The Fort Worth Press - La Bibliothèque nationale de Strasbourg traque ses livres à l'arsenic

USD -
AED 3.672502
AFN 66.322099
ALL 83.055636
AMD 382.085086
ANG 1.790055
AOA 917.000006
ARS 1440.012501
AUD 1.505118
AWG 1.80125
AZN 1.702851
BAM 1.681931
BBD 2.016709
BDT 122.365264
BGN 1.682104
BHD 0.376972
BIF 2958.68266
BMD 1
BND 1.29825
BOB 6.933946
BRL 5.434299
BSD 1.001346
BTN 90.03857
BWP 13.345832
BYN 2.894822
BYR 19600
BZD 2.013871
CAD 1.385065
CDF 2230.00007
CHF 0.80601
CLF 0.023603
CLP 925.92976
CNY 7.063598
CNH 7.058185
COP 3827.042646
CRC 489.589873
CUC 1
CUP 26.5
CVE 94.824695
CZK 20.856503
DJF 178.305607
DKK 6.42144
DOP 64.48173
DZD 130.189766
EGP 47.599763
ERN 15
ETB 155.516475
EUR 0.85984
FJD 2.271798
FKP 0.750797
GBP 0.751425
GEL 2.690438
GGP 0.750797
GHS 11.445353
GIP 0.750797
GMD 73.495737
GNF 8704.738071
GTQ 7.670081
GYD 209.45452
HKD 7.78232
HNL 26.372615
HRK 6.478297
HTG 131.123436
HUF 329.914972
IDR 16691
ILS 3.23135
IMP 0.750797
INR 89.9033
IQD 1311.713664
IRR 42099.999777
ISK 127.929574
JEP 0.750797
JMD 160.220496
JOD 0.70902
JPY 156.722995
KES 129.330261
KGS 87.450239
KHR 4009.630681
KMF 424.000527
KPW 899.996574
KRW 1470.485038
KWD 0.30711
KYD 0.834426
KZT 516.384526
LAK 21715.892624
LBP 89667.665662
LKR 309.055025
LRD 176.731867
LSL 17.07293
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.446173
MAD 9.266789
MDL 17.002412
MGA 4467.529787
MKD 52.927318
MMK 2100.045771
MNT 3547.281977
MOP 8.025765
MRU 39.7623
MUR 46.25028
MVR 15.394475
MWK 1736.273848
MXN 18.20045
MYR 4.120982
MZN 63.910406
NAD 17.07293
NGN 1452.159759
NIO 36.845952
NOK 10.153695
NPR 144.061711
NZD 1.730865
OMR 0.384502
PAB 1.00135
PEN 3.366958
PGK 4.249189
PHP 59.210499
PKR 280.69322
PLN 3.63487
PYG 7001.853229
QAR 3.649631
RON 4.376499
RSD 100.986034
RUB 77.202036
RWF 1457.386474
SAR 3.752225
SBD 8.230592
SCR 14.131304
SDG 601.498647
SEK 9.367499
SGD 1.295991
SHP 0.750259
SLE 24.105683
SLL 20969.498139
SOS 571.276234
SRD 38.620499
STD 20697.981008
STN 21.06965
SVC 8.761384
SYP 11056.959062
SZL 17.07035
THB 31.814503
TJS 9.227144
TMT 3.51
TND 2.943251
TOP 2.40776
TRY 42.594401
TTD 6.781702
TWD 31.216003
TZS 2446.614018
UAH 42.270485
UGX 3547.380099
UYU 39.128677
UZS 12018.953759
VES 257.606285
VND 26364
VUV 121.644273
WST 2.785508
XAF 564.101528
XAG 0.016309
XAU 0.000238
XCD 2.70255
XCG 1.804649
XDR 0.701561
XOF 564.101528
XPF 102.560133
YER 238.524955
ZAR 17.03815
ZMK 9001.201055
ZMW 23.155478
ZWL 321.999592
  • AEX

    -0.8500

    946.2

    -0.09%

  • BEL20

    -17.0100

    4984.65

    -0.34%

  • PX1

    -31.4100

    8021.2

    -0.39%

  • ISEQ

    -40.7800

    12704.08

    -0.32%

  • OSEBX

    0.1600

    1638.37

    +0.01%

  • PSI20

    -45.3000

    8044.71

    -0.56%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -33.0700

    4318.51

    -0.76%

  • N150

    -11.7900

    3673.92

    -0.32%

La Bibliothèque nationale de Strasbourg traque ses livres à l'arsenic
La Bibliothèque nationale de Strasbourg traque ses livres à l'arsenic / Photo: © AFP

La Bibliothèque nationale de Strasbourg traque ses livres à l'arsenic

Dévorer des livres oui, mais seulement avec les yeux: à l'image d'autres établissements dans le monde, la Bibliothèque nationale et universitaire (BNU) de Strasbourg a lancé une recherche pour retrouver dans ses fonds des ouvrages contaminés à l'arsenic.

