The Fort Worth Press - Aux Etats-Unis, l'emblématique pêche de Géorgie victime du changement climatique

USD -
AED 3.672504
AFN 66.097111
ALL 82.900442
AMD 380.972824
ANG 1.790055
AOA 917.000367
ARS 1434.000367
AUD 1.504891
AWG 1.8
AZN 1.70397
BAM 1.679303
BBD 2.014081
BDT 122.345769
BGN 1.680002
BHD 0.377023
BIF 2954.62156
BMD 1
BND 1.295411
BOB 6.910231
BRL 5.439604
BSD 0.999957
BTN 89.908556
BWP 13.285536
BYN 2.874941
BYR 19600
BZD 2.011162
CAD 1.38265
CDF 2232.000362
CHF 0.803927
CLF 0.0235
CLP 921.880396
CNY 7.070104
CNH 7.069041
COP 3799.167132
CRC 488.472932
CUC 1
CUP 26.5
CVE 94.676512
CZK 20.783504
DJF 178.070665
DKK 6.414904
DOP 64.002061
DZD 129.723093
EGP 47.482076
ERN 15
ETB 155.107629
EUR 0.858704
FJD 2.26045
FKP 0.749695
GBP 0.749372
GEL 2.69504
GGP 0.749695
GHS 11.375091
GIP 0.749695
GMD 73.000355
GNF 8689.3058
GTQ 7.659812
GYD 209.213068
HKD 7.784904
HNL 26.337526
HRK 6.470704
HTG 130.906281
HUF 328.020388
IDR 16689.55
ILS 3.23571
IMP 0.749695
INR 89.958504
IQD 1310.007298
IRR 42112.503816
ISK 127.980386
JEP 0.749695
JMD 160.056669
JOD 0.70904
JPY 155.360385
KES 129.352166
KGS 87.450384
KHR 4003.777959
KMF 422.00035
KPW 899.999499
KRW 1473.803789
KWD 0.30697
KYD 0.833383
KZT 505.714163
LAK 21684.626283
LBP 89549.049071
LKR 308.444597
LRD 176.001374
LSL 16.947838
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.435968
MAD 9.235994
MDL 17.014554
MGA 4460.567552
MKD 52.925772
MMK 2099.59745
MNT 3547.373646
MOP 8.01889
MRU 39.877216
MUR 46.070378
MVR 15.403739
MWK 1733.997338
MXN 18.174604
MYR 4.111039
MZN 63.910377
NAD 16.947838
NGN 1450.080377
NIO 36.800756
NOK 10.105104
NPR 143.853518
NZD 1.730703
OMR 0.383789
PAB 1.000043
PEN 3.361353
PGK 4.243335
PHP 58.965038
PKR 280.346971
PLN 3.63215
PYG 6877.602713
QAR 3.644958
RON 4.372604
RSD 100.802816
RUB 76.80419
RWF 1454.943545
SAR 3.752973
SBD 8.230592
SCR 13.522517
SDG 601.503676
SEK 9.40005
SGD 1.295504
SHP 0.750259
SLE 23.703667
SLL 20969.498139
SOS 570.471816
SRD 38.629038
STD 20697.981008
STN 21.036363
SVC 8.750268
SYP 11056.837473
SZL 16.934701
THB 31.875038
TJS 9.174945
TMT 3.51
TND 2.933413
TOP 2.40776
TRY 42.526038
TTD 6.778861
TWD 31.289038
TZS 2440.132229
UAH 41.981024
UGX 3537.543468
UYU 39.110462
UZS 11963.250762
VES 254.551935
VND 26360
VUV 121.361107
WST 2.788611
XAF 563.222427
XAG 0.017143
XAU 0.000238
XCD 2.70255
XCG 1.802258
XDR 0.700468
XOF 563.222427
XPF 102.399863
YER 238.550363
ZAR 16.926304
ZMK 9001.203584
ZMW 23.119392
ZWL 321.999592
  • AEX

    -0.2800

    947.5

    -0.03%

  • BEL20

    16.5400

    5029.74

    +0.33%

  • PX1

    -7.3100

    8114.74

    -0.09%

  • ISEQ

    -5.1000

    12741.69

    -0.04%

  • OSEBX

    7.1500

    1632.45

    +0.44%

  • PSI20

    -40.3700

    8198.25

    -0.49%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -87.0000

    4263

    -2%

  • N150

    13.5900

    3685.24

    +0.37%

Aux Etats-Unis, l'emblématique pêche de Géorgie victime du changement climatique
Aux Etats-Unis, l'emblématique pêche de Géorgie victime du changement climatique / Photo: © AFP

Aux Etats-Unis, l'emblématique pêche de Géorgie victime du changement climatique

De loin, tout paraît normal. Des pêchers bien alignés, dont les feuilles vertes remuent au vent, près d'une jolie petite ferme américaine. Mais le producteur, Stuart Gregg, a beau fouiller dans les branches, impossible de trouver un seul fruit. "Nous n'avons pas de récolte cette année", soupire-t-il.

