The Fort Worth Press - Aux Etats-Unis, la star palestinienne d'Instagram Motaz Azaiza a le spleen de Gaza

USD -
AED 3.673042
AFN 65.503991
ALL 82.870557
AMD 381.503986
ANG 1.790055
AOA 917.000367
ARS 1434.006204
AUD 1.505729
AWG 1.8
AZN 1.70397
BAM 1.678705
BBD 2.013364
BDT 122.282772
BGN 1.680385
BHD 0.37694
BIF 2967
BMD 1
BND 1.294944
BOB 6.907739
BRL 5.418041
BSD 0.999601
BTN 89.876145
BWP 13.280747
BYN 2.873917
BYR 19600
BZD 2.010437
CAD 1.383405
CDF 2232.000362
CHF 0.804604
CLF 0.023471
CLP 920.770396
CNY 7.070104
CNH 7.06959
COP 3817.5
CRC 488.298936
CUC 1
CUP 26.5
CVE 95.103894
CZK 20.77405
DJF 177.720393
DKK 6.412285
DOP 64.250393
DZD 129.962727
EGP 47.569904
ERN 15
ETB 155.051714
EUR 0.858404
FJD 2.25845
FKP 0.748861
GBP 0.74968
GEL 2.703861
GGP 0.748861
GHS 11.45039
GIP 0.748861
GMD 73.000355
GNF 8687.503848
GTQ 7.657084
GYD 209.137648
HKD 7.78484
HNL 26.328145
HRK 6.471904
HTG 130.859652
HUF 328.06704
IDR 16691.4
ILS 3.23571
IMP 0.748861
INR 89.97675
IQD 1309.540669
IRR 42112.503816
ISK 127.920386
JEP 0.748861
JMD 159.999657
JOD 0.70904
JPY 155.243504
KES 129.303801
KGS 87.450384
KHR 4005.00035
KMF 422.00035
KPW 899.993191
KRW 1472.865039
KWD 0.30668
KYD 0.833083
KZT 505.531856
LAK 21676.809119
LBP 89516.767233
LKR 308.334728
LRD 175.938682
LSL 16.941802
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.434032
MAD 9.231238
MDL 17.00842
MGA 4458.959547
MKD 52.906919
MMK 2099.939583
MNT 3546.502114
MOP 8.016033
MRU 39.863012
MUR 46.070378
MVR 15.410378
MWK 1733.372244
MXN 18.178775
MYR 4.111039
MZN 63.903729
NAD 16.941802
NGN 1450.110377
NIO 36.787647
NOK 10.102304
NPR 143.802277
NZD 1.730805
OMR 0.384505
PAB 0.999682
PEN 3.360156
PGK 4.24115
PHP 58.978038
PKR 280.247111
PLN 3.633604
PYG 6875.152888
QAR 3.643659
RON 4.372204
RSD 100.804038
RUB 76.499736
RWF 1454.419048
SAR 3.753201
SBD 8.223823
SCR 13.497312
SDG 601.503676
SEK 9.403825
SGD 1.295485
SHP 0.750259
SLE 23.000338
SLL 20969.498139
SOS 570.266164
SRD 38.629038
STD 20697.981008
STN 21.02887
SVC 8.745763
SYP 11058.244165
SZL 16.928669
THB 31.871038
TJS 9.171638
TMT 3.5
TND 2.932369
TOP 2.40776
TRY 42.504604
TTD 6.776446
TWD 31.274038
TZS 2435.000335
UAH 41.959408
UGX 3536.283383
UYU 39.096531
UZS 11958.989413
VES 248.585904
VND 26360
VUV 122.070109
WST 2.790151
XAF 563.019389
XAG 0.017039
XAU 0.000237
XCD 2.70255
XCG 1.801608
XDR 0.70002
XOF 562.932418
XPF 102.347136
YER 238.403589
ZAR 16.92915
ZMK 9001.203584
ZMW 23.111058
ZWL 321.999592
  • AEX

    -0.2800

    947.5

    -0.03%

  • BEL20

    16.5400

    5029.74

    +0.33%

  • PX1

    -7.3100

    8114.74

    -0.09%

  • ISEQ

    -5.1000

    12741.69

    -0.04%

  • OSEBX

    7.1500

    1632.45

    +0.44%

  • PSI20

    -40.3700

    8198.25

    -0.49%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -87.0000

    4263

    -2%

  • N150

    13.5900

    3685.24

    +0.37%

Aux Etats-Unis, la star palestinienne d'Instagram Motaz Azaiza a le spleen de Gaza
Aux Etats-Unis, la star palestinienne d'Instagram Motaz Azaiza a le spleen de Gaza / Photo: © AFP

Aux Etats-Unis, la star palestinienne d'Instagram Motaz Azaiza a le spleen de Gaza

Un soir de semaine dans une église de Philadelphie, la foule boit les paroles d'un grand barbu venu de Terre Sainte: le photographe palestinien Motaz Azaiza, star des réseaux sociaux grâce à ses témoignages sur Gaza.

