The Fort Worth Press - Traversées de la Manche: sur la plage, la foule des élus et des déçus

USD -
AED 3.672501
AFN 66.104423
ALL 82.817583
AMD 381.549909
ANG 1.790055
AOA 917.000229
ARS 1434.537101
AUD 1.508887
AWG 1.8025
AZN 1.69704
BAM 1.678834
BBD 2.014206
BDT 122.25155
BGN 1.682925
BHD 0.376984
BIF 2965
BMD 1
BND 1.296857
BOB 6.934943
BRL 5.427301
BSD 1.000021
BTN 90.017769
BWP 13.304205
BYN 2.892177
BYR 19600
BZD 2.011296
CAD 1.38425
CDF 2231.999849
CHF 0.806645
CLF 0.023571
CLP 924.680269
CNY 7.070099
CNH 7.07051
COP 3833.08
CRC 488.33666
CUC 1
CUP 26.5
CVE 94.6501
CZK 20.86855
DJF 177.719908
DKK 6.416385
DOP 64.112964
DZD 130.071985
EGP 47.470617
ERN 15
ETB 155.459626
EUR 0.85916
FJD 2.257396
FKP 0.75003
GBP 0.750475
GEL 2.695038
GGP 0.75003
GHS 11.425187
GIP 0.75003
GMD 73.000014
GNF 8692.890405
GTQ 7.66025
GYD 209.224272
HKD 7.77975
HNL 26.338763
HRK 6.475201
HTG 130.938432
HUF 330.135008
IDR 16692
ILS 3.22415
IMP 0.75003
INR 90.14855
IQD 1310.071032
IRR 42112.49594
ISK 127.980128
JEP 0.75003
JMD 160.321037
JOD 0.709044
JPY 155.746498
KES 129.249959
KGS 87.450241
KHR 4003.536572
KMF 422.000296
KPW 899.999869
KRW 1468.700778
KWD 0.30707
KYD 0.833412
KZT 511.015258
LAK 21688.11214
LBP 89554.237448
LKR 308.590313
LRD 176.510983
LSL 16.981051
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.434451
MAD 9.238224
MDL 16.955801
MGA 4459.342301
MKD 52.911007
MMK 2100.029022
MNT 3547.974589
MOP 8.014335
MRU 39.881543
MUR 46.120449
MVR 15.394181
MWK 1734.121909
MXN 18.23992
MYR 4.112986
MZN 63.90963
NAD 16.981051
NGN 1450.459843
NIO 36.799073
NOK 10.125055
NPR 144.028602
NZD 1.730415
OMR 0.384503
PAB 1.000026
PEN 3.363849
PGK 4.243868
PHP 59.217984
PKR 282.637138
PLN 3.63994
PYG 6877.400803
QAR 3.645143
RON 4.372905
RSD 100.878001
RUB 76.547342
RWF 1455.052684
SAR 3.752988
SBD 8.230592
SCR 14.882723
SDG 601.499098
SEK 9.39751
SGD 1.297475
SHP 0.750259
SLE 23.701173
SLL 20969.498139
SOS 570.486794
SRD 38.658991
STD 20697.981008
STN 21.030494
SVC 8.750402
SYP 11056.830999
SZL 16.97633
THB 31.889991
TJS 9.17539
TMT 3.51
TND 2.937488
TOP 2.40776
TRY 42.570997
TTD 6.775282
TWD 31.178495
TZS 2450.000249
UAH 42.159274
UGX 3538.273354
UYU 39.065216
UZS 11990.815254
VES 254.551935
VND 26360
VUV 121.84308
WST 2.78861
XAF 563.067718
XAG 0.017223
XAU 0.000239
XCD 2.70255
XCG 1.802356
XDR 0.700158
XOF 563.065302
XPF 102.371296
YER 238.54983
ZAR 17.009603
ZMK 9001.20398
ZMW 23.125917
ZWL 321.999592
  • AEX

    -2.3700

    945.12

    -0.25%

  • BEL20

    -1.5100

    5028.12

    -0.03%

  • PX1

    -6.4900

    8108.43

    -0.08%

  • ISEQ

    28.0300

    12770.34

    +0.22%

  • OSEBX

    7.8400

    1640.22

    +0.48%

  • PSI20

    1.6400

    8199.9

    +0.02%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    88.2500

    4351.43

    +2.07%

  • N150

    7.0000

    3692.37

    +0.19%

Traversées de la Manche: sur la plage, la foule des élus et des déçus
Traversées de la Manche: sur la plage, la foule des élus et des déçus / Photo: © AFP

Traversées de la Manche: sur la plage, la foule des élus et des déçus

Le soleil se lève à peine lundi mais des dizaines de migrants arpentent la plage de Gravelines (Nord), sous les yeux de policiers presque aussi nombreux. Une partie réussira à monter dans un canot pour l'Angleterre, laissant des déçus, hagards, derrière eux.

