The Fort Worth Press - Au procès du 13-Novembre, un Salah Abdeslam loquace et intransigeant

USD -
AED 3.6725
AFN 66.150161
ALL 82.071137
AMD 381.637168
ANG 1.790403
AOA 916.999841
ARS 1438.0848
AUD 1.507602
AWG 1.8025
AZN 1.700027
BAM 1.664227
BBD 2.01353
BDT 122.174949
BGN 1.664497
BHD 0.376994
BIF 2953.186891
BMD 1
BND 1.288882
BOB 6.933288
BRL 5.416197
BSD 0.999745
BTN 90.68295
BWP 13.20371
BYN 2.923673
BYR 19600
BZD 2.010636
CAD 1.377095
CDF 2250.000071
CHF 0.796475
CLF 0.023307
CLP 914.330263
CNY 7.047249
CNH 7.03909
COP 3818
CRC 500.085092
CUC 1
CUP 26.5
CVE 93.826583
CZK 20.710328
DJF 178.029272
DKK 6.357303
DOP 63.504084
DZD 129.667978
EGP 47.479098
ERN 15
ETB 155.599813
EUR 0.85106
FJD 2.30425
FKP 0.747395
GBP 0.74845
GEL 2.695005
GGP 0.747395
GHS 11.496767
GIP 0.747395
GMD 73.489445
GNF 8693.802358
GTQ 7.658271
GYD 209.155888
HKD 7.778445
HNL 26.33339
HRK 6.411798
HTG 130.989912
HUF 327.520084
IDR 16692.4
ILS 3.223905
IMP 0.747395
INR 91.065497
IQD 1309.654993
IRR 42109.999377
ISK 126.129855
JEP 0.747395
JMD 159.76855
JOD 0.709005
JPY 154.8385
KES 128.999845
KGS 87.449585
KHR 4000.153165
KMF 420.000162
KPW 900.00025
KRW 1475.835005
KWD 0.3068
KYD 0.833138
KZT 515.642085
LAK 21663.54663
LBP 89542.083418
LKR 309.121852
LRD 176.477597
LSL 16.773656
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.419503
MAD 9.176481
MDL 16.875425
MGA 4456.262764
MKD 52.367359
MMK 2099.766038
MNT 3546.841984
MOP 8.014159
MRU 39.76855
MUR 45.920186
MVR 15.401624
MWK 1733.577263
MXN 17.994595
MYR 4.085499
MZN 63.867524
NAD 16.773727
NGN 1452.269746
NIO 36.793581
NOK 10.16124
NPR 145.07403
NZD 1.730415
OMR 0.384499
PAB 0.999745
PEN 3.36659
PGK 4.24862
PHP 58.854504
PKR 280.175459
PLN 3.592145
PYG 6714.60177
QAR 3.643635
RON 4.333901
RSD 99.896966
RUB 79.495596
RWF 1455.582029
SAR 3.752186
SBD 8.160045
SCR 14.147568
SDG 601.503834
SEK 9.298202
SGD 1.29132
SHP 0.750259
SLE 24.050502
SLL 20969.503664
SOS 570.371001
SRD 38.610295
STD 20697.981008
STN 20.847427
SVC 8.747484
SYP 11058.470992
SZL 16.776719
THB 31.525498
TJS 9.193736
TMT 3.5
TND 2.923758
TOP 2.40776
TRY 42.710885
TTD 6.785228
TWD 31.491971
TZS 2484.999756
UAH 42.257233
UGX 3561.095984
UYU 39.181311
UZS 12095.014019
VES 267.439751
VND 26332.5
VUV 121.461818
WST 2.779313
XAF 558.16627
XAG 0.015904
XAU 0.000233
XCD 2.70255
XCG 1.801744
XDR 0.69418
XOF 558.16627
XPF 101.481031
YER 238.44951
ZAR 16.82069
ZMK 9001.207153
ZMW 23.168822
ZWL 321.999592
  • AEX

    6.2000

    945.77

    +0.66%

  • BEL20

    20.4400

    5006.48

    +0.41%

  • PX1

    56.4800

    8124.88

    +0.7%

  • ISEQ

    118.3400

    12981.2

    +0.92%

  • OSEBX

    4.2700

    1647.08

    +0.26%

  • PSI20

    73.6100

    8075.16

    +0.92%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -152.1700

    4134.41

    -3.55%

  • N150

    19.5900

    3715

    +0.53%

Au procès du 13-Novembre, un Salah Abdeslam loquace et intransigeant
Au procès du 13-Novembre, un Salah Abdeslam loquace et intransigeant

Au procès du 13-Novembre, un Salah Abdeslam loquace et intransigeant

"Je n'ai tué personne", "je ne suis pas un danger pour la société". Au procès des attentats du 13-Novembre, le principal accusé Salah Abdeslam, qui "hésitait" à s'exprimer, a donné mercredi à la cour de très attendues premières réponses, et en a réservé d'autres pour "plus tard".

