The Fort Worth Press - Violences électorales: la Tanzanie lève le confinement mais veut bloquer la diffusion d'images sanglantes

USD -
AED 3.672498
AFN 66.374624
ALL 82.891062
AMD 382.105484
ANG 1.790055
AOA 917.000062
ARS 1446.012497
AUD 1.507159
AWG 1.80125
AZN 1.696321
BAM 1.678236
BBD 2.018646
BDT 122.628476
BGN 1.678799
BHD 0.377004
BIF 2961.256275
BMD 1
BND 1.297979
BOB 6.925579
BRL 5.308276
BSD 1.002244
BTN 90.032049
BWP 13.315657
BYN 2.90153
BYR 19600
BZD 2.015729
CAD 1.39434
CDF 2229.999722
CHF 0.803265
CLF 0.023388
CLP 917.48999
CNY 7.07165
CNH 7.06845
COP 3796.99
CRC 491.421364
CUC 1
CUP 26.5
CVE 94.616395
CZK 20.780297
DJF 178.481789
DKK 6.41071
DOP 63.686561
DZD 130.095982
EGP 47.573803
ERN 15
ETB 156.280403
EUR 0.85834
FJD 2.25895
FKP 0.748861
GBP 0.749415
GEL 2.702791
GGP 0.748861
GHS 11.416779
GIP 0.748861
GMD 73.000197
GNF 8709.00892
GTQ 7.677291
GYD 209.68946
HKD 7.78486
HNL 26.389336
HRK 6.469717
HTG 131.282447
HUF 327.824502
IDR 16672.15
ILS 3.227675
IMP 0.748861
INR 89.943497
IQD 1312.956662
IRR 42125.000154
ISK 127.891881
JEP 0.748861
JMD 160.623651
JOD 0.708935
JPY 155.116016
KES 129.350006
KGS 87.450106
KHR 4014.227424
KMF 422.000183
KPW 899.993191
KRW 1472.790097
KWD 0.30692
KYD 0.83526
KZT 506.587952
LAK 21742.171042
LBP 89752.828464
LKR 309.374155
LRD 176.902912
LSL 17.013777
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.447985
MAD 9.247548
MDL 17.048443
MGA 4457.716053
MKD 52.892165
MMK 2099.939583
MNT 3546.502114
MOP 8.035628
MRU 39.710999
MUR 46.070021
MVR 15.410227
MWK 1737.95151
MXN 18.18323
MYR 4.110977
MZN 63.897632
NAD 17.013777
NGN 1451.00023
NIO 36.881624
NOK 10.10595
NPR 144.049872
NZD 1.731465
OMR 0.384521
PAB 1.002325
PEN 3.37046
PGK 4.251065
PHP 59.062503
PKR 283.139992
PLN 3.631096
PYG 6950.492756
QAR 3.663323
RON 4.372698
RSD 100.76903
RUB 76.754244
RWF 1458.303837
SAR 3.753032
SBD 8.223823
SCR 13.591833
SDG 601.506379
SEK 9.409525
SGD 1.295095
SHP 0.750259
SLE 23.000169
SLL 20969.498139
SOS 571.823287
SRD 38.643499
STD 20697.981008
STN 21.023817
SVC 8.769634
SYP 11058.244165
SZL 17.008825
THB 31.850427
TJS 9.210862
TMT 3.5
TND 2.941946
TOP 2.40776
TRY 42.51338
TTD 6.795179
TWD 31.288803
TZS 2440.000231
UAH 42.259148
UGX 3553.316915
UYU 39.265994
UZS 11939.350775
VES 248.585899
VND 26360
VUV 122.070109
WST 2.790151
XAF 562.862377
XAG 0.017179
XAU 0.000237
XCD 2.70255
XCG 1.806356
XDR 0.70002
XOF 562.867207
XPF 102.334841
YER 238.40123
ZAR 16.92185
ZMK 9001.199161
ZMW 23.026725
ZWL 321.999592
  • AEX

    2.5600

    950.31

    +0.27%

  • BEL20

    35.0900

    5048.66

    +0.7%

  • PX1

    8.1200

    8130.28

    +0.1%

  • ISEQ

    36.9600

    12783.02

    +0.29%

  • OSEBX

    7.1500

    1632.45

    +0.44%

  • PSI20

    -23.0700

    8214.83

    -0.28%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -40.8400

    4350.18

    -0.93%

  • N150

    19.8300

    3691.49

    +0.54%

Violences électorales: la Tanzanie lève le confinement mais veut bloquer la diffusion d'images sanglantes
Violences électorales: la Tanzanie lève le confinement mais veut bloquer la diffusion d'images sanglantes / Photo: © AFP/Archives

Violences électorales: la Tanzanie lève le confinement mais veut bloquer la diffusion d'images sanglantes

Les autorités tanzaniennes ont levé mardi le confinement imposé à la population après des manifestations antipouvoir lors desquelles des centaines de personnes ont été tuées selon l'opposition, mais elles tentent de bloquer la diffusion d'images en ligne.

