The Fort Worth Press - Le procès de P. Diddy, terrain de jeu pour les influenceurs

USD -
AED 3.67302
AFN 68.776649
ALL 83.653049
AMD 384.00082
ANG 1.789623
AOA 916.999587
ARS 1254.510734
AUD 1.53346
AWG 1.8
AZN 1.699567
BAM 1.671181
BBD 2.018952
BDT 121.890781
BGN 1.6696
BHD 0.376997
BIF 2979.296084
BMD 1
BND 1.280943
BOB 6.90928
BRL 5.464597
BSD 1.000162
BTN 85.647393
BWP 13.359708
BYN 3.272381
BYR 19600
BZD 2.008528
CAD 1.370305
CDF 2885.999728
CHF 0.796902
CLF 0.024545
CLP 941.889675
CNY 7.17405
CNH 7.18521
COP 4047.27
CRC 504.310824
CUC 1
CUP 26.5
CVE 94.218626
CZK 21.051802
DJF 178.063932
DKK 6.37794
DOP 59.958473
DZD 129.856038
EGP 49.564301
ERN 15
ETB 138.740077
EUR 0.85481
FJD 2.24975
FKP 0.736767
GBP 0.736225
GEL 2.709812
GGP 0.736767
GHS 10.424588
GIP 0.736767
GMD 71.49376
GNF 8677.188095
GTQ 7.685143
GYD 209.106989
HKD 7.849985
HNL 26.146918
HRK 6.441197
HTG 131.238732
HUF 342.146001
IDR 16261.9
ILS 3.33056
IMP 0.736767
INR 85.719898
IQD 1309.90934
IRR 42125.000135
ISK 122.749776
JEP 0.736767
JMD 159.846536
JOD 0.709011
JPY 146.688972
KES 129.32005
KGS 87.449983
KHR 4015.175466
KMF 420.497576
KPW 899.978014
KRW 1376.18001
KWD 0.305504
KYD 0.833283
KZT 518.554913
LAK 21544.718921
LBP 89593.526502
LKR 300.612658
LRD 200.485341
LSL 17.823312
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.407969
MAD 9.005648
MDL 16.948501
MGA 4426.177679
MKD 52.616278
MMK 2099.507386
MNT 3588.559158
MOP 8.085123
MRU 39.837308
MUR 45.289857
MVR 15.398963
MWK 1733.899565
MXN 18.59118
MYR 4.250499
MZN 63.960234
NAD 17.823312
NGN 1531.195699
NIO 36.79367
NOK 10.115198
NPR 137.035486
NZD 1.670685
OMR 0.384502
PAB 0.999906
PEN 3.549743
PGK 4.194615
PHP 56.575012
PKR 284.354316
PLN 3.623672
PYG 7750.083311
QAR 3.646043
RON 4.3399
RSD 100.153004
RUB 78.253057
RWF 1444.916304
SAR 3.750689
SBD 8.336924
SCR 14.673959
SDG 600.498555
SEK 9.54504
SGD 1.281265
SHP 0.785843
SLE 22.500592
SLL 20969.503664
SOS 571.472516
SRD 37.323501
STD 20697.981008
SVC 8.748964
SYP 13002.129856
SZL 17.822628
THB 32.716493
TJS 9.674274
TMT 3.51
TND 2.924524
TOP 2.342101
TRY 40.033017
TTD 6.789654
TWD 29.179497
TZS 2627.502652
UAH 41.794994
UGX 3589.647187
UYU 40.450821
UZS 12711.162
VES 112.287795
VND 26139
VUV 119.303924
WST 2.753362
XAF 560.4985
XAG 0.027395
XAU 0.000304
XCD 2.702549
XDR 0.696084
XOF 560.4985
XPF 101.904624
YER 241.849874
ZAR 17.839295
ZMK 9001.205316
ZMW 24.32347
ZWL 321.999592
  • AEX

    1.6500

    918.41

    +0.18%

  • BEL20

    27.7500

    4503.1

    +0.62%

  • PX1

    104.8500

    7871.76

    +1.35%

  • ISEQ

    -1.1500

    11482.1

    -0.01%

  • OSEBX

    -4.5700

    1629.15

    -0.28%

  • PSI20

    35.5700

    7769.24

    +0.46%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -4.8800

    2434.83

    -0.2%

  • N150

    29.0600

    3661.4

    +0.8%

Le procès de P. Diddy, terrain de jeu pour les influenceurs
Le procès de P. Diddy, terrain de jeu pour les influenceurs / Photo: © AFP

Le procès de P. Diddy, terrain de jeu pour les influenceurs

La même scène se répète plusieurs fois par jour au pied du tribunal fédéral de Manhattan: au milieu des caméras des chaînes d'info, une ribambelle d'influenceurs se filment au smartphone, partageant anecdotes et impressions personnelles au procès pour trafic sexuel du magnat du hip-hop P. Diddy.