Taille du texte:

C'est son premier interrogatoire sur le fond du dossier, cinq mois après l'ouverture de l'audience. La salle est pleine. Quand le président de la cour d'assises spéciale de Paris Jean-Louis Périès l'appelle, le Français de 32 ans se lève dans le box, pose doucement sa veste noire.

Pendant "quasiment cinq ans d'enquête", rappelle le magistrat, Salah Abdeslam a exercé son droit au silence. "Pour tout vous dire, j'hésite encore à répondre à vos questions", commence le principal accusé, demandant à faire une déclaration spontanée.

"Je n'ai tué personne et je n'ai blessé personne", affirme d'une voix posée, une main sur le micro, le seul membre encore en vie des commandos qui ont fait 130 morts à Paris et Saint-Denis le 13 novembre 2015.

Tançant les peines "extrêmement sévères" prononcées en matière de terrorisme, Salah Abdeslam, chemise blanche, barbe brune sous un masque blanc, dit comprendre que "la justice veuille faire des exemples".

- "50 kg d'explosifs" -

Mais "à l'avenir, quand un individu montera dans un métro ou un bus avec une valise remplie de 50 kg d'explosifs et qu'au dernier moment il va se dire : +Je vais faire marche arrière+, il saura qu'il n'a pas le droit, sinon on va l'enfermer ou le tuer", juge-t-il.

La mission exacte de Salah Abdeslam le soir du 13-Novembre et la raison pour laquelle sa ceinture d'explosifs n'a pas été utilisée font partie des grandes questions en suspens de ce procès. Elles seront abordées lors de prochaines phases d'interrogatoires.

Pour l'heure, la cour s'intéresse à la période précédant les attaques et le basculement dans la radicalité de Salah Abdeslam.

Son interrogatoire tourne toutefois rapidement à la discussion de salon entre le président et l'accusé. Sur la peine de mort, l'esclavage, l'islam véritable, les différences entre bombardements sur les civils en Syrie et les attentats sur le sol français...

L'une des avocates de Salah Abdeslam, Me Olivia Ronen, se lève pour manifester son "irritation" face à certaines approximations, le magistrat grogne en retour.

"Monsieur le président, respirons un petit coup", propose Salah Abdeslam, qui frôle parfois l'insolence.

Comme il l'avait fait dès l'ouverture du procès, il réitère son "soutien" et son "amour" du groupe Etat islamique (EI).

"A quel moment vous prêtez allégeance ?", demande le président. "48 heures avant les attentats", répond Salah Abdeslam. Il rétropédalera plus tard en expliquant confusément avoir "prêté allégeance sans prêter allégeance, sans même le savoir".

Mais lui n'a jamais véritablement envisagé de rejoindre la Syrie, à la différence de son "grand frère" et futur tueur des terrasses, Brahim Abdeslam, et de son "meilleur ami" Abdelhamid Abaaoud, coordinateur des attentats parisiens.

Salah Abdeslam assure n'avoir "rien" su du départ en Syrie de ce dernier, et n'avoir découvert le bref séjour de son frère, début 2015, que "quelques mois après son retour".

A son frère Brahim, on "a dit : +Tu vas retourner en Belgique vivre ta vie, et on te donnera des missions+". "Un peu comme dans l'intérim", ose Salah Abdeslam.

- "Road trip" -

Le président Périès semble pressé d'obtenir des réponses à des questions pourtant prévues plus tard dans son calendrier.

"Vous, vous n'aviez pas de mission avant 48 heures avant les attentats ?", tente-t-il.

"Non, non... Après, mon frère va me demander des choses et je vais faire ces choses-là". "Dont aller chercher des gens ?", pousse le président, interrompu par les protestations de la défense.

Le magistrat s'offusque: "On a la chance d'avoir des explications en direct de M. Abdeslam, c'est bien, j'aimerais qu'on continue". Le président essaie à nouveau, Salah Abdeslam ferme la porte: "Si Dieu le veut, on pourra voir ça plus tard".

La cour revient sur le programme du jour et cherche à en savoir plus sur un mystérieux et très court voyage en Grèce à l'été 2015 de Salah Abdeslam et l'un de ses coaccusés, où ils auraient pu rencontrer des responsables de la cellule jihadiste.

Salah Abdeslam conteste, parle de "road trip". "On s'est arrêté en Italie, on a mangé des pâtes, on est allé en Grèce, on a visité plusieurs îles et voilà", continue-t-il sous le regard circonspect du président.

L'accusé persiste. "Vous, vous pensez que tout est lié à l'Etat islamique, mais il y a aussi une vie sociale à côté".

L'interrogatoire se poursuit avec les questions de l'accusation, des parties civiles et de la défense.

M.Delgado--TFWP