The Fort Worth Press - Loin des regards, la désinformation autour de l'Ukraine prospère sur Telegram

USD -
AED 3.672798
AFN 70.495602
ALL 90.874988
AMD 391.559854
ANG 1.801954
AOA 913.494848
ARS 1068.227593
AUD 1.57189
AWG 1.8
AZN 1.699754
BAM 1.791313
BBD 2.018804
BDT 121.477736
BGN 1.78689
BHD 0.376965
BIF 2932.3125
BMD 1
BND 1.332143
BOB 6.908869
BRL 5.670196
BSD 0.999831
BTN 86.509979
BWP 13.575933
BYN 3.272194
BYR 19600
BZD 2.008362
CAD 1.43043
CDF 2874.999676
CHF 0.877535
CLF 0.023901
CLP 917.190151
CNY 7.227798
CNH 7.227901
COP 4119
CRC 498.632973
CUC 1
CUP 26.5
CVE 101.179634
CZK 22.867898
DJF 177.72045
DKK 6.814435
DOP 63.000308
DZD 133.468994
EGP 50.494703
ERN 15
ETB 129.100068
EUR 0.913555
FJD 2.31005
FKP 0.770188
GBP 0.76924
GEL 2.794987
GGP 0.770188
GHS 15.496958
GIP 0.770188
GMD 72.084138
GNF 8646.190064
GTQ 7.707575
GYD 209.28129
HKD 7.769525
HNL 25.569619
HRK 6.884021
HTG 131.269088
HUF 364.168503
IDR 16360.208405
ILS 3.671425
IMP 0.770188
INR 86.704682
IQD 1308.995159
IRR 42097.254682
ISK 133.774492
JEP 0.770188
JMD 156.386189
JOD 0.709002
JPY 149.264974
KES 129.437117
KGS 87.703114
KHR 4000.200058
KMF 450.421807
KPW 899.975633
KRW 1445.017606
KWD 0.307925
KYD 0.831647
KZT 498.709553
LAK 21659.24525
LBP 89548.226989
LKR 296.576606
LRD 199.900822
LSL 18.081864
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 4.810717
MAD 9.653498
MDL 18.162747
MGA 4654.932502
MKD 56.408106
MMK 2098.642336
MNT 3474.242654
MOP 8.002966
MRU 39.651468
MUR 45.028607
MVR 15.441311
MWK 1733.168193
MXN 19.91965
MYR 4.446699
MZN 63.883402
NAD 18.081864
NGN 1541.440976
NIO 36.777302
NOK 10.55994
NPR 138.79252
NZD 1.718656
OMR 0.385001
PAB 1
PEN 3.652584
PGK 4.112369
PHP 57.239282
PKR 279.838194
PLN 3.830987
PYG 7947.211544
QAR 3.640145
RON 4.557774
RSD 107.306427
RUB 83.895539
RWF 1418.39865
SAR 3.750387
SBD 8.522856
SCR 14.368288
SDG 600.940271
SEK 10.03976
SGD 1.330079
SHP 0.785843
SLE 22.829846
SLL 20969.501083
SOS 570.917249
SRD 36.592194
STD 20697.981008
SVC 8.750008
SYP 13001.927424
SZL 18.081864
THB 33.589297
TJS 10.933016
TMT 3.496637
TND 3.081333
TOP 2.408284
TRY 36.690175
TTD 6.790179
TWD 32.965264
TZS 2657.882405
UAH 41.500487
UGX 3667.268645
UYU 42.63088
UZS 12952.203939
VES 65.234742
VND 25529.43901
VUV 123.223446
WST 2.780415
XAF 600.562409
XAG 0.029408
XAU 0.00033
XCD 2.707325
XDR 0.750699
XOF 600.562409
XPF 109.254354
YER 246.788993
ZAR 18.145022
ZMK 9001.191543
ZMW 28.63541
ZWL 321.999592
  • AEX

    0.0000

    913.97

    0%

  • BEL20

    21.9400

    4500.1

    +0.49%

  • PX1

    40.3700

    8114.57

    +0.5%

  • ISEQ

    43.9700

    11037.09

    +0.4%

  • OSEBX

    8.9900

    1532.87

    +0.59%

  • PSI20

    73.3200

    6925.86

    +1.07%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    24.3300

    2853.75

    +0.86%

  • N150

    30.2900

    3552.69

    +0.86%

Loin des regards, la désinformation autour de l'Ukraine prospère sur Telegram
Loin des regards, la désinformation autour de l'Ukraine prospère sur Telegram

Loin des regards, la désinformation autour de l'Ukraine prospère sur Telegram

Deux jours après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, un compte sur la plateforme Telegram, disant être celui du président Volodymyr Zelensky, exhortait les militaires ukrainiens à se rendre. Le message n'était pas authentique et le chef d'Etat a rapidement démenti, mais l'incident a mis en exergue un problème majeur: la propagation fulgurante et sans garde-fous de la désinformation sur cette application cryptée.