Taille du texte:

A chaque pause des débats, les créateurs de contenus sur TikTok, Instagram ou YouTube se précipitent sur les trottoirs, calent leur téléphone sur un trépied, une perche et le spectacle commence: chacun raconte avec entrain, parfois une gestuelle exubérante, les moindres péripéties de la salle d'audience.

Au 26e étage du tribunal, le rappeur et producteur qui a influencé le hip-hop de la "côte est" pendant trois décennies risque la prison à vie lors d'un procès fleuve où la violence et les récits d'abus sexuels sont omniprésents et parfois éprouvants.

Mais c'est aussi un rendez-vous "people": la semaine dernière, la venue en spectateur du sulfureux rappeur Kanye West a fait le miel de ces chroniqueurs et paparazzi en herbe qui captent l'arrivée des célébrités comme on le ferait à une Fashion week.

- "Petits instants" -

Présente sur Instagram, TikTok et substack, Emilie Hagen alimente plusieurs fois par jour ses comptes avec de courts clips vidéo dans lesquels elle commente les interrogatoires, relate les à-côtés du procès et pousse quelques coups de gueule en s'adressant avec assurance à ses auditeurs, son visage en gros plan à l'écran.

Son point fort? "Je peux exploiter ces petits instants de l'affaire que les gens négligent parce que les médias traditionnels doivent se concentrer sur l'agenda du jour", explique cette trentenaire, dont le compte Instagram, "emilieknowseverything" ("Emilie sait tout") est suivi par 140.000 abonnés.

Elle se targue notamment d'avoir révélé que des supposés soutiens du rappeur, arborant des sweat-shirts "Free Puff" au pied du tribunal, seraient payés pour le faire, une information qui lui a permis d'être citée dans un article du site The Hollywood Reporter.

Certains youtubeurs se démènent à temps plein pour quelques milliers d'abonnés. "StephanieSoo", une influenceuse connue des mordus d'affaires criminelles, en compte six millions sur TikTok, où elle décrit avec une forte dose d'intensité dramatique les moindres gestes et regards de P. Diddy.

- "Compétition brutale" -

La présence en force de ces créateurs lors d'un tel procès ne surprend pas Reece Peck, professeur de journalisme à l'Université de la ville de New York.

"La compétition entre eux est brutale, ils doivent constamment créer plus de contenus que leurs concurrents. Dans cette logique, le cycle de l'information est une source de matériel très riche", explique-t-il.

Et le procès de P. Diddy "contient tous les ingrédients d'une bonne affaire de +tabloïd+ : il y a du sexe, de la violence, des célébrités, et, cerise sur le gâteau, il y a du hip-hop et de la musique", poursuit-il.

Selon le Pew Research Center, 17% des Américains disaient s'informer sur TikTok en 2024 contre seulement 3% en 2020. Et selon le rapport annuel de l'institut Reuters publié cette semaine, l'influence croissante des "podcasteurs, youtubeurs et tiktokeurs" vient "diminuer" celle du journalisme traditionnel.

Pour Reece Peck, il y a un "effet miroir" entre la présence des influenceurs au procès de P. Diddy et au briefing quotidien de la Maison Blanche, sous l'impulsion de l'administration Trump, un autre signe de la "perte d'autorité" des médias plus anciens.

Au procès de P. Diddy, les places dans la salle d'audience sont très précieuses et la file d'attente pour l'audience du jour se forme souvent la veille. Comme à d'autres grands procès, certains ont donc recours à des "gardiens de place" professionnels qui font la queue à leur place moyennant finances.

Un service qu'Emilie Hagen dit pouvoir s'offrir grâce aux contributions de ses abonnés: "ils veulent que je sois à l'intérieur", explique-t-elle. Un privilège car le procès n'est pas retransmis sur les chaînes de télévision.

"Même si on ne peut pas entrer dans la salle d'audience, on peut aller dans une salle annexe" du tribunal où le public assiste aux débats sur un écran, explique un autre youtubeur, "Oota Ongo". "Au moins, vous pouvez entendre par vous-même. Et vous pouvez dire: +J'étais là. J'étais au procès de Diddy+", ajoute-t-il.

T.Gilbert--TFWP