Taille du texte:

Une douzaine de livres sont disposés sur une petite table à roulettes dans l'atelier de conservation-restauration. La couverture vert émeraude de la plupart d'entre eux aimante le regard, signant la marque "caractéristique" d'un pigment très en vogue "entre 1830 et 1870", explique Aude Therstappen, directrice adjointe du pôle des services et collections.

Baptisé "vert de Paris" ou "vert de Schweinfurt", il était surtout utilisé en Allemagne et dans les pays anglo-saxons où il servait notamment à colorer les couvertures de livres.

Problème: il contenait de l'arsenic, un composant naturel hautement toxique, qui s'est donc retrouvé disséminé, certes en de faibles proportions, dans de très nombreux ouvrages publiés au XIXe siècle.

- Quarantaine -

Il y a quelques années, une conservatrice américaine a lancé une première alerte en initiant le "Poison Book Project" afin de recenser, localiser et cataloguer les ouvrages contaminés.

Mais un électrochoc a eu lieu plus récemment, selon Mme Therstappen, "lorsque des bibliothèques allemandes ont commencé à retirer" des livres suspects lors "d'opérations de très grande ampleur", comme en début d'année à l'Université de Bielefeld où "60.000 livres" ont été mis à l'écart le temps de déterminer s'ils renfermaient ou non de l'arsenic.

"Ça a interrogé énormément le monde des bibliothèques", analyse la conservatrice.

Du fait de son histoire, la BNU recèle plusieurs "livres verts" à l'arsenic dans les fonds colossaux abrités dans son imposant bâtiment néoclassique. Fondée au moment de la première annexion allemande (1871-1919) de l'Alsace-Moselle, la deuxième plus importante bibliothèque de France possède quelque 3,5 millions de documents, dont de nombreux ouvrages allemands acquis par le Reich wilhelmien.

Les recherches entamées il y a un mois ont pour l'heure permis de détecter "une trentaine" d'ouvrages porteurs du roi des poisons, explique Aude Therstappen.

A Paris, la Bibliothèque nationale de France (BnF) a de son côté annoncé avoir mis "en quarantaine" quatre livres décorés à l'arsenic.

Dans les bibliothèques de l'Université de Strasbourg, indépendantes de la BNU, "aucun" livre de ce type n'a été identifié mais "tout ouvrage de couverture verte publié au XIXe siècle" est considéré comme "suspect" et un "protocole (...) est en cours de validation avec l'université", indique un porte-parole.

Dans les médiathèques de la Ville et de l'Eurométropole de Strasbourg, les collections "en accès direct ne sont pas concernées par le risque de contamination à l'arsenic", car elles datent presque toutes du XXe ou XXIe siècle, explique le service de presse, précisant qu'une recherche "plus approfondie" sera menée durant l'été.

L'Université de Lorraine, elle, indique ne pas avoir mené de "recensement systématique", le risque étant "très faible".

La BNU n'a pas opté pour des actions aussi drastiques que celles observées à Bielefeld. "On passe par le catalogue puisqu'on a une période qui nous donne une idée de la tranche dans laquelle chercher", explique Mme Therstappen.

Ensuite, il faut "aller voir" les ouvrages pour "se rendre compte si oui ou non ce sont des +livres verts+" qui, en cas de contamination, resteront "en magasin", protégés "dans des boîtes ou des sachets en papier cartonné non acide", poursuit-elle.

- "Pas un risque majeur" -

Les magasiniers qui devront les manipuler seront également protégés et les lecteurs désireux de les consulter ne pourront le faire qu'à la salle du patrimoine, où des gants jetables leur seront proposés.

Reste que les quantités potentiellement présentes dans ces livres sont sans doute minimes, estime Thierry Aubry, le responsable de l'atelier restauration.

"Il faudrait manger plusieurs couvertures pour être intoxiqué", tempère-t-il. Impossible de négliger l'alerte, mais "jusqu'à preuve du contraire, ça ne constitue pas un risque majeur".

Selon lui, "les poussières fines dans les magasins" pouvant être inhalées par les personnels sont "beaucoup plus un danger" que "le risque d'aller prendre" ou "toucher" des ouvrages, par ailleurs peu consultés.

"Je comprends que ça fasse un peu le +buzz+ mais à mon avis, en l'état, il n'y a pas de risques sanitaires avérés", relativise-t-il.

T.M.Dan--TFWP