Taille du texte:

Le faux compte a rassemblé 20.000 abonnés avant d'être fermé, une mesure encore trop rare selon les experts.

"Pour Telegram, rendre des comptes a toujours été un problème", affirme Oleksandra Tsekhanovska, du Ukraine Crisis Media Center, basé à Kiev.

"C'est pourquoi (l'application) était si populaire avant même la guerre à grande échelle avec les extrémistes d'extrême droite et les terroristes à travers le monde", déclare-t-elle à l'AFP depuis un lieu sûr près de la capitale ukrainienne.

Telegram a 500 millions d'utilisateurs, qui partagent des informations entre individus ou dans des groupes dans une relative sécurité.

Mais le fait que Telegram soit aussi utilisé comme chaîne de diffusion à sens unique – à laquelle les abonnés peuvent se joindre mais pas répondre – signifie que les contenus émanant de comptes non authentiques peuvent facilement atteindre un vaste public.

Les fausses informations circulent souvent grâce aux groupes publics, et les conséquences peuvent être graves.

"Quelqu'un se faisant passer pour un citoyen ukrainien rejoint le chat et commence à diffuser des informations erronées ou à collecter des données, comme l'emplacement des abris", dit ainsi Mme Tsekhanovska, notant comment de faux messages ont exhorté les Ukrainiens à éteindre leur téléphone à une heure précise de la nuit au nom de la cybersécurité.

Or de telles instructions pourraient au contraire mettre en danger les habitants, qui reçoivent les alertes sur des frappes aériennes sur leur smartphone.

- "Far West" -

La manière dont Telegram est conçu limite aussi la capacité à freiner la diffusion de fausses informations: le fait par exemple que les commentaires soient facilement désactivés dans les chaînes réduit l'espace pour les critiques publiques.

Et bien que certaines chaînes aient été supprimées, la modération est considérée comme opaque et insuffisante par des analystes.

"A l'époque où la modération de contenu était dans sa période +Far West+, comme en 2014 ou 2015, ils auraient peut-être pu s'en tirer, mais cela contraste fortement avec la manière dont d'autres entreprises se gèrent aujourd'hui", estime Emerson Brooking, expert en désinformation à l'Atlantic Council.

WhatsApp, plateforme de messagerie rivale, a introduit de nouvelles mesures pour combattre la désinformation au moment où le Covid-19 commençait à se propager.

WhatsApp a ainsi restreint le nombre de fois qu'un utilisateur peut transférer quelque chose, et a développé des systèmes automatisés qui détectent et signalent les contenus problématiques.

A l'inverse de Facebook ou Twitter, qui parlent ouvertement de leurs programmes anti-désinformation, "Telegram est notoirement laxiste voire absent dans sa politique de modération de contenu", selon M. Brooking.

- "Très faible" -

Le fondateur de Telegram, Pavel Dourov, gère sa compagnie en toute discrétion depuis Dubaï.

Le 27 février, il a reconnu sur son compte en russe que les chaînes de Telegram devenaient "de plus en plus une source d'informations non vérifiées en lien avec les événements en Ukraine".

Il a déclaré que puisque sa plateforme n'avait pas les moyens de surveiller toutes les chaînes, elle pourrait en restreindre certaines en Russie et en Ukraine "pour la durée du conflit"; mais il a ensuite fait marche arrière après que de nombreux utilisateurs se sont plaints, arguant que Telegram était une source importante d'information.

Oleksandra Matviichuk, avocate basée à Kiev et cheffe du Centre pour les libertés civiles, a qualifié cette position de "très faible".

"Il doit commencer à être plus proactif et à trouver une vraie solution à cette situation, ne pas rester en veille sans intervenir. C'est une position très irresponsable", a-t-elle affirmé.

Aux Etats-Unis, où Telegram est moins en vogue, l'application a généralement réussi à échapper à une stricte surveillance.

Mais c'est sur cette plateforme que certaines personnes se sont organisées avant l'attaque du Capitole le 6 janvier 2021, et le mois dernier le sénateur Mark Warner a envoyé une lettre à M. Dourov pour lui demander de mettre un frein aux opérations russes en matière d'information sur Telegram.

"Le volume considérable d'informations partagées sur les chaînes rend leur vérification extrêmement difficile, il est donc important que les utilisateurs revérifient ce qu'ils lisent", a plaidé Remi Vaughn, un porte-parole de Telegram, interrogé par l'AFP.

Mais les communications étant souvent affectées en zone de guerre, ces vérifications seraient un luxe pour de nombreux utilisateurs, répond Mme Tsekhanovska.

L.Rodriguez--TFWP