Taille du texte:

Les élus du jour, à cheval sur les boudins du frêle pneumatique, vont risquer leur vie dans leur quête d'une vie nouvelle en Angleterre: au moins 15 personnes ont trouvé la mort depuis le début de l'année dans ces dangereuses traversées, après 78 en 2024, année tristement record.

Ces derniers jours, les traversées ont été très nombreuses, à la faveur d'une météo propice. Pour la seule journée de vendredi, 919 migrants ont réussi à atteindre les côtes anglaises. Samedi, ils étaient encore 134, malgré l'alerte aux orages la nuit précédente.

Il n'est pas encore 5H00, sur la vaste plage dominée par les tours des six réacteurs de la centrale nucléaire de Gravelines.

Un groupe de migrants attend les pieds dans l'eau un canot qui n'arrive pas, puis rentre vers les dunes, scruté par les policiers déployés en plusieurs points de l'immense plage.

Au même moment, un groupe très nombreux, dans lequel presque tous les migrants portent des gilets de sauvetage, dévale les dunes vers la mer, déclenchant un nuage de gaz lacrymogène tirés par des policiers. Ils parviennent à le traverser et se cachent plus loin, dans des dunes proches de la centrale.

Un drone vrombit tandis qu'un avion de Frontex, l'agence européenne de surveillance des frontières, survole la plage.

- Enfants sur les épaules -

Un canot déjà chargé de passagers apparaît, loin sur la mer, et s'approche lentement de la côte: le "bateau-taxi" que le groupe attend, tapi dans la végétation. Les exilés, hommes, femmes et enfants juchés sur les épaules de leurs parents, se ruent à nouveau sur la plage.

Pendant de longues minutes, le chaos règne: chacun essaie de se hisser dans le canot. Des candidats au départ ont de l'eau jusqu'aux épaules, certains perdent pied, beaucoup crient.

Le système des "taxi-boats", qui arrivent par la mer pour récupérer les migrants, a été développé par les passeurs ces dernières années pour esquiver les forces de sécurité à terre, donnant lieu à des départs particulièrement périlleux, et régulièrement meurtriers.

Un pneumatique à moteur dépêché par un navire de la marine nationale qui croise un peu plus loin s'approche de l'embarcation clandestine et tourne autour d'elle, prêt à intervenir.

Des policiers se rapprochent, jusqu'à la lisière de l'eau.

Actuellement, conformément au droit de la mer, une fois les bateaux à l'eau, les autorités françaises n'interviennent que pour du sauvetage.

Le gouvernement souhaite faire évoluer sa doctrine afin d'intervenir jusqu'à 300 mètres des côtes, pour intercepter les "bateaux-taxi" a indiqué début juin le cabinet du ministre de l'Intérieur.

La majorité du groupe finit par se hisser à bord. Mais des migrants d'un autre groupe, plus petit, tentent de profiter de la cohue pour s'ajouter à la traversée.

Des policiers empêchent deux femmes tenant deux jeunes enfants par la main de rentrer dans la mer, tandis que d'autres migrants s'y risquent.

Après de longues minutes d'espoir et d'incertitude, à lutter dans l'eau pour atteindre l'embarcation, le reste du petit groupe, qui comprend entre autres des Erythréens, renonce à son tour. Ils repartent vers les dunes, la tête basse, longeant les policiers, dressés tous les 20 mètres sur la plage en une étrange haie d'honneur.

De très nombreux candidats à l'exil séjournent actuellement sur le littoral français.

Selon l'association Salam, ils sont entre 1.500 et 2.000 exilés actuellement sur les campements de Loon-Plage, proches de la plage de Gravelines, sans compter ceux qui vivent autour de Calais.

Signe des tensions fortes dans les campements, deux personnes, dont un Soudanais de 24 ans, ont été tuées par balles au cours du week-end et d'autres blessées, dont un bébé.

A Lille, dix hommes, majoritairement afghans, sont jugés depuis lundi matin pour leur rôle présumé de passeurs dans le naufrage d'une embarcation clandestine qui avait fait quatre morts et quatre disparus dans la Manche en décembre 2022.

B.Martinez--TFWP