The Fort Worth Press - Les Moscovites inquiets des prix "délirants", après plus de trois ans d'offensive en Ukraine

USD -
AED 3.672497
AFN 66.036454
ALL 81.924334
AMD 380.162903
ANG 1.790403
AOA 917.000203
ARS 1451.787039
AUD 1.49402
AWG 1.8025
AZN 1.699493
BAM 1.661132
BBD 2.006879
BDT 121.777831
BGN 1.657805
BHD 0.377029
BIF 2944.418964
BMD 1
BND 1.285906
BOB 6.900857
BRL 5.592797
BSD 0.996391
BTN 89.332937
BWP 13.142542
BYN 2.898136
BYR 19600
BZD 2.003991
CAD 1.370675
CDF 2259.99999
CHF 0.787698
CLF 0.023064
CLP 904.79859
CNY 7.04095
CNH 7.01637
COP 3791.72
CRC 496.780988
CUC 1
CUP 26.5
CVE 93.652061
CZK 20.61705
DJF 177.436202
DKK 6.332069
DOP 62.36729
DZD 129.65002
EGP 47.509863
ERN 15
ETB 154.455231
EUR 0.847695
FJD 2.27745
FKP 0.743131
GBP 0.74025
GEL 2.684991
GGP 0.743131
GHS 11.386202
GIP 0.743131
GMD 73.499594
GNF 8711.715844
GTQ 7.636382
GYD 208.495061
HKD 7.7782
HNL 26.268494
HRK 6.388502
HTG 130.484081
HUF 331.369946
IDR 16796
ILS 3.19072
IMP 0.743131
INR 89.509912
IQD 1305.51474
IRR 42100.000026
ISK 125.279833
JEP 0.743131
JMD 159.063692
JOD 0.708981
JPY 155.937994
KES 128.896448
KGS 87.449617
KHR 3997.842677
KMF 418.999641
KPW 899.961009
KRW 1481.109751
KWD 0.30715
KYD 0.830481
KZT 513.882401
LAK 21585.880634
LBP 89230.605919
LKR 308.538377
LRD 176.366184
LSL 16.645547
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.406989
MAD 9.12289
MDL 16.872064
MGA 4488.98136
MKD 52.172476
MMK 2099.845274
MNT 3553.409727
MOP 7.985969
MRU 39.722944
MUR 45.970204
MVR 15.459844
MWK 1727.824721
MXN 17.94771
MYR 4.063998
MZN 63.898004
NAD 16.645547
NGN 1454.479952
NIO 36.67465
NOK 10.06477
NPR 142.952997
NZD 1.71273
OMR 0.384502
PAB 0.996611
PEN 3.355982
PGK 4.239923
PHP 58.846021
PKR 279.125897
PLN 3.58653
PYG 6732.622819
QAR 3.642633
RON 4.313402
RSD 99.507042
RUB 78.250296
RWF 1451.515641
SAR 3.750726
SBD 8.146749
SCR 13.717754
SDG 601.5106
SEK 9.17975
SGD 1.28507
SHP 0.750259
SLE 24.050168
SLL 20969.503664
SOS 568.545682
SRD 38.406498
STD 20697.981008
STN 20.808915
SVC 8.720135
SYP 11056.89543
SZL 16.638784
THB 31.110975
TJS 9.168415
TMT 3.5
TND 2.915007
TOP 2.40776
TRY 42.829165
TTD 6.775155
TWD 31.474955
TZS 2466.723973
UAH 41.941319
UGX 3590.993638
UYU 39.060974
UZS 11955.256967
VES 282.15965
VND 26331
VUV 121.541444
WST 2.783984
XAF 557.128054
XAG 0.014356
XAU 0.000223
XCD 2.70255
XCG 1.796091
XDR 0.692794
XOF 557.052354
XPF 101.29184
YER 238.502594
ZAR 16.69165
ZMK 9001.217591
ZMW 22.519638
ZWL 321.999592
  • AEX