Taille du texte:

Sans publicité, et sans que le lieu ne soit annoncé à l'avance pour des raisons de sécurité, des centaines de personnes sont venues voir "Motaz".

Lorsqu'il apparaît, jeans, basket, t-shirt noir et lunettes dorées, l'assemblée se lève d'un bond pour l'acclamer. Lui semble tituber. Sa voix vacille au micro et il hoquette presque.

"J'aurais aimé que vous me connaissiez sans qu'il ne soit question de génocide", lance-t-il. Avant les attaques du Hamas contre Israël et les bombardements israéliens en représailles, Motaz Azaiza était presque inconnu.

Le grand gaillard de Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, postait des photos sur son quotidien et venait d'être embauché par l'agence des l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) afin de gérer ses contenus en ligne.

Sur Instagram, il comptait environ 25.000 abonnés, un succès d'estime à Gaza. Mais sans plus.

Mais dès les premières frappes israéliennes, ses images saisissent.

Son compte explose. Il devient photographe de guerre par la force des choses.

Les abonnés se multiplient pour atteindre aujourd'hui les 16,7 millions, près de huit fois la population de Gaza.

- Partir, raconter -

Après 108 jours de bombardements, de morts et de poussière, Motaz Azaiza parvient à quitter Gaza via l'Egypte et devient en quelque sorte ambassadeur du territoire, invité par des diplomates et des ONG à raconter le quotidien des Palestiniens toujours sur place.

"En tant que photojournaliste, je ne peux pas regarder ce qui se passe comme n'importe qui. Je viens de là-bas (Gaza), c'est chez moi (...) On regrette toujours d'être parti", dit-il, ajoutant dans un soupir: "Quand on perd un ami, un membre de la famille, on se dit: +ok, je suis sauf mais (si j'étais resté) je serais la même chose qu'eux, seulement un chiffre pour le reste du monde".

Ce mois-ci, le Palestinien fait une tournée sur le sol américain afin de collecter des fonds pour l'Unrwa, agence clé à Gaza mais dont les finances sont atrophiées par la suspension des contributions de certains pays, à commencer par les Etats-Unis.

"Qui veut donner 20.000 dollars? J'ai besoin de 20.000. Personne? Qui alors pour 10.000? Allez, 10.000", lance à l'assemblée un responsable de l'ONG Unrwa USA. A 5.000 dollars, cinq mains se lèvent. Puis d'autres à 2.000 et 1.000 dont celles de Nabeel Sarwar. Pour lui, les photos de Motaz Azaiza permettent "d'humaniser" Gaza.

"Quand vous regardez les photos, que vous voyez un enfant, vous entrez en relation avec cet enfant, avec la poussière sur son visage, la famine, la tristesse. Ce sont ces photos qui m'ont permis de saisir la vraie tragédie à Gaza", glisse ce résident de Philadelphie.

- Un "million de mots" -

"Des journalistes de Gaza comme Motaz ont vraiment touché une corde sensible chez nous, parce que vous pouvez sentir l'authenticité", explique Veronica Murgulescu, 25 ans, étudiante en médecine à Philadelphie.

"Les principaux médias aux Etats-Unis et en Occident manquent de cette authenticité" alors qu'avec des photojournalistes ou influenceurs de Gaza comme Motaz Azaiza ou Bisan Owda, dit-elle, "je me sens connectée".

Ces deux hommes ont réussi à "façonner le discours public, en particulier parmi les jeunes, non seulement dans le monde arabe, non seulement au Moyen-Orient, mais à l'échelle mondiale, y compris aux États-Unis", relève Sahar Khamis, professeur de communication à l'université du Maryland et spécialiste des réseaux sociaux au Moyen-Orient.

"L'aspect visuel est hyper puissant, très convaincant lorsque vous avez des témoignages directs de gens. On dit qu'une image vaut mille mots, mais lorsqu'il s'agit de la guerre ou d'un conflit c'est un million de mots, c'est plus que ce que vous pourriez dire dans un essai", explique-t-elle à l'AFP.

Ce soir-là à Philadelphie, Motaz Azaiza se place au coeur de la foule pour immortaliser la scène d'un selfie avant de serrer la main aux donateurs.

"Je n'arrive pas à gérer toute cette gloire, tous ces gens qui veulent vous entendre, c'est une grande responsabilité, mais ce n'est pas moi", dit-il à l'AFP. "Tout ce que je veux, c'est que ce génocide se termine pour pouvoir retourner à Gaza et continuer à y prendre des photos".

P.McDonald--TFWP