Taille du texte:

Ses précieuses pêches, comme celles de la plupart des autres agriculteurs en Géorgie, ont été décimées. Extrêmement inhabituel pour cet Etat du Sud, si étroitement associé à cette production qu'il est surnommé le "Peach State".

L'hiver a été anormalement doux, ce qui a provoqué l'éclosion des fleurs de pêchers tôt dans la saison. Sauf qu'en mars, les températures ont chuté en dessous de zéro, bien trop froid pour les délicats bourgeons.

"Quand on est allé voir, on ouvrait une fleur de pêcher, morte, une autre fleur de pêcher, morte", se remémore Stuart Gregg, 29 ans. "C'est affreux de voir ça."

Trois jours de gel ont suffi pour tuer une récolte entière. Sur les quelque 28 hectares cultivés par Gregg Farms, une petite ferme familiale à Concord, il ne reste qu'une poignée de noyaux tombés au sol.

Du jamais vu en 20 ans, et un manque à gagner "à six chiffres", se désole le jeune homme, mèche de cheveux bruns sur le front.

A contrecoeur, la famille a dû se résoudre cet été à ne pas ouvrir les portes de sa ferme aux clients, qui viennent habituellement cueillir les pêches ou déguster des glaces. A l'entrée, une grande pancarte rouge les invite à revenir "en 2024".

- 90% de perte -

Cette année, environ 90% de la récolte dans l'Etat a été perdue, selon les experts, qui préviennent que cela arrivera de plus en plus souvent à cause du changement climatique, qui avance le bourgeonnement.

A terme, certaines variétés de pêches anciennes, qui ont besoin d'un hiver froid, "ne pourront plus du tout être cultivées en Géorgie", explique Pam Knox, climatologue agricole à l'université de Géorgie.

Ce fruit juteux et sucré est pourtant une institution dans l'Etat. "Rien n'égale une pêche de Géorgie", assure d'ailleurs fièrement Stuart Gregg.

Dessinée sur les plaques d'immatriculation, incontournable sur les menus des restaurants, la pêche est partout - sauf, cette fois, sur les arbres.

Pour aider les producteurs locaux à s'adapter, Dario Chavez, professeur d'horticulture spécialiste de la pêche, développe de nouvelles variétés hybrides plus propices à un hiver doux.

"On a un rôle de marieurs", explique cet homme à la chevelure bouclée qui habite, de façon appropriée, à Peachtree City. Grâce au laboratoire et au verger de l'université de Géorgie, il peut par exemple croiser des espèces choisies pour leur goût délicieux, leur bon rendement ou leur adaptation aux climats plus chauds.

Dario Chavez, 39 ans, travaille avec des fermiers, qui ne sont "pas apeurés par le changement", selon lui. Mais le processus est long. "Ce qu'on fait aujourd'hui pourrait mettre 15 ans à voir le jour", explique-t-il au milieu de ses pêchers, chapeau sur la tête.

Certains agriculteurs font aussi désormais pousser des fruits qui n'étaient auparavant cultivés que plus au sud, comme des agrumes.

"Avec le temps, comme il fait plus chaud en Géorgie, ils testent d'autres espèces, comme les pamplemousses ou même quelques oranges", note Pam Knox.

- Myrtilles en péril -

Mais le climat ne menace pas que les pêches. Les myrtilles, également très importantes en Géorgie, en souffrent aussi.

Stuart Gregg et sa famille, qui en cultivent aux côtés de leurs pêchers, ont perdu environ 75% de leur petite production cette année. "On a toujours eu beaucoup de myrtilles, mais depuis deux ou trois ans plus vraiment", déplore-t-il en balayant de la main les quelques petites boules violettes encore sur les arbustes.

Le jeune homme, dont les grands-parents ont monté l'exploitation dans les années 1970, préfère ne pas s'avancer sur les raisons pour lesquelles la saison 2023 a été désastreuse.

"On n'est pas franchement des scientifiques", dit-il. "Je ne peux pas vraiment m'inquiéter du changement climatique, de si ça va arriver ou non. On fait ce qu'on peut."

Si un fruit plus résistant est développé, il serait ravi d'essayer de le cultiver. En attendant, Stuart Gregg pense au prochain été, qu'il imagine déjà riche en pêches bien mûres et clients ravis, et le sourire revient sur ses lèvres.

Les mauvaises récoltes font partie de la vie d'une ferme, rappelle-t-il. "Vous savez, les jeux de hasard et l'agriculture, ce n'est pas si différent. Chaque année, c'est comme si on lançait les dés."

A.Maldonado--TFWP