    -0.0900

    942.58

    -0.01%

  • BEL20

    4.0400

    5059.62

    +0.08%

  • PX1

    -8.1200

    8112.66

    -0.1%

  • ISEQ

    -23.5600

    13065.34

    -0.18%

  • OSEBX

    4.1600

    1666.51

    +0.25%

  • PSI20

    -10.6500

    8180.55

    -0.13%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    47.0600

    4211.5

    +1.13%

  • N150

    -1.8700

    3746.41

    -0.05%

Les Moscovites inquiets des prix "délirants", après plus de trois ans d'offensive en Ukraine
Les Moscovites inquiets des prix "délirants", après plus de trois ans d'offensive en Ukraine / Photo: © AFP

Les Moscovites inquiets des prix "délirants", après plus de trois ans d'offensive en Ukraine

Au marché de Préobrajenski à Moscou, fraises, cerises et autres fruits de saison font de l'oeil sur les étals, sous un beau soleil estival. Mais pour Roman Paltievitch, difficile d'en acheter ici en raison de l'inflation élevée: "Les prix sont délirants !"

Taille du texte:

Après plus de trois ans d'offensive russe en Ukraine et de sanctions occidentales en représailles, la hausse des prix, stabilisée depuis plusieurs mois autour de 10%, reste un caillou dans la chaussure du Kremlin, qui n'arrive pas à la faire baisser fortement.

"Je n'achète ici ni pommes de terre, ni cerises", lance Roman Paltievitch, un retraité de 84 ans. "Cette année, les prix ont fortement augmenté !"

Il dit venir faire ses courses sur ce marché depuis son enfance, passée sous l'URSS, mais préfère désormais aller "dans une petite épicerie", ailleurs en ville, pour faire une grande partie de ses achats.

"C'est moins cher là-bas", justifie-t-il.

Au moment d'évoquer les causes de l'inflation, l'octogénaire pèse soigneusement ses mots pour s'éviter des ennuis avec la justice, toute critique étant sévèrement réprimée par les autorités.

C'est pourtant bien l'attaque de l'armée russe contre son voisin ukrainien depuis février 2022 qui a engendré l'explosion des prix alimentaires: les sanctions occidentales ont tiré les prix à la hausse, Moscou dépensant en parallèle massivement dans le complexe militaro-industriel pour soutenir l'armée, ce qui a poussé les salaires vers le haut et, en cascade, les produits du quotidien.

A côté de Roman, sa femme, Tatiana, tient religieusement dans ses mains une petite barquette de fraises, comme un petit objet précieux de 400 roubles (4,50 euros) auquel il faut faire très attention.

Au vue de leur prix devenu à leurs yeux prohibitifs, les fraises seront uniquement pour leurs petits-enfants, dit-elle.

- "Remplir son frigo" -

Ailleurs dans les allées du marché de Préobrajenski, nombreux sont ceux rencontrés par l'AFP qui évoquent les mêmes problèmes pour remplir le panier, alors même que la Banque centrale de Russie s'est félicitée publiquement vendredi du "ralentissement" de la hausse des prix.

"Je n'achète plus rien dans les grands supermarchés", explique Nikolaï Koutcherov, un artiste indépendant de 62 ans, venu ici se procurer du poulet pour sa jeune petite-fille.

"Il faut oublier les voyages. Depuis trois, quatre ans, on ne pense plus qu'à remplir son frigo", reconnaît-il, un brin amer.

Comme lui, de nombreux Russes restent profondément marqués par la grave crise économique des années 1990, quand l'économie nationale, au sortir de 70 ans de communisme et de planification étatique, s'était retrouvée largement ébranlée. Une partie de la population avait même perdu ses économies.

Un quart de siècle plus tard, le choc de l'ouverture du marché à la concurrence a été remplacé par celui de l'assaut des troupes russes en Ukraine, une décision prise par le président Vladimir Poutine, qui assure pourtant que son pays est devenu "plus souverain" depuis 2022.

Dans ce contexte de restructuration à marche forcée de l'économie, le maître du Kremlin vante également la hausse des salaires réels, qui a bénéficié à plusieurs centaines de milliers de Russes, principalement ceux travaillant dans l'industrie de défense.

"Les salaires augmentent, donc cela revient à peu près au même", assure à l'AFP Konstantin Zelenkov, un ingénieur de 38 ans.

Mais tous ne partagent pas son point de vue, comme Irina Iakovleva, une ancienne comptable de 68 ans, selon qui "tout augmente sans cesse". Avant de résumer le sentiment général: "Nous devons tout simplement nous restreindre."

B.Martinez--TFWP