The Fort Worth Press - A Aden, des vestiges delabrés témoins de la visite de la reine Elizabeth II

USD -
AED 3.673042
AFN 65.503991
ALL 82.870557
AMD 381.503986
ANG 1.790055
AOA 917.000367
ARS 1434.006204
AUD 1.505729
AWG 1.8
AZN 1.70397
BAM 1.678705
BBD 2.013364
BDT 122.282772
BGN 1.680385
BHD 0.37694
BIF 2967
BMD 1
BND 1.294944
BOB 6.907739
BRL 5.418041
BSD 0.999601
BTN 89.876145
BWP 13.280747
BYN 2.873917
BYR 19600
BZD 2.010437
CAD 1.383405
CDF 2232.000362
CHF 0.804604
CLF 0.023471
CLP 920.770396
CNY 7.070104
CNH 7.06959
COP 3817.5
CRC 488.298936
CUC 1
CUP 26.5
CVE 95.103894
CZK 20.77405
DJF 177.720393
DKK 6.412285
DOP 64.250393
DZD 129.962727
EGP 47.569904
ERN 15
ETB 155.051714
EUR 0.858404
FJD 2.25845
FKP 0.748861
GBP 0.74968
GEL 2.703861
GGP 0.748861
GHS 11.45039
GIP 0.748861
GMD 73.000355
GNF 8687.503848
GTQ 7.657084
GYD 209.137648
HKD 7.78484
HNL 26.328145
HRK 6.471904
HTG 130.859652
HUF 328.06704
IDR 16691.4
ILS 3.23571
IMP 0.748861
INR 89.97675
IQD 1309.540669
IRR 42112.503816
ISK 127.920386
JEP 0.748861
JMD 159.999657
JOD 0.70904
JPY 155.243504
KES 129.303801
KGS 87.450384
KHR 4005.00035
KMF 422.00035
KPW 899.993191
KRW 1472.865039
KWD 0.30668
KYD 0.833083
KZT 505.531856
LAK 21676.809119
LBP 89516.767233
LKR 308.334728
LRD 175.938682
LSL 16.941802
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.434032
MAD 9.231238
MDL 17.00842
MGA 4458.959547
MKD 52.906919
MMK 2099.939583
MNT 3546.502114
MOP 8.016033
MRU 39.863012
MUR 46.070378
MVR 15.410378
MWK 1733.372244
MXN 18.178775
MYR 4.111039
MZN 63.903729
NAD 16.941802
NGN 1450.110377
NIO 36.787647
NOK 10.102304
NPR 143.802277
NZD 1.730805
OMR 0.384505
PAB 0.999682
PEN 3.360156
PGK 4.24115
PHP 58.978038
PKR 280.247111
PLN 3.633604
PYG 6875.152888
QAR 3.643659
RON 4.372204
RSD 100.804038
RUB 76.499736
RWF 1454.419048
SAR 3.753201
SBD 8.223823
SCR 13.497312
SDG 601.503676
SEK 9.403825
SGD 1.295485
SHP 0.750259
SLE 23.000338
SLL 20969.498139
SOS 570.266164
SRD 38.629038
STD 20697.981008
STN 21.02887
SVC 8.745763
SYP 11058.244165
SZL 16.928669
THB 31.871038
TJS 9.171638
TMT 3.5
TND 2.932369
TOP 2.40776
TRY 42.504604
TTD 6.776446
TWD 31.274038
TZS 2435.000335
UAH 41.959408
UGX 3536.283383
UYU 39.096531
UZS 11958.989413
VES 248.585904
VND 26360
VUV 122.070109
WST 2.790151
XAF 563.019389
XAG 0.017039
XAU 0.000237
XCD 2.70255
XCG 1.801608
XDR 0.70002
XOF 562.932418
XPF 102.347136
YER 238.403589
ZAR 16.92915
ZMK 9001.203584
ZMW 23.111058
ZWL 321.999592
  • AEX

    -0.2800

    947.5

    -0.03%

  • BEL20

    16.5400

    5029.74

    +0.33%

  • PX1

    -7.3100

    8114.74

    -0.09%

  • ISEQ

    -5.1000

    12741.69

    -0.04%

  • OSEBX

    7.1500

    1632.45

    +0.44%

  • PSI20

    -40.3700

    8198.25

    -0.49%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -87.0000

    4263

    -2%

  • N150

    13.5900

    3685.24

    +0.37%

A Aden, des vestiges delabrés témoins de la visite de la reine Elizabeth II
A Aden, des vestiges delabrés témoins de la visite de la reine Elizabeth II / Photo: © AFP

A Aden, des vestiges delabrés témoins de la visite de la reine Elizabeth II

Une plaque à l'entrée d'un hôpital délabré et de vieilles images en noir et blanc sont les seuls souvenirs restant de la visite de la reine Elizabeth II il y a 68 ans à Aden, ancienne ville coloniale du sud du Yémen dévastée par la guerre.