Taille du texte:

Le pays d'Afrique de l'Est a sombré dans la violence mercredi dernier, jour d'élections législatives et présidentielle sans réels rivaux, remportées selon la commission électorale par la présidente sortante Samia Suluhu Hassan et son parti avec près de 98% des voix. Un chiffre contesté par l'opposition, pour qui des tricheries d'ampleur ont eu lieu.

Les autorités ont imposé un confinement à la population et bloqué durant cinq jours l'accès à internet après les manifestations contre le régime, ralentissant considérablement la sortie d'informations. Les violences ont duré trois jours.

Le principal parti d'opposition, Chadema, a avancé le chiffre d'au moins 800 morts, un bilan que l'AFP n'a pas pu vérifier indépendamment. Des sources diplomatique et sécuritaire ont cependant corroboré l'idée que des centaines, voire des milliers de personnes, ont été tuées en marge des élections.

L'accès à internet a été partiellement rétabli lundi, et des photos et vidéos de cadavres, parfois empilés les uns sur les autres, mais aussi d'hommes en uniforme usant de leur arme à feu, ont commencé à circuler dans le pays, en dépit d'un SMS de la police ayant ce jour-là averti que la diffusion d'images en ligne "qui peuvent créer la panique ou humilier les gens" constituait une infraction pénale.

Le service de fact-checking de l'AFP a pu vérifier que certains clichés n'avaient jamais été postés auparavant. Plusieurs éléments montrent que ces images ont été prises en Tanzanie.

- Pays "terrorisé" -

D'après des "rapports préoccupants", la police a également utilisé le blocage d'internet pour "traquer les membres de l'opposition et les manifestants qui pourraient avoir des vidéos" de ces atrocités, selon la source diplomatique.

"Le pays est terrorisé", a résumé auprès de l'AFP l'avocat tanzanien des droits humains Tito Magoti, dont une proche, comme d'autres Tanzaniens, a reçu mardi un message avertissant que "toutes" ses communications sont désormais contrôlées par les autorités, notamment sur WhatsApp, où "trois marques, dont une rouge" signifieraient que "le gouvernement a pris note du message" - une fonctionnalité inexistante sur la messagerie.

"C'est le gouvernement et son appareil de propagande" qui tente d'effrayer la population pour éviter que ne ressortent d'autres preuves en ligne de tueries, assure M. Magoti. "Ils savent" que certains utilisateurs "ne sont pas suffisamment instruits pour comprendre qu'il s'agit d'absurdités", estime-t-il encore.

Lundi soir, les autorités ont également annoncé la levée à partir de mardi des restrictions de circulation, qui avaient eu un impact dévastateur sur l'économie du pays.

- "Garanti par un pistolet" -

A Dar es Salaam, la capitale économique de ce pays de 68 millions d'habitants, de longues files se sont formées dans la matinée devant les stations essence rouvertes. Et internet est partiellement accessible.

La présence des forces de sécurité reste néanmoins visible, selon un journaliste de l'AFP. Et un nombre limité de bus, principal transport public, a aussi recommencé à prendre des passagers, comme les conducteurs de motos-taxis et de tuk-tuks, à des tarifs cependant plus élevés après l'explosion des prix du carburant.

"J'espère que la violence ne recommencera pas... Certains d'entre nous mourraient de faim (...) je dois aller travailler pour gagner ma vie", confie Rehema Shehoza, 32 ans, vendeuse ambulante.

Avec le rétablissement d'internet, le journal tanzanien The Citizen a publié des excuses à ses lecteurs. "Nous n'avons pas abandonné la nation. Nous n'avions simplement pas les moyens de vous joindre", pouvait-on y lire.

Mahmoud Thabit Kombo, ministre tanzanien sortant des Affaires étrangères, a qualifié les manifestations anti-pouvoir d'"illégales", tout en concédant à l'AFP que le nouveau mandat de Mme Hassan avait "certainement" mal commencé.

Chadema, le principal parti d'opposition, a annoncé une nouvelle arrestation mardi de son numéro 2, John Heche, dont "la localisation est inconnue".

Les autorités "ne sont pas élues (...), c'est pourquoi elles privilégient la force brute", remarque le défenseur des droits humains Tito Magoti. "Le temps au pouvoir de Samia (Suluhu Hassan) est garanti par une pistolet".

P.Grant--TFWP