendants d'esclaves fugitifs, à 120 km de Belem, capitale de l'Etat du Para (nord), où aura lieu en 2025 la conférence de l'ONU sur le climat COP-30.

Situé dans la commune d'Abaetetuba, son village, Igarape Sao Joao, se trouve au bord de la rivière Itacuruça, où le sol inondé une partie de l'année est un terreau propice pour le palmier pinot, sur lequel pousse l'açai.

"Quand la cueillette débute (elle a lieu d'août à janvier), notre situation s'améliore beaucoup", dit-il à l'AFP, tout en égrenant les grandes grappes qui pendent près de la cime pour faire tomber les baies dans un grand panier.

Dans une bonne journée, il remplit 25 paniers de 14 kg. Chacun de ses paniers peut lui rapporter jusqu'à 25 réais (environ 4,75 euros), selon le cours de l'açai.

Des intermédiaires achètent les baies à sa communauté et les amènent par voie fluviale à Belem, où elles sont revendues au plus vite pour éviter qu'elles ne se gâtent.

Dans le marché traditionnel Ver-o-peso, fondé en 1901, des dizaines d'hommes en sueur déchargent l'açai de leurs bateaux en pleine nuit et trouvent rapidement preneurs chez des fabricants de pulpe, de jus ou autres produits extraits de la baie.

Maycon de Souza, 30 ans, empile trois paniers sur sa tête et deux autres sur son épaule droite: 70 kg au total.

"En une nuit, je peux gagner 300 réais (environ 57 euros)", dit-il.

- Biodiversité en danger -

L'Etat du Para concentre plus de 90% de la production brésilienne d'açai.

Ces dernières décennies, la consommation de ce "superaliment" a explosé, bien au-delà des frontières du Brésil, dans des jus ou des sorbets hautement énergétiques.

La production d'açai a longtemps été présentée comme un modèle de "bio-économie", source de revenus pour les populations locales d'Amazonie sans rogner sur la forêt.

Mais des études ont montré que cette expansion est nocive pour la biodiversité, quand le palmier pinot prend la place d'autres espèces natives.

"À l'état naturel, il y en a 50 à 60, voire 100 par hectare. Si on dépasse les 200, on perd 60% de la biodiversité dans ces zones inondables", explique à l'AFP le biologiste Madson Freitas, chercheur au musée Emilio Goeldi de Belem.

La monoculture est également préjudiciable pour la récolte de l'açai: la disparition de certaines plantes affecte la pollinisation par des insectes comme les abeilles, les fourmis ou les guêpes, ce qui fait chuter la production.

- "Investissement social" -

Madson Freitas, lui-même originaire d'une communauté quilombola du Para, considère qu'une production durable de l'açai est possible, à condition d'établir des règles plus strictes pour éviter la monoculture.

Il préconise par ailleurs un "investissement social", par le biais de subventions, par exemple, pour encourager les petits producteurs à "préserver la forêt".

Salomao Santos, leader communautaire du village d'Igarape Sao Joao, reconnaît que la monoculture de l'açai "peut devenir problématique".

"Nous survivons grâce à l'Amazonie et l'Amazonie ne survit pas avec une seule espèce", insiste-t-il, rappelant les cycles éphémères du caoutchouc ou de la canne à sucre au début du siècle dernier en Amazonie.

Salomao Santos dirige l'association Malungu, qui représente les communautés quilombolas du Para. "Nous rendons un grand service au monde en préservant la forêt. Maintenant, nous voulons que l'Etat et tous ceux qui ont tiré profit de la sueur et du sang des esclaves paient leur dette".

Selon le dernier recensement, 1,3 million de personnes vivent dans les 3.500 communautés quilombolas du Brésil.

C.M.Harper--TFWP