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L'alliance, attendue, est désormais officielle: le constructeur automobile allemand Audi a choisi pour ses débuts en Formule 1 en 2026 de s'associer à l'écurie Sauber, présente dans la catégorie-reine du sport automobile depuis près de trois décennies.
"Nous sommes ravis de nous associer à une écurie aussi expérimentée et compétente pour notre projet en Formule 1", a expliqué dans un communiqué publié mercredi Olivier Hoffman, membre du conseil d'administration d'Audi, en charge du développement technique.
"Nous connaissons le groupe Sauber à la faveur de précédentes collaborations et sommes convaincus que nous formerons une équipe forte", a-t-il poursuivi.
La marque aux quatre anneaux qui fait partie de la galaxie Volkswagen a précisé sans donner plus de détails qu'elle allait devenir actionnaire minoritaire de Sauber, qui continuera de courir jusqu'à fin 2023 sous le nom de son sponsor titre Alfa Romeo et qui participera aux saisons 2024 et 2025 sous son propre nom ou sous une autre dénomination, tout en restant motorisée par Ferrari.
"C'est une superbe nouvelle", s'est réjoui Stefano Domenicali, le patron de la Formule 1.
"La combinaison de ces deux noms est très enthousiasmante pour notre sport, cela démontre le succès grandissant de la F1 et la force de nos choix pour continuer à la faire grandir tout en misant sur la neutralité carbone d'ici à 2030 grâce au carburant durable", a-t-il ajouté.
- Tournant électrique -
En 2026, Audi utilisera son centre technique à Neubourg-sur-le-Danube, au nord de Munich, pour fabriquer le moteur hybride des futures monoplaces, tandis que Sauber qui dispose de sa propre soufflerie, se chargera du développement et de l'assemblage des châssis, sur son site de Hinwil, en Suisse.
Pour ses grands débuts en F1, Audi a opté pour une écurie qui n'a certes jamais gagné de titre mondial, mais qui a une solide expérience, avec pas moins de 30 saisons et 544 courses dans la catégorie reine, avec une victoire (Grand Prix du Canada 2008) et un total de 27 podiums.
Un palmarès qui fait pâle figure au regard des treize victoires glanées par Audi aux 24 Heures du Mans, mais la firme allemande a fait le choix d'un partenaire fiable et expérimenté pour tourner la page de l'endurance et entamer son chemin en F1.
"Devenir le partenaire officiel d'Audi est non seulement un honneur et une grande responsabilité mais aussi la meilleure option pour l'avenir, et nous sommes parfaitement convaincus de pouvoir aider Audi à atteindre les objectifs qu'ils ont fixés pour leur aventure en F1", a insisté le patron de l'écurie Alfa Romeo Frédéric Vasseur.
L'arrivée d'Audi en 2026 en F1 coïncidera avec la mise en place du réglement sur les nouveaux moteurs.
Déjà hybrides depuis 2014, les moteurs verront à partir de 2026 une augmentation de l'énergie électrique et utiliseront des carburants 100% durables, prérequis pour la marque allemande.
- En attendant Porsche et Andretti ? -
"Nous avons décidé de devenir un constructeur automobile 100% électrique", d'ici 2033, avait rappelé fin août Markus Duesmann, le PDG d'Audi.
Engagé dans une vaste mutation électrique, à l'instar du groupe Volkswagen, Audi entend profiter de l'intérêt porté par la F1 à ces technologies plus "vertes" pour afficher ses ambitions.
Une autre prestigieuse marque allemande, Porsche, pourrait également suivre le mouvement et retrouver le Championnat du monde de F1. Un temps annoncé, l'alliance avec l'écurie Red Bull n'aura pas lieu, ont annoncé les deux parties début septembre.
Mais Porsche, à la différence d'Audi, a déjà connu trois périodes en F1: au début des années 1960 comme écurie d'usine, comme motoriste de McLaren (1983-1987) puis en 1991 de l'éphémère équipe Footwork.
Autre grand nom du sport automobile qui pourrait débarquer en F1, Andretti. L'écurie américaine qui évolue notamment dans le championnat Indycar aurait émis le souhait auprès de la Fédération internationale de l'automobile d'intégrer la F1 en 2024.
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