Taille du texte:

La plaque usée, portant des inscriptions en arabe et en anglais, rappelle que la première pierre de l'hôpital d'Al-Joumhouria a été posée par la défunte reine d'Angleterre en avril 1954, moins d'un an après son couronnement.

L'état de délabrement de cet hôpital public, ainsi que celui des autres vestiges de la colonisation britannique à Aden, contrastent avec les images d'archives de cette visite.

Dans une séquence diffusée par Pathé, l'on voit la souveraine, alors âgée de 28 ans, traverser la ville à bord d'une voiture décapotable, en compagnie de son époux le prince Philippe, et observant des officiers à dos de chameaux lors d'une parade militaire.

Aujourd'hui, l'hôpital manque de tout: électricité, lits, équipements de laboratoire et personnel.

Ailleurs à Aden, les cloches du "Big Ben de l'Orient", réplique de la fameuse horloge de Londres en plus petit, ne sonnent plus depuis longtemps.

Le Crescent Hotel - où la reine aurait séjourné selon une rumeur colportée par ses propriétaires - est toujours debout mais abandonné, son toit disparu et ses chambres jonchées de gravats.

Le port d'Aden était depuis 1839 aux mains de la Grande-Bretagne, qui l'avait proclamé colonie royale en 1935 avant de faire de son arrière-pays un protectorat.

En 1967, le Yémen du Sud devient indépendant après une révolte armée contre les Britanniques, puis baptisé République démocratique et populaire du Yémen, seul Etat marxiste arabe.

En 1990, le Nord et le Sud du pays sont unifiés, mais les relations ont été mises à rude épreuve par les difficultés économiques et les dynamiques politiques complexes caractérisant ce pays situé dans le sud-ouest de la péninsule arabique.

- Entre nostalgie et lassitude -

Depuis plus de huit ans, le Yémen, pays le pauvre de la région, est ravagé par un conflit dévastateur opposant le gouvernement, appuyé par une coalition dirigée par l'Arabie saoudite voisine, aux rebelles Houthis soutenus par l'Iran.

Une trêve en vigueur depuis le 2 avril donne un peu de répit à la population, confrontée à l'un des pires désastres humanitaires au monde. La guerre a fait 377.000 morts et des millions de déplacés, selon l'ONU.

"Sous la domination britannique, Aden a connu une période de modernisation et une série de développements afin de devenir une colonie servant les intérêts de la Grande-Bretagne dans l'océan indien", affirme à l'AFP, Asmahan al-Alas, professeure d'histoire et secrétaire générale de la Société yéménite d'histoire et d'archéologie, à l'université d'Aden.

Cette politique s'est traduite par des réformes au niveau de l'administration, de la planification urbaine, de l'éducation, de l'économie, mais "elle n'a pas répondu aux attentes et aux aspirations de la population", ajoute-t-elle.

Dans un message en hommage à la reine, Aidarous al-Zoubaïdi, le chef du Conseil de transition du Sud, organe politique des séparatistes, soutenus par les Emirats arabes unis, s'est dit "profondément attristé" par le décès de la souveraine.

"Nous présentons nos condoléances au peuple britannique pour la mort (de la reine), symbole de la sagesse et du pardon", a-t-il écrit.

Ce sentiment de nostalgie n'est toutefois pas partagé par tout le monde à Aden, devenue le siège provisoire du gouvernement yéménite après la prise de la capitale Sanaa par les Houthis en 2014.

"Ceux qui glorifient la colonisation britannique à Aden sont soit des jeunes qui n'ont pas connu cette période, soit des personnes âgées qui sont lassées par la situation dérisoire par laquelle passe le pays actuellement", explique Mohammed Kassem Naaman, président du Centre d'études pour les droits humains au Yémen.

"Le colonialisme, sous toutes ses formes, porte atteinte aux droits, à la liberté et à la vie des gens", ajoute l'homme de 72 ans, qui a pris part à la lutte contre le colonialisme britannique quand il était encore étudiant.

"Tous les pouvoirs coloniaux, de par leur nature, ne cherchent qu'à protéger leurs intérêts. Ils n'ont aucun respect pour l'humanité", conclut-il.

H.Carroll--TFWP